Parfums d’Orient
[un tour à l’Institut du Monde Arabe]
On parle rarement (jamais?) des évènements mis en place autour du parfum et de l’olfaction, mais on s’est dit que l’exposition Parfums d’Orient de l’Institut du Monde Arabe valait le détour. Gros dispositif olfactif, du Christopher Sheldrake à la compo, des auteurs poids-lourd sur le catalogue, il y a de quoi se remplir le nez et progresser un peu culturellement.
Saison 5 – Épisode 15
Écouter le podcast sur l’exposition Parfums d’Orient à l’IMA
Parfums d'Orient, un tour à l'IMA
Une présentation charmante : Misia (en Caribe Kiss d’Anatole Lebreton) et Portrait of a Lady (en Mal-aimé de Parfum d’Empire) échangent à propos de leurs visites respectives de l’exposition « Parfums d’Orient » à l’Institut du Monde Arabe.
Par Misia et L’Ancien.
Une vue des parfum d’Orient
Lorsque l’Institut du Monde Arabe approche l’univers des parfums d’Orient, on ne peut s’empêcher de penser à tout ce qu’on a connu du genre. Les ouds puissants et si riches du Moyen-Orient, les muscs si profonds, les compositions si longtemps appelées « orientales » qui ont fait les succès de marques comme Guerlain, mais aussi l’identité de maisons comme Serge Lutens.
La culture arabo-islamique a apporté le parfum au monde, même si l’on pourra clamer avec vérité, en rendant hommage aux ouvrage de Cheikh Anta Diop, que l’Égypte du Kyphi était en réalité negro-africaine. Ceci étant, la croisée des chemins qui a exporté les épices, les bois précieux, les premières ébauches de parfums qui ont conquis le monde, se trouvait au cœur du monde Arabe.
Cette exposition est essentielle, même si elle reste grand public, pour découvrir ce qu’a été l’origine de ce qui vit encore dans en parfumerie.
Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 4 espressos pour préparer cet épisode !
Une traversée olfactive du monde Arabe
L’Institut du Monde Arabe nous conte le mariage fusionnel unissant les parfums et l’orient du 26 septembre 2023 au 17 mars 2024. Cette expo, qui nous a parue trop courte parce qu’on est fan, s’étend tout de même sur 1000 m2 et est accessible à tout type de public, même non aguerri aux parfums.
Pour cela, il nous invite à cheminer depuis la nature où les matières premières sont découvertes, puis en traversant les ruelles de la ville avec ses bonnes et ses mauvaises odeurs, pour terminer au sein de la maison arabo-musulmane.
Chaque partie est jalonnée de dispositifs olfactifs nombreux, riches et parfaitement choisis. La partie olfactive a été confiée à Givaudan, et Christopher Sheldrake en est le maître de cérémonie. Certains parfums portent vraiment sa patte et rien que ça c’est beau.
Le dispositif olfactif
Christopher Sheldrake nous montre ici avec 3×3 parfums le processus de création olfactive. Ces parfums nous ont remémorés ses créations pour Lutens.
Immersion olfactive par les parfums d’un Orient intime
Pour en revenir à l’odorat et son rôle dans l’expo, il permet d’illustrer et de s’approprier la découverte des matières premières, le métier d’apothicaire-parfumeur au cœur du souk (avec des photos grandeur nature de Vladimir Antaki), le métier de parfumeur avec l’orgue présentant le processus créatif (Christopher dans la place), le rituel du hammam, l’enchantement de l’encens pour honorer le sacré, les moments de partage de la cuisine, le secret de l’alcôve…
Des objets de toutes sortent (manuscrits, sculptures, photographies, vidéos, textiles…) présents ici racontent les sources du parfum depuis la découverte des matières premières jusque dans les pratiques culturelles, sociales et intimes du monde Arabe. Il y en a de très anciens qui côtoient des œuvres contemporaines, pour certaines éphémères spécialement créées pour l’expo.
On ne peut qu’être admiratives dès lors qu’une expo est dotée de dispositifs olfactifs aussi riches et aussi cohérents avec le cheminement de cette expo remarquable.
