Avis Parfum : Sadonaso de Nasomatto
Écouter l’Avis de La Parfumerie sur Sadonaso de Nasomatto :
Sadonaso, parfum lancé en 2023, composé par Alessandro Gualtieri | Dégueulasserie
Sadonaso : Tout l’esprit décalé de Gualtieri
Lorsqu’on connait un peu les parfums d’Alessandro Gualtieri on s’attend à tout avant de sentir Sadonaso. Que ça soit pour Nasomatto ou son autre marque Orto Parisi, le parfumeur italien ne fait pas dans la finesse, même si on a déjà eu plus subjectif que ce dernier opus.
Votre avis compte !
Donnez votre avis sur Sadonaso par Nasomatto :
Je donne mon avis
Faites-nous part de votre expérience avec ce parfum, chaque anecdote est un conseil !
Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu au Zen 1 triple espresso pour réaliser cet avis !
Présentation : Le Zen
Dans les caves de l’expérimental
Le catalogue de la marque Nasomatto est plutôt riche, proposant quelques références quasi incontournables en parfumerie de niche. Des parfums comme Black Afgano, véritable blockbuster de la parfumerie confidentielle qui a été copié mille et une fois, Blamage, superbe réussite à la thématique incroyable, ou bien sûr Baraonda, liquoreux stratosphérique.
Gualtieri s’amuse, provoque, autant en communication qu’en composition, provoquant avec des images parfois burlesques et des matières boisées ambrées qui laissent souvent perplexes.
Au-delà du réel
Bien souvent, et surtout pour Orto Parisi, Gualtieri a su proposer des jus très abordables, même accrocheurs, malgré des thématiques provocantes. Des parfums comme Stercus ou encore Seminalis sont donc parfaitement portables.
En lançant Fantomas, précédente sortie sous la bannière Nasomatto, le parfumeur a passé un cap en matière expérimentale, proposant des senteurs dérangeantes, du moins qui suscite des questions sur la direction choisie. Un marketing au top, mais des compostions qui repoussent le client au lieu de le pousser à l’achat.
Nasomatto, toujours plus loin…
Sadonaso est porté par un clip dans la pure veine de son prédécesseur Fantomas. La signature de la maison se ressent dans la réalisation et la conclusion du spot nous fait le rappel immédiat, comme pour Fantomas, que le « nez fou » reste le sujet central de la baraque.
Le jus serait donc, selon le storytelling, le fruit de soirées sado-maso desquelles on aurait extrait le nectar. On se retrouve donc biaisé entre le charnel, le pervers, l’interdit, le sale, l’excitant et tous les clichés qui s’y prêtent. D’un autre côté on se prend à avoir peur de ce qu’on va sentir, notre esprit s’orientant vers le jus tordu de Fantomas, et les thématiques du genre qui ont précédé, tel Sécrétion Magnifique d’État Libre d’Orange.
Senteur sans peur
Une fois le nez sur la mouillette on se rassure, un parfum plutôt mignon et on se dit qu’il y a eu plus de peur que de sale. Mais comme on n’a de cesse de le répéter, un parfum se teste sur peau, obligatoirement.
Et là, c’est le drame…
Sur peau tout part en c*uille, le côté gourmand qui cachait la forêt laisse s’échapper une effluve qui n’est pas sans rappeler les boules puantes des anciennes boutiques de « farce et attrape ». La bizarrerie peut commencer, nous voilà au cœur du sujet.
Un parfum sous forme d’ambré, cuiré, forcément, qui laisse pantois et surtout très mal à l’aise. On en avait parlé à propos des parfums expérimentaux, peut-on oublier ce qu’est le parfum en création ? Ici on est attiré, on veut sentir et c’est très bien joué du point de vue de la com’. Olfactivement ça ne prend pas.
Dans les caves de l’expérimental
Le catalogue de la marque Nasomatto est plutôt riche, proposant quelques références quasi incontournables en parfumerie de niche. Des parfums comme Black Afgano, véritable blockbuster de la parfumerie confidentielle qui a été copié mille et une fois, Blamage, superbe réussite à la thématique incroyable, ou bien sûr Baraonda, liquoreux stratosphérique.
Gualtieri s’amuse, provoque, autant en communication qu’en composition, provoquant avec des images parfois burlesques et des matières boisées ambrées qui laissent souvent perplexes.
Au-delà du réel
Bien souvent, et surtout pour Orto Parisi, Gualtieri a su proposer des jus très abordables, même accrocheurs, malgré des thématiques provocantes. Des parfums comme Stercus ou encore Seminalis sont donc parfaitement portables.
En lançant Fantomas, précédente sortie sous la bannière Nasomatto, le parfumeur a passé un cap en matière expérimentale, proposant des senteurs dérangeantes, du moins qui suscite des questions sur la direction choisie. Un marketing au top, mais des compostions qui repoussent le client au lieu de le pousser à l’achat.
Nasomatto toujours plus loin
Sadonaso est porté par un clip dans la pure veine de son prédécesseur Fantomas. La signature de la maison se ressent dans la réalisation et la conclusion du spot nous fait le rappel immédiat, comme pour Fantomas, que le « nez fou » reste le sujet central de la baraque.
