La poésie bordel !

Quand les jus n’ont plus de sens

La poésie qui est censée se lire entre les lignes des formules des parfums n’est plus qu’un souvenir, il ne reste plus grand chose du beau…
Poésie et parfum

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Poésie d’antan

Il est évident que le parfum a changé depuis celui de nos parents. L’industrie rouleau-compresseur n’a pas trop le temps de faire mumuse dans les labos, il faut produire !

On ne cesse de nous répéter, les parfumeurs font ce qu’on leur demande. Si on leur commande une shampoinade, on ne les verra pas se lancer dans une symphonie olfactive inspirée par Tchaikovsky, non. On les verra plutôt pianoter sur leur ordi pour tester le cahier des charges, et voir ce que l’Intelligence Artificielle peut leur proposer de cool.

La poésie en parfumerie

Le souvenir…

Le simple fait de se rappeler d’un temps précis en sentant une effluve relève de la poésie. Et ces vers qui nous transportent ont été rédigés par un Nez. Griffonnés sur un bloc-notes, quelque part, enfoui dans un bordel dont lui seul connait les chemins.

La composition d’un parfum est le fruit de l’âme. La personne qui formule donne sa vision d’une odeur, d’une matière première. Ce que la bergamote signifie pour lui est unique, personne ne la voit comme lui…

Il écrira ainsi une histoire, avec son intrigue, ses rebondissements, dont parfois lui-seul saisit le vrai sens. Tel un poète, il cachera souvent le pourquoi du comment, empêché par l’inavouable.

Ses souvenirs à lui sont l’encre de cette œuvre, on les lit sans le savoir, on se parfume en nous disant « putain c’est beau » !

L'industrie du parfum n'a pas le temps pour la poésie...

Le présent mécanique

C’est tout cela qui a disparu des flacons. À ce jour, combien composent des parfums qui veulent dire quelque chose ? Il y a pourtant une évolution des fois, mais on sent bien que le but n’est pas de nous raconter une histoire. De la tête, du cœur et « des fonds », pour ensuite passer à autre chose. L’histoire c’est le nom sur l’étiquette, le clip grossier. Rien n’est plus comme avant, cette parfumerie d’auteurs comme ils disent.

C’est ce qui nous fait apprécier doublement les projets comme La Croisée des Sillages de Clémentine Humeau, qui se cherche une poésie avant de produire des pages ou des odeurs.

La poésie des parfumeurs est comme une bouteille à la mer...

La notion du beau (again and again)

Encore une Newsletter où je parle du beau en parfumerie. C’est juste parce qu’aujourd’hui on croit qu’un parfum qui sent bon est beau…

Le beau ça n’est pas ça. À part exception, quel parfum sent mauvais ? On ne l’appellerait pas « parfum », d’ailleurs.

Le beau est associé à l’Art, l’Art est associé très souvent à la souffrance de l’âme. Les indépendants du parfum, même si ça n’est pas une règle, sont les plus enclins à s’en rapprocher. Leur vie de lutte, en tant qu’entrepreneurs, leur liberté d’expression, leur permet de rédiger ces lettres dans leur labo. Ces correspondances tirées du plus profond d’eux-mêmes, qui sont destinées à quiconque trouvera le message sur son chemin.

Toutes les archives de la Newsletter Parfum :

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