Une niche peut-elle vraiment être grande ?
Il faut plus que de la bonne volonté

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu 1 ristretto pour réaliser cette newsletter !
Notre infâme communauté se retrouve sur notre Serveur Discord, on parle de fragrances, de bons plans etc. On s’affronte, on s’engueule, bref une putain d’ambiance !
Nos Chaîne WhatsApp et Canal Telegram diffusent tous nos épisodes + des inédits croustillants de temps à autre.
Pas inscrit à la Newsletter de La Parfumerie Podcast ?! Ça prend 3 secondes :
L’ancienneté
On dit souvent que la jeunesse apporte un sang neuf et beaucoup d’idées folles, ce qui n’est pas faux. Mais ce qui lui manque très souvent c’est la stabilité. Les grosses écuries de l’industrie sont l’exemple en la matière, même les productrices de grosses merdes comme Dior ou Saint Laurent. Les grands groupes sont un élément qui l’explique, mais c’est surtout une question d’expérience.
Restons plutôt sur les belles grandes marques. Les équipes qui gèrent à tous les étages ont un CV qui brille de mille feux. C’est d’ailleurs souvent des déserteurs de ces maisons qui fondent des petites marques qui tiennent la route, au moins au niveau du fonctionnement. Au cœur des enseignes de luxe il y a des gens qualifiés, qu’on aime ou pas ce qui en sort.

Être créatif
Il ne faut pas oublier qu’être créatif ne veux pas dire être désordonné. Les artistes qui ont marquée l’Histoire ont souvent eu un profil de marginal et de personnes incontrôlables. Développer une marque ça n’est pas peindre un tableau. À ce niveau, les grandes maisons restent l’exemple à suivre à tout prix. Apporter sa pierre à la parfumerie, en innovant, en changeant le game, ne peut pas se faire sans un calcul au préalable, sans une autocritique. Les grands ont des équipes qui se checkent à tour de rôle, parfois trop évidemment, mais elles sont là depuis 100 ans pour certaines, et elles respirent la stabilité.
Le vent de créativité venu il y a une trentaine d’années en niche n’a pas tenu à cause de la faiblesse des fondations. La plupart des marques qui se sont engouffrées derrière les pionniers n’ont pas pu rester en vie, de l’esprit aux simples aspects financiers. Quant à celles qui tiennent la route, leurs bureaux parlent d’eux-mêmes.
La stabilité…
On sait que la rue gronde et que le vent tourne. Des jeunes marques venues de nul part s’introduisent sur les divers marchés du parfum, sans grande qualité pour le moment vu qu’elles se tournent vers des labos médiocres (les usines à niche), mais avec une force d’esprit à toute épreuve. La conviction fait souvent la puissance des game changers, le futur nous dira qui verra le jour et qui brillera. Et puis la niche est-elle scalable réellement ? On en a déjà parlé. Mais les grandes maisons vont-elles trembler lorsque le changement sera visible ? Bien-sûr que non.

Celles qui produisent de la merde finiront peut-être par se discréditer aux yeux de leurs publics, mais tout dépend de la culture de la masse comme on le répète. La merde reste le modèle à ce jour. Celles qui produisent du beau parfum traverseront le temps, avec la cuirasse du luxe et de la finesse. Seul le beau subsiste, mais uniquement s’il est entre de bonnes mains ! Les petites maisons de niche n’ont que peu de chances de tenir sur le long terme à cause de leur instabilité.

