Écouter le podcast sur Mancera et Montale :

Une présentation éclatée au sol : Zaïd (en Signoricci 2 de Nina Ricci) et L’Ancien (qui porte La couleur de la nuit de Voyages Imaginaires) échangent sans détour sur Montale et Mancera, marques productrices de merdes nucléaires.

Par L’Ancien.

La flûte Montale

À son lancement en 2005, Pierre Montale n’a pas dû s’imaginer un tel succès. Par contre, il a clairement pu écouter des conseils avisés de ses proches, observer les concurrents sur les salons naissants, pour aiguiser sa stratégie. Montale et la petite sœur Mancera sont la pointe de la Pop niche. On parle luxe, on communique luxe, mais sans oublier de l’exprimer avec les codes visuels et olfactifs telle que l’entend le personna visé.

Oui, Montale ça n’est qu’une étude de marché bien menée, un coup qui frappe la cible. Du flacon bling-bling de mauvais goût mais qui sait avoir une identité visuelle, aux publicités dont les images sont photoshopées à la mort, les clients de classe moyenne et d’en dessous sont voués à mordre à l’hameçon. Bien joué !

En plaçant une boutique aux alentours des Champs-Élysées, on a confirmé les biais, n’allez surtout pas croire que la démarche de Pierrot est artistique ou dédiée à l’amour du parfum. Les cahiers des charges des fragrances peuvent sûrement en témoigner : on produit pas cher pour ramasser gros, on banane à tour de bras avec beaucoup de bla-bla, de danse du ventre en magasin, pas besoin de beaucoup d’arguments pour capter le game.

La maison hantée

Les déhanchés des bipèdes aux gros seins en boutique ont très largement contribué à la corruption de la jeunesse de nos rues. Comme dit Zaïd dans cet épisode : « Faut pas avoir de pudeur quand tu vas chez Montale« , pas faux.

Les greluches aux boîtes crâniennes creuses y développent leurs arguments de vente, tout est très vite compris, c’est imprimé au creux du décolleté. Pas besoin de formation en parfumerie, on ne vend pas de parfum de toute façon, soyons clairs.

On a par contre parfaitement souligné le modèle voulu : le bling-bling vulgaire en vogue sur les réseaux sociaux.

Alternatives à Montale et Mancera

Des alternatives à la merde il en existe beaucoup, forcément ! On a répertorié ce qui est plutôt simple et facile d’accès, en essayant de considéré un brin les profils visé par le duo Montale / Mancera :

Montale et Mancera sur le gris

La stratégie marché gris de Montale et Mancera a été joliment menée. On a fait croire aux vendeurs à une certaine impossibilité d’obtenir directement les références auprès des maisons. Il n’en est rien évidemment, et c’est là même le cheval de Troyes utilisé pour entrer en France et sur Paris. On joue sur le rare, sur l’interdit, pour accentuer la notion d’exclusivité.

Les codes employés sont les précurseurs des autres marques du genre qui ont suivi : puissance, prix épais mais pas trop pour revendre pas cher, image adaptée comme on l’a vu plus haut. Ça n’est rien d’autre que les armes utilisées systématiquement pour vendre sur le marché gris. C’est d’ailleurs une stratégie employée bien avant par Mauboussin aux anciennes heures du gris.

Le levier gris vers le buzz

On a connu cet effet, évidemment, avec Bois d’Argent. On pousse un buzz dans la rue, ça inonde les réseaux sociaux et ça finit par propulser les ventes plein tarif en boutique et sur le web. Montale a ici utilisé le marché gris pour faire croire à une aubaine pour le consommateur, comme le font les marques d’envahisseurs pour se fondre dans le panorama de la parfumerie de Niche. Un move intelligent qui a fonctionné, il n’y a qu’à voir les profils des clients en boutique pour comprendre que ce sont les mêmes que ceux du gris.

À la Marc Jacobs

Pierre Montale a de quoi sourire. Son biz tourne rond et personne ne la ramène dans le monde des critiques. Il enfile les clients comme des perles avec du flacon lubrifié, un peu comme Marc Jacobs et ses sacs à main.

Car oui, c’est le même modèle qui s’applique à la production. Une com’ axée sur le luxe, et des produits en toc à l’arrivée. Et d’ailleurs, Marc Jacobs peut se vanter d’avoir Alberto Morillas à l’exécution de certaines de ses fragrances, il peut me déclarer qu’il vend du parfum, parfois.

Chez Montale et Mancera on vend de la merde… toujours !

Le rôle des influenceurs

En s’orientant vers les influenceurs les plus mongolitos du game, Pierrot a pu toucher la cible qu’il visait en plein cœur, surtout en étant aussi précurseur du modèle. Si les créateurs de contenus ont commencé à s’affiner de nos jours, notamment en allant vers les marques plus chères, à l’arrivée de Montale et Mancera ça n’était pas le cas. On avalait tout (on s’est compris) et on transformait en image, gratos !

Et pour rendre à César, c’est aussi cette perte de vitesse dans les réseaux d’influence YouTube et Insta qui a permis d’enrayer la conquête du monde des enseignes, vivement donc la chute sur TikTok ! D’ailleurs le positionnement fort d’une firme comme Parfums de Marly / Initio s’est fait sur la baisse de régime de Montale / Mancera. Chacun son heure de gloire, mais malheureusement, les rues ne sont pas encore sauvées.