Le catalogue de l’exposition Parfums d’Orient de l’IMA est d’une très grande richesse. Les auteurs comptent parmi les plus grands du domaine et il vaut très clairement le prix proposé, il donne un plus à cet évènement à ne pas négliger. Il est en vente ici pour 32€.
Une traversée olfactive du monde Arabe
L’Institut du Monde Arabe nous conte le mariage fusionnel unissant les parfums et l’orient du 26 septembre 2023 au 17 mars 2024. Cette expo, qui nous a parue trop courte parce qu’on est fan, s’étend tout de même sur 1000 m2 et est accessible à tout type de public, même non aguerri aux parfums.
Pour cela, il nous invite à cheminer depuis la nature où les matières premières sont découvertes, puis en traversant les ruelles de la ville avec ses bonnes et ses mauvaises odeurs, pour terminer au sein de la maison arabo-musulmane.
Chaque partie est jalonnée de dispositifs olfactifs nombreux, riches et parfaitement choisis. La partie olfactive a été confiée à Givaudan, et Christopher Sheldrake en est le maître de cérémonie. Certains parfums portent vraiment sa patte et rien que ça c’est beau.
Le dispositif olfactif
Christopher Sheldrake nous montre ici avec 3×3 parfums le processus de création olfactive. Ces parfums nous ont remémorés ses créations pour Lutens.
Immersion olfactive par les parfums d’un Orient intime
Pour en revenir à l’odorat et son rôle dans l’expo, il permet d’illustrer et de s’approprier la découverte des matières premières, le métier d’apothicaire-parfumeur au cœur du souk (avec des photos grandeur nature de Vladimir Antaki), le métier de parfumeur avec l’orgue présentant le processus créatif (Christopher dans la place), le rituel du hammam, l’enchantement de l’encens pour honorer le sacré, les moments de partage de la cuisine, le secret de l’alcôve…
Des objets de toutes sortent (manuscrits, sculptures, photographies, vidéos, textiles…) présents ici racontent les sources du parfum depuis la découverte des matières premières jusque dans les pratiques culturelles, sociales et intimes du monde Arabe. Il y en a de très anciens qui côtoient des œuvres contemporaines, pour certaines éphémères spécialement créées pour l’expo.
On ne peut qu’être admiratives dès lors qu’une expo est dotée de dispositifs olfactifs aussi riches et aussi cohérents avec le cheminement de cette expo remarquable.
Le catalogue de l’exposition Parfums d’Orient de l’IMA est d’une très grande richesse. Les auteurs comptent parmi les plus grands du domaine et il vaut très clairement le prix proposé, il donne un plus à cet évènement à ne pas négliger. Il est en vente ici pour 32€.
Distillateur
Ce distillateur contemporain a été recréé par un artiste à partir d’un vieux manuscrit. Le résultat est flamboyant et on a envie de le tester.
Mosaïque d’épices
Parmi les créations éphémères mises en place spécialement pour l’expo, le sol en mosaïque, intégralement fait d’épices déposées à même le sol. À la manière des Tibétains créant des Mandalas éphémères au sable, ici les épices viennent embaumer l’espace. Cela représente la surface d’un beau salon et d’une grande cuisine. Il faut imaginer la minutie et le temps pour mettre cela en place.
Le chemin vers le sacré
Ce réceptacle fumant d’encens est en réalité en trompe l’œil du visiteur, la fumée est projetée sur un grillage et la salle est odorisée à l’encens.
Le gel odorant
À la fin de la partie consacrée à l’alcôve, le visiteur est invité à mettre dans le creux de sa main ce gel parfumé, création exclusive de Sheldrake.
Ce gel permet de repartir de l’exposition avec un souvenir éphémère parfumé absolument magnifique et qu’on voudrait inoubliable (lancez le parfum!).
Vous avez vu cette exposition Parfums d’Orient à l’Institut du Monde Arabe, vous en avez pensé quoi ?
Faites profiter le lecteur de votre expérience, lâchez un commentaire !
Les auteurs :
Misia
Auteure / Animatrice
Dingue d’olfaction, elle a toujours le nez fourré dans des livres et des sites sur le sujet.
L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
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