Bricolage et Originalité
Lego et budget Niche
Au delà de la copie des jus et des photocopies d’images de marque, certaines maisons sont les mêmes. La sensibilité à l’emballage étant à prendre prendre très au sérieux, chacune se fabrique un pack pour avoir une identité visuelle. Mais est-ce suffisant pour être original et être perçu en tant que tel ?
Saison 5 – Épisode 20
Écouter le podcast sur le bricolage et l’originalité des marques de niche
Bricolage et Originalité
Une présentation du dimanche : Le Zen (en Oud Laqué des Bains Guerbois) et L’Ancien (en Agarwoud de Heeley) parlent de ces recherches d’identités nécessaires aux marques de niche.
Par L’Ancien.
L’ascenceur émotionnel du bricolage
Puisque les budgets sont différents en fonction des projets, certaines marques sont en mode bricolage dès le départ. Alors que les géants du game s’évertuent à n’avoir dans leurs rangs que des professionnels chevronnés, les moindres marques collent des bouts de papiers en espérant que la sauce prenne.
L’important bien sûr ça n’est pas l’emballage, mais l’ensemble doit tourner rond, obligatoirement. Certains feront des découpent dans le budget, sélectionnant des matières moins coûteuses dans la formule du parfum, ou en prenant un capot en plastoc pour commencer par quelque chose, les possibilités étant nombreuses pour rentrer dans son cahier des charges.
Les amoureux et les passionnés qui se lancent verront vite que le rêve peut être un cauchemar, les sacrifices dans le visuel pouvant faire mal. Les coefficients devant être respectés pour espérer gagner un peu d’argent, l’attraction terrestre se fera bien vite ressentir.
Construire sa « maison de parfum » n’est pas une plaisanterie, il faudra donc bricoler.
Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 4 espressos lungos pour préparer cet épisode !
L’originalité demande du savoir
Il y a en réalité un décalage entre les envies des jeunes loups qui se lancent en tant que marques, et les connaissances minimum nécessaires pour mener à bien le projet. Beaucoup pensent pouvoir gérer tout le process et se sentent les épaules pour porter les responsabilités. On se retrouve avec un flacon vu mille fois, un capot aimanté parce qu’on nous a dit que c’est le must, une pompe qui crache comme un serpent et un cache-pompe qui saute au bout d’un mois.
Savoir s’entourer ça sert à ça. Et c’est ce genre d’échec en packaging qui fait écho ensuite en labo. Lorsqu’on va vers ces équipes en vogue qu’on nous vante dans les salons masturbatoires de la niche, on n’est pas capable de présenter un brief aux parfumeurs. Pire, on voit bien souvent que les tenanciers de la marque ne savent même pas vraiment ce qu’ils veulent.
Rien n’est pensé, rien n’est ficelé, mais on va se vanter quand même à dire qu’on est unique.
Il faut donc écouter les divers sourceurs pour son packaging, en espérant qu’ils ne cherchent pas à vendre un élément qui leur profite, mais il faut surtout s’entourer avec des experts. Autant pour visiter un laboratoire dans la démarche créative, que dans le montage de son packaging générale, du flacon à l’emballage.
L’identité en parfumerie de Niche
Il pleut des marques depuis des années, peu d’entre-elles survivront au-delà de deux ans, mais ce qui est sûr c’est qu’elles s’ajoutent au nombre déjà énorme d’enseignes. Le marché est complètement saturé et il faudra jouer des coudes pour se faire une place.
Pourtant, si l’on observe scrupuleusement les règles, ça n’est pas aussi difficile que ça. Une niche c’est un angle commercial dans lequel la concurrence est plus faible, il faut donc chercher cette voie. S’adresser à un public restreint est beaucoup plus simple car il aura son propre lexique et un type de visuel qui fait écho chez lui.
En essayant de ne pas pondre des références pour rien, on se libère un budget com’ obligatoire. À quoi bon sortir dix fragrances dès le départ ?
Quatre ou cinq suffisent et permettent de mettre un billet dans des spots publicitaires. On ne doit plus visualiser le marché avec cette démarche mytho de marque confidentielle, c’est mort. Une marque est une marque, les catégories commerciales ont disparu. Aucune marque, peu importe le type de business, ne vient dans le game sans communiquer. Et le visuel de son parfum, flacon, capot, box, c’est ce qui doit toucher au premier regard et ça doit porter l’identité de la maison.
L’originalité demande du savoir
Il y a en réalité un décalage entre les envies des jeunes loups qui se lancent en tant que marques, et les connaissances minimum nécessaires pour mener à bien le projet. Beaucoup pensent pouvoir gérer tout le process et se sentent les épaules pour porter les responsabilités. On se retrouve avec un flacon vu mille fois, un capot aimanté parce qu’on nous a dit que c’est le must, une pompe qui crache comme un serpent et un cache-pompe qui saute au bout d’un mois.
Savoir s’entourer ça sert à ça. Et c’est ce genre d’échec en packaging qui fait écho ensuite en labo. Lorsqu’on va vers ces équipes en vogue qu’on nous vante dans les salons masturbatoires de la niche, on n’est pas capable de présenter un brief aux parfumeurs. Pire, on voit bien souvent que les tenanciers de la marque ne savent même pas vraiment ce qu’ils veulent.
Rien n’est pensé, rien n’est ficelé, mais on va se vanter quand même à dire qu’on est unique.
Il faut donc écouter les divers sourceurs pour son packaging, en espérant qu’ils ne cherchent pas à vendre un élément qui leur profite, mais il faut surtout s’entourer avec des experts. Autant pour visiter un laboratoire dans la démarche créative, que dans le montage de son packaging générale, du flacon à l’emballage.
L’identité en parfumerie de Niche
Il pleut des marques depuis des années, peu d’entre-elles survivront au-delà de deux ans, mais ce qui est sûr c’est qu’elles s’ajoutent au nombre déjà énorme d’enseignes. Le marché est complètement saturé et il faudra jouer des coudes pour se faire une place.
Pourtant, si l’on observe scrupuleusement les règles, ça n’est pas aussi difficile que ça. Une niche c’est un angle commercial dans lequel la concurrence est plus faible, il faut donc chercher cette voie. S’adresser à un public restreint est beaucoup plus simple car il aura son propre lexique et un type de visuel qui fait écho chez lui.
En essayant de ne pas pondre des références pour rien, on se libère un budget com’ obligatoire. À quoi bon sortir dix fragrances dès le départ ?
Quatre ou cinq suffisent et permettent de mettre un billet dans des spots publicitaires. On ne doit plus visualiser le marché avec cette démarche mytho de marque confidentielle, c’est mort. Une marque est une marque, les catégories commerciales ont disparu. Aucune marque, peu importe le type de business, ne vient dans le game sans communiquer. Et le visuel de son parfum, flacon, capot, box, c’est ce qui doit toucher au premier regard et ça doit porter l’identité de la maison.
Et vous, tout ce bricolage pour faire paraître une originalité en parfumerie de Niche, vous le voyez comment ?
Faites profiter le lecteur de votre expérience, lâchez un commentaire !
L’auteur :
L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
La Parfumerie, La Saison 5 du Podcast Parfum
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