La maison hantée

Les déhanchés des bipèdes aux gros seins en boutique ont très largement contribué à la corruption de la jeunesse de nos rues. Comme dit Zaïd dans cet épisode : « Faut pas avoir de pudeur quand tu vas chez Montale« , pas faux.

Les greluches aux boîtes crâniennes creuses y développent leurs arguments de vente, tout est très vite compris, c’est imprimé au creux du décolleté. Pas besoin de formation en parfumerie, on ne vend pas de parfum de toute façon, soyons clairs.

On a par contre parfaitement souligné le modèle voulu : le bling-bling vulgaire en vogue sur les réseaux sociaux.

Des thématiques éclatées au sol

L’un des signes que Montale et Mancera se foutent royalement du parfum c’est qu’il n’y aucun storytelling. Les compositions ne racontent aucune histoire, les formules sont des lignes de bourrins, du coup-franc droit dans les coquilles. Des fragrances sans évolution, dont ne peut que rarement déceler les différentes notes qui forment la senteur, de la soupe épaisse.

Des matières premières éclatées au sol

On l’a dit plus haut, les matières premières utilisées sont justes pitoyables. Du synthétique en voici en voilà, du bois ambré hurlant, des ouds sans oud, excepté peut-être Black Aoud Intense et Tropical Wood si l’on écoute Zaïd. Du reste Rose Vanille montre le savoir-faire du cuisto : de la merde intense.

Des Jus éclatés au sol

On en arrive donc à comprendre à quel point les parfums proposés sont à l’image des flacons et de l’imagerie générale des deux marques de Pierrot : du faux luxe, du faux parfum, de la fausse niche. On est face à l’une des pire marque jamais sentie. Si tu veux pire je ne vois que Boadicea The Victorious, dont le « parfum » Complex en dit long sur la gluanteur de la daube.

Je suis le gardien de mon frère

Si on a insisté sur ces marques alors qu’on les avait laissées de côté depuis presque deux ans, c’est parce qu’on entend parler de projets d’expansion à l’international. Il est vraiment important de prévenir les jeunes passionnés autour de nous sur le degré de merde qu’elles représentent. Le perfumista aime sentir le parfum noble, conçu avec des belles matières, en alignant des formules qui révolutionnent la parfumerie ou lui font honneur. Ici, c’est un amoncellement de matières synthétiques, nucléaires, qui n’ont rien  à voir avec le parfum.

Prévenez autour de vous si vous entendez quelqu’un se diriger, ou être touché par la com’ de Montale ou Mancera. Vous ferez du bien à la planète.

Alternatives à Montale et Mancera

Des alternatives à la merde il en existe beaucoup, forcément ! On a répertorié ce qui est plutôt simple et facile d’accès, en essayant de considéré un brin les profils visé par le duo Montale / Mancera :

Memo : La petite marque, même si ses prix sont excessifs, propose une parfumerie accessible et de qualité. De quoi pimper son aura avec du vrai sillage.

BDK : La Pop niche du haut du panier. C’est pas génial mais ça propose des trucs sympas, à trier, et surtout loin du niveau de Montale / Mancera.

Maison Majouri : La maison prend quelques risques quand à ses réalisations et propose un rendu plus qu’intéressant. La démarche est celle des maisons de niches actuelles mais sans la pilule tarifaire à avaler.

Erevan : Une marque qui sans aller en profondeur dans les matières, livre un résultat plutôt honorable dans cette gamme de prix. 45€ les 30ml, 110€ les 100ml. Coup de cœur pour le charismatique Cuir Caucase.

Une Nuit Nomade : On en a beaucoup parlé, la maison propose de la belle niche facile et de qualité. Les propositions sont multiples et ça ne rate jamais son coup. Les tarifs sont très paisibles.

Violet : On vous envoie directement vers Abîme et Cycle 002, deux frappes qui sont une démonstration de ce que la niche peut produire de moderne et de fou. Du sillage très lourd.

Room 1015 : La marque Rock ‘n Roll sait produire des trucs en marge et garder une certaine mainstreamitude. Il y a de belles choses à découvrir, très originales.

Bon Parfumeur : Les copieurs de classiques. La marque est une alternative vers qui de nombreux passionnés se tournent quand un parfum disparait des rayons. Pas trop cher et efficace.

Histoire de Parfums : On monte en gamme, HDP c’est la niche huppée qui roule en mode quasi perfect depuis le début. Des parfums superbes et des ambiances singulières, du péteur de nuque aux fragrances classes.

The Different Company : La maison pionnière sait y faire en accessible et en parfum classe. Un Oriental Lounge ou un Oud for Love valent un millard de fois n’importe quel Montale ou Mancera, il faut juste réapprendre le parfum.

Ajmal : Difficile à trouver mais un brin présente sur le gris, la marque propose quelques Ouds bien sentis qui font le taf. Il faut faire le tri mais on est bien loin des ouds mytho à Pierrot (et aux autres d’ailleurs) !

Abdul Samad Al Qurashy : Il y a de tout chez la maison la plus huppée du Moyen-Orient, mais il y a des entrées de gamme qui répondent aux demandes de la jeunesse : tenue, sillage, et souvent de la qualité, si on prend le temps de trier.

L’auteur :

L’Ancien

Auteur / Animateur

Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.

Lire la bio de L’Ancien

La Parfumerie, La Saison 5 du Podcast Parfum 

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