The Different Company

et les autres pionniers de la Niche…

J’aime bien observer des maisons nées en même temps et voir ce que chacune est devenue. Si l’on prend les quatre pionniers de la niche, le comparatif est intéressant.

Comparons les pionniers de la parfumerie de Niche

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu plus de 3 cafés noirs hardcore pour réaliser cette newsletter !

Frédo

Frédéric Malle est clairement devenu l’acteur le plus épais du game d’entre les pionniers. En balançant des classics dans les parfumerie comme on enfilerait des perles, la maison a su s’imposer à travers le monde, montrant à tous que « oui, la qualité fait parler d’elle » ! 

Évidemment, la réorientation Lauderiène qui se ressent depuis un certain temps ne dit rien qui vaille, mais on peut aisément espérer voir sortir quelques belles œuvres entre les missiles calibrés. Les parfumeurs qui bossent avec Frédo sont clairement parmi les plus grands du game, on sait tous par conséquent qu’il peut tomber un classic à n’importe quel moment.

Mais la différence vient forcément de la force donnée par Estée Lauder en arrière plan. Frédéric Malle est beaucoup plus fort financièrement et peut se permettre plus de choses, c’est un point positif comme négatif, les Desert Gem et Uncut Gem l’ont montré.

Frédéric Malle est solide et s’est établi comme une vraie marque, bien loin du seul segment Niche.

Lulu

Serge Lutens est aussi un symbole de réussite en parfumerie de niche. Avec une image de marque très décalée, Lulu continue d’étendre sa collection inlassablement, à se demander où il va ? Des beaux parfums glissés entre des idées médiocres, on a du mal à comprendre la ligne directrice. On a l’impression que le groupe Shiseido auquel la maison appartient impose un nombre de sortie annuelle, ceci expliquerait cela.

La marque semble toujours en mouvement, avec des choix tarifaires qui imposent l’ascenseur à des fragrances. Un Serge Noire qui était parmi les entrées de gamme se retrouve ainsi à 300 balles en collection gratte-ciel, du jour au lendemain.

Ceci dit, en entrant chez Sephora, Serge Lutens a de beaux jours devant lui, avec un champ des possibles absolument immense qui s’est ouvert, et c’est tant mieux. La maison a grandi, Lutens reste malgré tout créatif et investi, l’avenir nous dira le reste.

Lala

L’Artisan Parfumeur a beau avoir signé avec le diable, il a l’air de garder son âme. Malgré qu’il évolue au sein du groupe Puig, on ne ressent pas la pression de la même manière. Les sorties sont cohérentes et complètement dans l’esprit de la maison. De la poésie sur laquelle on surfe depuis le début, dont Bucolique de Provence pourrait être la plus belle illustration.

On sent donc une maitrise et de la discrétion qui entretiennent l’étiquette « parfumerie confidentielle », tout en faisant pousser les boutiques physiques avec beaucoup d’intelligence en arrière-plan.

Lentement mais sûrement, donc. L’Artisan continue son chemin sous le signe de la stabilité, rien n’à redire.

Con-con ?

Le dernier membre fondateur de la niche est bien sûr The Different Company. On aurait pu parler de Diptyque évidemment, mais à La Parfumerie Podcast on n’aime pas trop catégoriser la maison dans la niche.

TDC est la marque qui fait le moins de bruit et qui a le moins avancé parmi cette sélection. S’en est même inquiétant tant les autres sont loin devant. S’il n’y avait pas eu la sortie de Dance of the Dawn on se serait poser beaucoup de question sur l’avenir de la marque. Mais est-ce une faute que de rester indépendant et de produire moins ?

Le catalogue n’est pas extraordinaire mais reste plutôt joli. Les collaborations sont intéressantes au niveau composition et la direction artistique garde une vraie cohérence.  
On espère vraiment l’explosion pour cette marque qui mérite tant. Le sérieux ambiant joue pour elle mais il manque le déclic commercial qui lui fait défaut. Un carton et de la hype seraient une belle crotte de nez à ses concurrents et aux grands groupes !

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