Je vous ai parlé de Samsara ?
L’une de mes plus belles claques
Alors que je débutais dans le monde très flou du parfum, je me retrouvais en vacances chez ma très chère Grand-mère. Sur ses étagères de salle de bain se trouvait une multitude de flacons miniatures, dont le sublime Samsara !
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Claques en série
Combien de classiques sur ces étagères ? J’y ai découvert Héritage de Guerlain, 24 faubourg d’Hermès, Habanita de Molinard… Des gifles inoubliables qui m’ont fait saisir jusqu’où pouvait aller le parfum, loin des frontières des tendances.
Car si avoir un œil sur ce qu’il se passe chez les concurrents a son importance, ça devient très vite une barrière. Vous me répondrez « mais ses parfums ont été conçus aussi dans une logique de compétition », oui, mais quel était donc le niveau du championnat en leur ère ?
Héritage m’a frappé comme jamais, Samsara m’a hypnotisé !
Deux semaines en mode vintage
À cette époque je trainais sans cesse chez Tom Ford, chez Chanel, je zigzaguais entre les stands des Galeries Lafayette avec Le Zen et Bath-Man. J’avais été happé par les parfums de caractère, les flacons qui diffusaient luxe et puissance. J’avais bien sûr rencontré quelques beautés olfactives, çà et là. Mais je prenais une vraie raclée en me trouvant face à une époque passée, un temps qu’on regarde souvent de haut quand on n’y connait rien, même si j’en avais entendu du bien.
J’ai passé deux semaines complètes à me couvrir et m’endormir avec ces fragrances. Je faisais connaissance avec des splendeurs qui me prenaient un peu plus chaque jour. Samsara m’avait eu, malgré ma passion pour Héritage.
Le Santal à Jean-Paul
Les deux parfums sont tous les deux hantés par du Bois de Santal. Héritage ayant des faux airs de Lalibela (ouais de loin je sais, ça va…), il m’avait conquis très rapidement. Mais je découvrais sa complexité et la multitude de notes avec émerveillement. De son côté Samsara m’avait eu grâce justement à un Santal plus présent, mais aussi parce que son évolution était plus subtile, d’une douceur saisissante.
Ses notes de Pêche, d’Iris, de Jasmin, ces touches de Vanille et de Tonka m’avaient complètement rendu accroc.
Lorsqu’on vient d’un monde brutal, comme celui des ambiances parisiennes des grands magasins, des collections de marques bulldozers, on ne peut pas prendre connaissance de telles œuvres comme il faut. Ce fils de pute de Jean-Paul Guerlain m’a eu. T’es un gros raciste mais tu as su métisser tes formules à merveille (en imaginant bien sûr que t’aies foutu quelque chose dans ce parfum).
Samsara face à 2022
Si je parle ici de Samsara, c’est parce que je pense que la parfumerie doit retrouver ses bases, revenir à certaines œuvres d’art qui ont marqué son Histoire. À force de combattre le vent, l’industrie du parfum s’est envolée. À force de se copier les uns les autres, les marques ont oublié ce qui a fait leur succès par le passé.
Les batteries de tests sur des clients potentiels ne servent à rien. Combien de tests ont été effectués sur les derniers gros échecs ? Ça ne rime à rien. Seule la créativité et l’obsession de parfumeurs passionnés produisent des classiques, seuls les classiques vendent sur des décennies. Eau Sauvage vend jusqu’à nos jours à cette génération qui a été frappée par la force de Roudnitska. Il faut de l’audace, du cran, des couilles. Pas des juste des yeux pour espionner le voisin.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Être dans le bon camp
À force de d’être en résistance pour parfumerie, on s’est retrouvé dans un camp. D’un côté l’industrie, et de l’autre les artisans…
Emballé ?
Au-delà de la compo, les marques se doivent d’en mettre plein la vue pour faire passer la pilule. L’emballage compte en parfumerie !
Les Ambrés
Il faut bien avouer, qu’on les aime ou pas, les ambrés pètent des nuques comme aucun autre parfum sur leur passage…
Ben Vinted alors !
Depuis 2022 les prix flambent et tout le monde acquiesce. On ne peut pas dire grand chose, si ce n’est « vive le Gris » !
Gourmands et gourmerdes
Depuis le lancement de l’incroyable Angel, et surtout la confirmation de son succès, chaque marque a lancé un clone gourmand…
Le doute
Dans cette période où l’industrie du parfum est au creux de la vague, on se pose de nombreuses questions. On est parfois aussi parano…
Vivre et laisser mourir
Quand on dit qu’un parfum nécessite du temps pour l’apprécier, on n’exagère pas. Passé les échantillons, il n’y a parfois qu’une amourette.
Au grand jour son grand parfum
Il y a des jours de fête, des célébrations, des rendez-vous importants, des instants où un parfum doit venir imposer notre présence…
Un point sur la météo de demain
On est déjà dans la dernière ligne droite de la Saison 3 du podcast. Tout n’a pas été brillant, mais c’est bien sûr à notre image…
La stratégie de l’échec
Les envahisseurs de la Niche Poubelle sont en mission pour nous démontrer qu’ils peuvent le faire, nous la mettre le plus profond possible.
L’important c’est le kif !
La bonne odeur est un plaisir qui s’apprécie pendant plusieurs heures. Sentir la projection d’un beau parfum qu’on porte est un kif sans nom !
Ah les mouillettes !
L’amateur de parfum, le pro ou le client potentiel sont tous confrontés au même bordel : la putain de mouillette en papier canson…
Les beaux jours arrivent
Le soleil donne systématiquement envie de ressentir la fraicheur. Mais les clichés qui s’y collent nous orientent toujours vers les mêmes choses…
Ils veulent rien foutre !
Comment se fait-il qu’après plus de 20 ans de parfumerie de Niche certains continuent d’innover, et d’autres se branlent ?
Le bon conseil parfum
Si l’on veut viser juste lorsqu’on conseille quelqu’un qui cherche un parfum, il faut écouter ses attentes. Un exercice pas si facile…