Une sombre histoire d’odeurs
L’Ancien a mis du temps à s’intéresser à la parfumerie. Dans sa sombre jeunesse, ses parfums s’appelaient XS de Paco Rabanne, A Men de Thierry Mugler, puis Alien de la même Maison. C’est en découvrant Noir de Noir de Tom Ford, dans la voiture de Bath-man à Bamako, superhéros de l’équipe, qu’il a commencé à chavirer.
Lors de ses passages à Paris, L’Ancien l’accompagne aux Galeries Lafayette et dans de nombreuses autres parfumeries, et il prend alors goût à l’olfaction en découvrant des collections qui le font voyager : Private Blend de Tom Ford dont une raclée qui s’appelle Tuscan Leather, les Exclusifs de Chanel ou encore les grandes œuvres d’Hermès et Cartier.
Une sombre rencontre
Après avoir fait connaissance avec le Zen, ils reviennent sur le boulevard Haussmann et y passent la majeure partie de leur temps pour y décortiquer les différentes fragrances. Ils y lient des amitiés avec de nombreux vendeurs et vendeuses, des cadres de différentes marques.
De rencontres en projets plus sombres
Très emballé par les grands classiques du Mainstream, il se décide à voyager dans le passé avec Marty McFly pour comprendre ce qu’était réellement la grande parfumerie (bon ok, c’était juste un stand de l’Osmothèque avec Patricia de Nicolaï, à Grasse).
Dans le cadre d’un obscur projet, il se retrouve à arpenter les laboratoires et diverses structures liées à la parfumerie, puis le Zen l’y rejoint. L’équipe de l’ancienne garde de La Parfumerie se forme alors sans le savoir, avec Bath-man et un certain Big Sack qui mettra sur les rails les grands précurseurs des parfums génériques.
L’idée noire !
L’idée du podcast se rapproche doucement, à mesure que l’expérience croît. Après tout ce temps passé chez les conditionneurs, assis avec des parfumeurs, des fournisseurs, des conférenciers, des formateurs, pourquoi ne pas partager toutes ces connaissances ?
Le Top 20 de L’Ancien
1
Boxeuses, Serge Lutens
Ce parfum m’accorde tout ce dont j’ai besoin olfactivement. Un cuir qui tournoie, profond et sombre, un sillage au volume parfait.
Digne descendant de Féminité du bois, il ne se boise pas mais propose plutôt une réflexion sur la vie des matières, sur leurs discours, les conversations qu’elles s’accordent. Serge Lutens a su renouveler la formule qui l’a fait s’assoir parmi les légendes, planqué derrière ce Christopher Sheldrake, artiste et orfèvre du parfum. Boxeuses c’est cette niche en perpétuelle introspection, rare et indisciplinée, qui crée sans vraiment regarder derrière elle, pour aller bien au-delà des écrits.
2
Narcist Iris, Ofumum
L’émotion à son paroxysme ! Narcist Iris m’a giflé lorsque je l’ai découvert. De la matière, de la puissance, de la beauté chargée comme dans un barillet. C’est frappant et ça fait tellement plaisir de tomber sur des maisons comme Ofumum qui donnent autant d’elles-mêmes dans leurs productions.
Tout est cohérent, on sent presque la matière couler sur notre peau, on écoute même murmurer son épaisseur. Autant dire les choses, je n’arrive pas à me défaire des trois premiers parfums de la marque et j’espère que ça sera pire encore après. C’est ça la parfumerie qu’on aime, celle qui nous démonte le crâne avec une simplicité créatrice déconcertante.
Je ne range même pas le flacon avec le reste, ça c’est sur le bureau, ça bouge pas !
3
Galop, Hermès
Galop n’est pas seulement un beau Hermès, c’est aussi, quelque peu, un changement d’époque pour la marque qui s’illustre olfactivement. Ce parfum qui éclate à l’ouverture est typiquement le genre de cuir / daim que j’affectionne. Mais ce Galop est aussi fruité (son ouverture) et magnifiquement floral, avec une rose absolument superbe. Galop c’est la classe. Un parfum qui donne envie de mordre, de sniffer sa peau lorsqu’on le porte.