L’or est al
Les groupes d’investissement savent à quel point le plan est juteux. Peu d’entre les enseignes en cosmétique perceront sur le long terme, mais tout le monde cherche son oseille. Le court terme ça n’existe pas, soyons clair ! Une collection de chefs-d’œuvre d’une marque de niche n’est en aucun cas un gage de réussite ou de stabilité. Et puis que représentent ces références face aux grandes marques ? Parfois leur nombre équivaut aux flankers d’une seule fragrance. Pour tenir il faut plus que ça, il faut une équipe (et beaucoup d’oseille).
Ce qui fait la force des Chanel, Hermès ou Cartier c’est l’encadrement dans lequel sont produits les parfums. Ça n’est pas une simple question de parfumeur ou de direction artistique, c’est un tout. Aucune marque de niche ne peut prétendre avoir une structure qui tourne rond. Aucune. Les grands continueront de donner le « la » au reste du monde pour longtemps. L’Oréal et LVMH ont combien d’années d’avance (et de millions) ?
Le parfum c’est avant tout personnel, vous en pensez quoi de tout ça ?
1 Commentaire
Soumettre un commentaire
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Puissance et majesté…
Tout le monde le sait, la passion transpire dans les œuvres. Et ceux qui en doutaient n’ont qu’à sentir Ruade de Parfum d’Empire…
Indépendance, liberté…
Et si l’indépendance était plus une philosophie qu’autre chose ? Le simple besoin de se sentir libre, de maîtriser son produit ?
Ces géants fragiles
Les plus grandes marques de niche qu’on connait sont en réalité toujours en développement, elles sont fragiles et tout reste à faire…
Ces parfums qui nous fusillent
Parfois on découvre un parfum et c’est la gifle ! on se retrouve boulversé, subjugué par une découverte qu’on n’attendait pas…
De luxe à Indie ?
La parfumerie de Niche middle range (100-150€) va subir le contrecoup de l’augmentation des prix mainstream, va falloir faire des choix !
Twilly la pépite
Lorsque Twilly est sorti en 2017, je me trouvais au Sephora des Champs-Élysées. En sentant le dernier Hermès, j’ai eu un souffle d’espoir…
Quand les géants tombent…
L’Histoire de la parfumerie occidentale a été tricotée par les grandes marques mainstream. Elles sont l’exemple pour toute la parfumerie…
Boa Dansant 🐍💃
Il est extrêmement intéressant de voir jusqu’où peut mener une passion, de retenir la démarche de la compo et non pas un simple parfum…
Droit dans le mur !
La Saison 5 part dans des teintes sombres. Entre déprime et colère, telle que nous l’inspire cette industrie de merde…
Il était une fois la Niche…
Il fut un temps où un tunnel magique s’était ouvert sur un nouveau monde. Jean-François Laporte, se lançait avec L’Artisan Parfumeur…
De retour !
Malgré la déprime au vu des propositions récentes de l’industrie, on sera là pour balancer ce qu’on pense, comme d’habitude !
Ah Cartier…
Il n’y a qu’à écouter Mathilde Laurent parler dans notre interview pour saisir le monde que représente une grande maison comme Cartier…
L’éducation, l’éducation !
Depuis quatre saisons on n’a de cesse de le répéter, il faut ouvrir des livres et construire sa culture olfactive…
Peut-on vraiment faire rupture en parfumerie ?
Y a-t-il encore vraiment une créativité ? Combien de marques déboulent en parfumerie en prétendant avoir inventé l’eau tiède ?
À chaque personnalité son parfum
Ce qui nous conduit à aimer un parfum nous vient souvent de notre passé. Les parfumeurs derrière les flacons sont tout autant influencés…
J’en pense que ce n’est pas seulement le parfum qui sombre dans la médiocrité, c’est tout un monde qui s’effondre.
La majorité des gens semble lobotomisée, absorbée par des émissions de télévision aussi absurdes qu’abrutissantes. Elles ne nourrissent ni l’esprit ni l’âme.
Dans les grandes surfaces, la malbouffe industrielle règne en maître, on nous fait avaler des produits sans âme, pleins d’additifs, de sucre, de gras et de mensonges. Et que dire de ces fast-foods où la jeunesse s’empiffre de calories, de faux fromages, de steaks gonflés aux hormones, voire, pire encore, de viandes trafiquées à la poudre d’insectes…
Oui, nous perdons nos repères, nos valeurs, notre élégance.
Les derniers dandys ont disparu. L’esthète est mort.
Le temps où les femmes étaient gracieuses, les hommes fiers et raffinés, moustache bien taillée, est révolu.
Le Tout-Paris qui sentait bon le chic, le beau, l’art de vivre… n’est plus qu’un souvenir.
C’était la Belle Époque… une époque perdue.