Écouter le podcast sur les envahisseurs de la niche

Depuis 2020, mais particulièrement sur ces deux années passées, le nombre de marques qui ont déboulé sur le marché est juste incalculable. Des marques aux apparats de luxe, reprennant les codes la parfumerie de niche, avec son lots de bouchons aimantés, ses coffret intérieur velours bien kitsch, lettres dorées, etc.

La Parfumerie les a vu !

Il n’y a pas si longtemps, notre très cher Homme de l’Ombre, l’homme des basses œuvres de La Parfumerie Podcast, nous a présenté un coffret sous blister d’une marque inconnue. Reconnaissant certains attributs du pack, et connaissant les capacités de l’entreprise, on a pu identifier la société Distimex derrière la production. Cette belle entreprise de conditionnement propose des packs complets et permet de lancer du parfum clé en main.

Cette marque, quelque mois plus tard s’est retrouvée sur le marché gris. Ce qu’il est important de savoir c’est que cette entreprise propose de fournir le jus. En collaboration avec un ou des labos, elle vous fournit des échantillons à sélectionner pour lancer des références.

Nous en avons fait l’expérience il y a quelques années pour une jeune marque, recevant pour l’occasion de superbes dupes bien claqués.

Le marché inondé

Ce type d’enseigne se reconnait facilement. Elles calquent à peu prêt toutes les mêmes codes. Mais surtout ce que l’on remarque c’est que ce profil se multiplie à l’infini. Certains vendeurs de gris, sciemment ou pas, les proposent en en vantant des spécificités ou des qualités qui sont souvent de pures fables. Certaines arrivent à poser leurs flacons chez Jovoy, nouvelle terre d’accueil de la stérilité olfactive.

De -vrais- jus à 30€ le kilo, des flacons aux airs qualitatifs mais venant de Chine, on vous laisse imaginer le coût final de production. Ceci dit, il y en a forcément qui sont de belles réalisations, mais comment faire le tri avec autant de marques ?

Un passage à tabac, tabou

Les première victime de ce flux de parfums stériles sont bien évidemment les consommateurs eux-mêmes. Beaucoup quittent les rayons de Sephora pour se diriger vers une parfumerie supérieure, happés par la hype autour de la Niche. À l’arrivée on leur propose des jus claqués au sol en leur disant que c’est du vrai parfum. Quitter le mainstream pour ça ?? Quelle indignité !

En poussant sur le côté les vraies belles marques, comme peut l’être Parfum d’Empire, on éloigne l’Art olfactif du client, on le maintient dans le marasme qu’il a cru quitter en sortant des supermarchés de la cosmétique.  Tous ces flacons clinquant ne sont -pour la plupart- que des paillettes jetées aux visages des ignorants. Et que dire du coup économique porté aux belles marques ?

La lutte, toujours la lutte…

Les indépendants, les vrais, les passionnés, luttent à longueur d’années pour tirer leur épingle du game. Les belles bouteilles et les jus magnifiques qu’elles contiennent ne sont que le fruit de la sueur et du stress vécus, au-delà de l’amour du parfum. L’envahissement en cours est extrêmement négatif pour le monde du parfum. Personne n’y gagnera sur le long terme, même pas ces jeunes maisons.

On le répète quasiment à chaque épisode, la culture parfum, l’éducation, sont les seuls choses qui peuvent nous préserver de la banane. Le seul antidote, la seule barrière qui préservera de tomber dans les pièges, quels qu’ils soient. 

Gardons donc l’œil ouvert et les narines bien aiguisées, une nouvelle ère a démarré.

On vous laisse écouter ce sombre constat, drappé de quelques punchlines et de spéciales dédicaces bien placées, comme d’hab’.

L’Ancien

Auteur / Animateur

Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.

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La Saison 3 du Podcast Parfum La Parfumerie

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