C’est pour moi aussi un parfum lié à l’Envol de Cartier pour être sortis simultanément. Beaucoup de souvenirs les entourent tous les deux. Là où je donnerais un coté sombre à l’Envol, ce Galop serait plutôt les journées ensoleillées de ma mémoire.
4
Eau des Rêves, Ofumum
Le parfum qui m’a le plus torturé pour ce modeste top : Eau des rêves d’Ofumum ! Tellement beau, tellement émouvant, tellement délicat. Il aurait pu être n°1, il l’a même été quelques instants, mais les références qui l’ont surclassé avait leur place aussi à ce niveau.
Eau des rêves c’est tout ce que j’aime. Je le porte le soir le plus souvent à cause de sa projection trop intime dans le contexte où je vis. C’est addictif au possible, c’est sensuel, ça drague, ça touche, je n’ai que peu de mots pour exprimer ce que je ressens lorsque je le porte.
Rien n’est complexe et les quelques lignes de la formule se suffisent à elles-mêmes. C’est ça l’efficacité ! Celui qui n’a pas passé de temps avec ce parfum se doit de le faire, il se peut qu’il n’en revienne pas.
5
La Couleur de la Nuit, Voyages Imaginaires
La synesthésie, c’est mon délire. Ici, Voyages Imaginaires lient le visuel d’un film de Wong Kar-Wai avec l’olfactif le plus approprié. Et pour ceux qui auraient du mal à faire le lien, le dos de l’étiquette du flacon s’occupe de le faire. Il y a une véritable intelligence dans l’exécution de ce parfum, du véridique, de l’âme, et ça se sent.
Une ambiance qui emprunte des notes au fameux Pour un homme de Caron pour le laisser sur le carreau. C’est du jamais senti, c’est singulier, c’est pas facile, c’est tout ce qui me fallait.
La couleur de la nuit est un coup de maître, d’Isabelle Doyen, qui secoue les sens et les réveille.
Lire / écouter l’avis sur La couleur de la nuit de Voyages Imaginaires
6
Italian Leather, Memo
Plus le temps passe, plus je reviens à mes premiers amours. Italian Leather qui m’avait tant gêné au début avec sa feuille de tomate fait son retour dans mes sommets. J’aime son caractère, son statut d’outsider dans les rayons chics du Bon Marché Rive Gauche, son sillage si particulier.
Un cuir comme on en voit rarement, texturé par des accompagnements surprises, je ne pouvais qu’y revenir ! Ça n’est pas le type de parfum qui fera l’affaire en flacon routine, mais il a cette classe et cette touche qui nous attire lorsqu’on scrute nos étagères.
Italian Leather restera toujours sous-coté je pense, et c’est quand même logique au vu des tendances, mais c’est tant mieux pour ceux qui ne veulent ressembler à personne !
7
Eau Sauvage, Christian Dior
Inséparables depuis des années et des années, Eau Sauvage est non seulement ce qu’il me reste olfactivement de mon père, mais il est aussi mon parfum refuge.
Il a absolument tout ce que j’aime et ce même dans la version moderne que j’utilise, revisitée par François Demachy. Un fougère doublé d’un cœur chypré qui ne s’assombrit pas, d’après mes souvenirs, autant que la composition d’autre fois. Ce jus passe partout, et gifle n’importe quelle grosse merde de la même marque qui veut faire disparaitre son nom. Les matières restent de qualité, l’esprit est respecté, on maintient le design d’avant pour toucher les viocs nostalgiques, le combo me parle. Lorsque je ne me sens pas de porter quoi que ce soit, Eau Sauvage me retrouve.
8
Eau de Memo
Eau de Memo est la preuve que distribuer des échantillons fonctionne commercialement. Après avoir acheté Lalibela, je suis reparti avec quelques fioles des Galeries Lafayette. En rentrant sur Bamako j’ai été frappé d’un coup de foudre pour ce parfum.
