Parfums de voyages…
Il y a les flacons qu’on prépare pour partir, et les odeurs qui nous font voyager.
Un voyage ça se prépare ! Les passionnés de parfums le savent bien, les vêtements et autres c’est une chose, mais les fragrances qui devront nous accompagner seront triées sur le volet. Cette fois-ci j’ai fait dans la simplicité.
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La Seleção
Lorsque j’ai regardé mes parfums en me demandant ce que j’allais emporter avec moi pour décoller, j’ai soupiré. Il va encore falloir faire une sélection ! Pas question que je m’encombre cette fois-ci. Avec le temps, je me suis rendu compte que la plupart des parfums qu’on emporte ne serviront pas au final. C’est juste qu’on les aime et qu’il y a une addiction psychologique, sans réel besoin à l’arrivée.
J’ai donc opté pour des trucs simplistes ou des choses que j’avais besoin d’approfondir. On remarque à chaque fois que les flacons de voyage sont ultra utiles dans leur format et leur contenance. C’est parfois un peu cher, mais si on compare avec le prix du parfum original, c’est souvent cohérent.
J’ai choisi Le Feu de Floratropia, à la fois pour le parfum et pour le flacon 20ml. Péter deux ou trois nuques à l’aéroport c’est toujours plaisant, il faut l’avouer. J’ai aussi embarqué un 10ml du Ciel, un Iris discret c’est toujours utile le soir.
Après ces choix, je me suis dis que c’était la direction que l’allais prendre pour le reste.

Les petits plaisirs
Il me restait mon mini flacon vide de Boxeuses. L’occasion pour le remplir à partir du gros… hop, un format voyage ! J’ai pris aussi mon mini Cologne à la Russe d’Institut Très Bien pour l’occasion. En partant sur des miniatures ça m’a fait réfléchir sur l’effet de hype qui nous frappe quand on aime un échantillon.
Le problème vient de la rareté de ce qu’on possède. Le fait qu’on aime se transcende en voyant le peu qu’on a. Plus le flacon diminue, plus on devient addict ! Et surtout : plus on se voit dans l’obligation d’acheter le grand format.
C’est aussi sur ça que je voulais éprouver mon expérience. J’ai donc emporter quelques échantillons, comme Poivre Pomelo d’Atelier Materi et Notturno de Meo Fusciuni. Une occasion pour prendre mon temps avec le deuxième, et sonder mon kif sur le premier.
Pour mon acuité visuelle et mes sensations olfactives j’ai aussi emporté des 2ml de La Vue 1.1 et L’odorat 1.5 de Pentalogies. On va pouvoir bouger dans tous les sens dans ce périple et rester connecter à nos objectifs d’élargir nos connaissances en parfumerie.



Le vrai parfum du voyage…
Malgré m’être arrosé de Poivre Pomelo, et avoir kiffé, mon esprit a finalement plus focalisé sur les odeurs de l’environnement. C’est dans ces moments qu’on percute à quel point notre cerveau, notre âme et les odeurs forment un trio inséparable. Les effluves qui me frappaient à tout va on finalement pris le dessus émotionnellement sur ce que je portais.
Le café de la voisine à ma gauche, l’odeur des fauteuils, les sillages de bouffes dans les escales, les égouts, ça n’en finit pas.
Une des senteurs qui m’a le plus frappé, c’est les pots d’échappement à l’arrivée. La pollution ne m’avait pas manqué mais olfactivement c’est une présence qui pèse et qui ne se sent plus au quotidien.
Parfum de refuge
Finalement, je me dis qu’emporter un parfum de notre quotidien, qui nous rassure, est aussi une bonne chose dans le voyage. Pour ma part j’avais emporté avec moi mon 50ml de Noir de Tom Ford. Le flacon étant plutôt compact, et son parfum chaud et énervé me tentait. C’est finalement son côté familier qui me plait. Je me retrouve dans une bulle, un petit bouclier, comme l’évoquait Misia dans notre épisode sur les madeleines de Proust.
Je pense qu’à mon prochain voyage je m’orienterai uniquement sur des parfums de routine. On est parfois dans des situations un peu lourde, psychologiquement éprouvantes ou complexes, un parfum qui ne nous gênera pas sera forcément plus à même de nous aller.
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