L’ambiance thé / agrume d’esprit Cologne / cuir très léger, m’a frappé en plein cœur. Malgré sa ténacité, cette fragrance renferme certaines finesses, dont l’apparente touche d’un safran très discret, et c’est cette maîtrise que j’apprécie particulièrement ici. Alienor Massenet a prouvé qu’un agrume pouvait tenir, en gardant de la beauté et une finesse notable. Je prends à chaque fois un vrai plaisir à le porter, après déjà quelques années.
9
Lalibela, Memo
Lalibela est à mon sens quintessence du briseur de nuques. Parfum facile, au sillage impitoyable, classe… Tout est réuni. J’ai rêvé de l’acheter un bon moment avant de pouvoir me le payer, quelques jours avant la fin de mon dernier séjour à Paris. Bizarrement, je ne crois pas trop au storytelling autour des églises mythiques de l’Éthiopie, je n’y suis peut-être pas sensible, c’est possible. Je ne retrouve pas l’idée que je m’en fais aussi. Je prend tout de même plaisir à participer au voyage qu’on me propose, pourquoi pas de toute façon ?
Ceci étant, j’aime ce combo rose / vanille, musqué à souhait qui nous embaume et procure une joie inexplicable. C’est beau, ça n’est pas compliqué, ça m’a vraiment touché et je ne m’en défais pas depuis.
10
Vétiver Bourbon, Parfum d’Empire
Corticchiato a mis tout le monde d’accord sur le thème : Vétiver Bourbon est un must. Qu’il s’agisse d’illustration de la matière ou de créativité, on est à un level qui ne trompe pas. À titre personnel, son ouverture ultra texturée, brute, impose chez moi ce « wow » qui ne veut pas partir depuis la toute première pulvérisation. Et ça, c’est quelque chose qu’on ne retrouve qu’avec peu de parfums dans nos vies. Il a dans son développement un côté presque onctueux. Il nous envoie non pas du clair à l’obscur, comme un Chypre, mais plutôt du kaki, un peu clair et froid, vers le vert d’un velours chaud plein de reflets, pour faire dans la synesthésie. Vétiver Bourbon n’est peut-être pas aussi grand que Tabac Tabou, mais il renvoie, pour moi, vers la perfection.
Lire / écouter l’avis sur Vétiver Bourbon de Parfum d’Empire
11
L’Heure Défendue VII, Cartier
Ce top met en avant à quel point ma zone de confort se divise entre Cuir et Patchouli. L’Heure Défendue, numéro VII de la collection des heures de Cartier, m’ouvre non seulement les portes d’un Cacao que je n’avais jamais pu trouver dans ma quête, mais elle introduit les quelques Patchoulis de ma sélection.
À la fois terreux et ambré, ce parfum est une master class en terme de gourmand. Car oui, le bon goût c’est ça ! Loin d’un cliché de porn food dégoulinant, on est ici chez l’artisan chocolatier qui maîtrise son œuvre, qui propose du subtil et de la matière, pas un sac de sucre.
C’est donc aussi un superbe Patchouli, qui fait vibrer une touche de Santal, rendu râpeux par de l’Iris. Il est chypré, il est envoûtant, il est gigantesque.
Lire / écouter l’épisode concernant L’Heure Défendue de Cartier
12
Tempo, Diptyque
Diptyque est une maison qui propose des parfums toujours très lisses, propres et rarement trop « matière ». Tempo est un Patchouli dont on a épuré l’expression pour lui donner d’autres textures. Avec une touche de maté, il prend même des airs de tabac un peu râpeux.
Jamais entêtant, jamais trop niais, ce Tempo incarne le caractère juste dans sa thématique. Loin d’un Patchouli Nosy Bé de Perris qui aurait tout à fait trouver sa place dans ce top, loin de L’Heure Défendue très terreux, ce parfum a tout du pied de nez à ceux qui aiment les compos chargées pour rien, qui se la racontent en cafette des grandes maisons de composition, une crotte de nez au nicheux qui veulent toujours en faire trop. Ici on fait simple, court, et on ne se plante pas. Olivier Pescheux n’est plus mais il nous laisse ce perfect pour réfléchir.
13
Ella, Arquiste
Peut-on trouver un storytelling plus cohérent que celui de Ella ? Le décors so 80’s planté par Carlos Huber et Rodrigo Flores-Roux autour d’Acapulco est superbement illustré. Le trait de crème solaire, les mélanges des quelques repères olfactifs de l’époque, la touche animale qui traite la peau… ou les étreintes ensablées endiablées !
Au-delà du discours, ce parfum représente à mes yeux ce que j’attend de la niche. Du punch, du parti pris, des tripes dans le jus. Arquiste aime à évoquer des scènes figées dans le temps à travers ses parfums, et offrir au public un couple de fragrances (Él et Ella) est pour le coup un cran au dessus de ce que l’on peut voir dans le genre, surtout au regard de la qualité de la proposition.
14
Corpus Equus, Naomi Goodsir
Je l’ai dis, j’aime le cuir, j’aime la noirceur. Corpus Equus est en la matière complètement addictif. Une promenade dans le noir, sans aucune étoile, un tableau aux aspérités d’un outre noir de Soulages qu’on aurait mis en flacon. Un goudron de Bouleau fumé à souhait, boisé, corsé.
C’est ici une interprétation un brin animale qui est choisie, avec en toile de fond le storytelling équestre voulu par Naomi Goodsir, mais dont je n’ai pas grand chose à foutre pour être très franc. Je retiens la texture, la force sombre et cette envie chez Duchauffour d’aller plus en profondeur encore. On y trouve aussi une leçon de parfumerie pour les incompétents, avec un petit bois ambré qui se faufile parfaitement dans le mix, d’un volume millimétré. Je suis comblé.
15
L’Envol, Cartier
Trop de souvenirs… L’Envol de Cartier c’est un pan de mon existence. Il m’a accompagné, depuis cette escale dans un aéroport je ne sais où, à peu près partout. J’ai vécu avec ce parfum des moments poignants, des instants durs aussi. Lorsque je le sens sur moi tout me revient en pleine face.
C’est bien sûr du vrai parfum, un opus pensé sans concession par Cartier et Mathilde Laurent, comme d’habitude pourrait-on dire. Ça ne prend pas de gants, et c’est pourtant complexe et tellement bien construit. C’est la subtilité technique même, un champ de matières qui raconte une histoire vraie, qui s’envole, justement, dans un tourbillon, depuis des profondeurs miélées, boisées, épicées, sans s’essouffler une seule seconde. C’est grandiose, point.
16
L’Ambre des Fleurs, Floratropia
Je n’ai pas oublié le choc olfactif lorsque j’ai senti L’Ambre des fleurs pour la première fois. Une vraie claque qui ne s’explique que par l’ensemble de cette compo qu’on prend en pleine gueule.
L’ouverture un peu pharmaceutique, qui me plaît tant, me renvoie à cette dureté que j’aime ressentir dans certains parfums, ou avec certaines boissons et nourritures. Le déroulement est absolument magnifique, il n’illustre pas seulement un propos qui se veut sauvage, il le grave dans la pierre.
L’Ambre des fleurs m’enchante complètement, avec cette profondeur incroyable, sa richesse. À chaque fois que le porte c’est ce qui me vient à l’esprit, ce parfum ne laisse le choix à personne, tu l’aimes ou tu le quittes !
17
B. Balenciaga
B Balenciaga ça n’est pas le parfum préféré d’Alexis Toublanc pour rien (il va me tuer!). Un beau parfum Vert comme on n’en fait plus. Mais surtout, c’est tellement de souvenirs. D’abord sa découverte où je me suis retrouvé transporté en enfance, j’avais cette impression de sentir ce thé au lait que ma grand-mère touillait sans relâche au moment du tea time.
C’est ces instants précis d’une époque précise au Caire. Et c’est surtout le souvenir de mon fils qui s’arrosait avec. B Balenciaga, que j’ai traqué partout alors que disparu des étals des parfumeries, c’est un peu ce qui me reste de mon fils ainé, que je pleure chaque jour. Il aurait pu être n⁰1 de ce top à cause de ça, mais les émotions sont trop mélangées pour le considérer à sa juste valeur.
18
Little Song, Meo Fusciuni
Voilà un parfum qui m’a profondemment ému. Puis, à la lecture de l’histoire, m’a fait comprendre à quel point il frappe dans le mille. Little Song est bel et bien cette petite chanson qui se répète en boucle dans nos têtes, le chant de l’âme qui sombre parfois dans le noir de cette vie.
Le discour olfactif m’a secoué par sa justesse et son entièreté. Un jus noir foncé où une rose qui se fanne croise les effluves d’un café préparé à l’aube pour nous faire tenir encore. Pourtant, ce parfum nous fait comprendre qu’on ne tiendra pas forcément à la prochaine embuche, il illustre notre faiblesse et nous rappelle que nous ne sommes qu’une « poussière dans l’univers » comme le chantait Ultime Remède (Créteil représente!). C’est beau, c’est dur, ça fait mal et c’est ce qui fait beaucoup de bien.
19
Violon Basse 16, Filippo Sorcinelli
Je suis quelqu’un qui aime particulièrement l’amertume et les goûts parfois difficiles à appréhender par l’humain type. Corpus Equus va dans ce sens et Violon Basse 16 confirme ma règle. L’ouverture cramée du parfum, tirant vers ce cuir (ce satané Bouleau) que j’aime tant, un boisé fumé supra noir, c’est ça mon délire ! La facette brûlée de Révolution de Trudon m’avait déjà séduit. Là on part encore plus loin.
On berce lentement vers l’encens si cher au cœur de Sorcinelli, un brin épicé, avec ce poivre auquel je suis sensible aussi en parfumerie. L’ambiance est donc très noire, avec mêmes des attitudes un peu métalliques de temps à autres. On est pile entre l’accomplissement d’une quête et la madeleine de Proust. Si certains reptiliens y voient une émanation de l’Enfer, je n’y vois qu’une flèche en plein cœur.
20
Cuir Ottoman, Parfum d’Empire
Le cuir est probablement la matière que j’affectionne le plus en parfumerie. Cuir Ottoman de Parfum d’Empire met en avant une texture extrêmement riche, presque granuleuse, chaude et sensuelle, qui la rendent particulière.
Malgré mon amour pour ce parfum, j’ai mis du temps à accepter qu’il est un de mes préférés. Son côté briseur de vertèbres, si addictif lorsqu’on le porte ou qu’on le sent sur quelqu’un d’autre… Il s’est hissé jusqu’à mon podium en prenant le temps de bien me désarmer. Du Ciste transcendé par l’Iris au Baume de Tolu et Benjoin, à la Vanille, ce cuir est juste enivrant. Il se démarque en réussissant ce que nombre de marques n’ont pas réussi.
Citations obligatoires :
La Panthère Édition Soir Cartier, Tuscan Leather Tom Ford, Fougère Bengale Parfum d’Empire, 1804 Histoires de Parfums, The Night Frédéric Malle, Déclaration d’un Soir Cartier Patchouli Nosy Be Perris Monte Carlo…
- Samsara Guerlain
- Iris Gris Jacques Fath
- Vol de Nuit Guerlain
- Mitsouko Guerlain
- Opium Yves Saint Laurent
- Eau Sauvage Christian Dior
- Eau de Narcisse Bleu Hermès
- L’Heure Bleue Guerlain
- 24 Faubourg Hermès
- N°19 Chanel
- Héritage Guerlain
- Nu Yves Saint-Laurent
- In Love Again Yves Saint-Laurent
Mentions : Y (2011) & Rive Gauche YSL, Dune Dior…
- XS Paco Rabanne
- A Men Thierry Mugler
- Alien Thierry Mugler
- Noir de Noir Tom Ford
- Tuscan Leather Tom Ford
- White Suede Tom Ford
- Velvet Orchid Tom Ford
- Lalibela Memo
- Portrait of a Lady Frédéric Malle
- La Panthère Édition Soir Cartier
- The Night Frédéric Malle
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Tome 1 de la Wishlist de l’Ancien et Tome 2, visionnables sur YouTube !
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- Tokyo Bloom The Different Company
- Galop Hermès
- La Couleur de la Nuit Voyages Imaginaires
- Cuir Le Galion
- Vol de nuit (extrait) Guerlain
- Mitsouko (edp) Guerlain
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