Le jus serait donc, selon le storytelling, le fruit de soirées sado-maso desquelles on aurait extrait le nectar. On se retrouve donc biaisé entre le charnel, le pervers, l’interdit, le sale, l’excitant et tous les clichés qui s’y prêtent. D’un autre côté on se prend à avoir peur de ce qu’on va sentir, notre esprit s’orientant vers le jus tordu de Fantomas, et les thématiques du genre qui ont précédé, tel Sécrétion Magnifique d’État Libre d’Orange.
Senteur sans peur
Une fois le nez sur la mouillette on se rassure, un parfum plutôt mignon et on se dit qu’il y a eu plus de peur que de sale. Mais comme on n’a de cesse de le répéter, un parfum se teste sur peau, obligatoirement.
Et là, c’est le drame…
Sur peau tout part en c*uille, le côté gourmand qui cachait la forêt laisse s’échapper une effluve qui n’est pas sans rappeler les boules puantes des anciennes boutiques de « farce et attrape ». La bizarrerie peut commencer, nous voilà au cœur du sujet.
Un parfum sous forme d’ambré, cuiré, forcément, qui laisse pantois et surtout très mal à l’aise. On en avait parlé à propos des parfums expérimentaux, peut-on oublier ce qu’est le parfum en création ? Ici on est attiré, on veut sentir et c’est très bien joué du point de vue de la com’. Olfactivement ça ne prend pas.
Notre avis sur Sadonaso de Nasomatto
Sadonaso sait provoquer l’intérêt du pulic mais le parfum est clairement repoussant avec un fond « boule puante » ou « couche usagée ». C’est à sentir pour le fun et voir où va la thématique, mais ça n’est ni à acheter (et surtout pas à l’aveugle) ni à porter. C’est un Extrait de Parfum vendu en 30ml à 130€, et à 150€ avec le bouchon « Phallic Édition ».
Et vous, Sadonaso de Nasomatto vous voyez comment la démarche ?
Faites profiter le lecteur de votre expérience, lâchez un commentaire !
2 Commentaires
Soumettre un commentaire
L’auteur :
L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
La Parfumerie ne mâche pas ses mots dans ses avis Parfum
La sale équipe donne son avis sur les différentes références parfumées, nouveautés et anciennetés, du Mainstream, de la parfumerie de niche et du luxe, sans concession aucune, pour orienter l’acheteur ou tout simplement pour cracher le morceau.
Avis Parfum : ORone de Drips Fragrances
La petite marque parfum en spray propose un orange à sa sauce, clivant et singulier, loin des clichés du genre.
Avis Parfum : Nothing but Sea and Sky, Une Nuit Nomade
Un Soleil Neige loin de Tom Ford ? En tout cas un beau solaire en temps glacial qui apporte une belle parenthèse dans la collection Une nuit à Montauk.
Avis Parfum : Sun Bleached d’Une Nuit Nomade
Un superbe parfum, bien propre, qui casse les codes de la collection Une nuit à Bali, où l’on aurait pu plonger dans les clichés.
Avis Parfum : Suma Oriental d’Une Nuit Nomade
Avec un départ typiquement parfum d’orient, on a vite affaire à un gros patchouli. Puissance et beauté au rendez-vous.
Avis Parfum : Mr. Vetiver d’Une Nuit Nomade
Un parfum épicé très intéressant, qui n’est pas sans rappeler un certain Déclaration de Cartier, Le Zen donne son avis.
Avis Parfum : Bohemian Soul d’Une Nuit Nomade
Annick Ménardo frappe encore pour Une Nuit Nomade avec Bohemian Soul, un encens superbe, boisé. Une leçon pour la niche…
Avis Parfum : Memory Motel d’Une Nuit Nomade
Lorsqu’Annick Ménardo rencontre Une Nuit Nomade, ça ne peut que produire du beau, on est servis avec cet opus de la collection Une nuit à Montauk !
Avis Parfum : Synthetic Jungle de Frédéric Malle
Le parfum le plus vert de la collection, réalisé par Anne Flipo, son premier chez Malle, on en parle sans détour !
Avis Parfum : Mentha Religiosa de Roos & Roos
Ceci n’est pas une Menthe ! Pas telle qu’on l’imagine, celle-ci nous capture, comme la mante religieuse, nous enveloppe, nous conquiert.
Avis Parfum : Un Patchouli d’Obvious
Un parfum joliment exécuté par le labo Flair Paris, un patchouli rond et puissant. Du très beau ! On en parle…
Avis Parfum : Phantom de Paco Rabanne
Avec une équipe d’Avengers (Dominique Ropion, Anne Flipo, Juliette Karagueuzoglou et Loc Dong) à la compo, un clip du futur, qu’en est-il du résultat ? On donne un avis clair !
Avis Parfum : Ambre Khandjar d’Une Nuit Nomade
Une Nuit Nomade propose un bel oriental, ambré à souhait, qui ne part pas dans les clichés, un superbe parfum minimaliste.
Quand j’ai testé Secretions Magnifiques sur papier la première fois j’ai eu la même réaction.
« Mais en fait c’est ça ? C’est loin d’être dégueulasse ! ». J’ai trouvé sur touche qu’il ressemblait à Grey Flannel. Je sentais bien cette note métallique/sang, ce coté marin, mais pour moi c’était une sorte de Grey Flannel summer edition.
Comme toi je me dis on va tester sur peau… c’était de suite moins frais !
Le spot publicitaire pour Sadonaso c’est clairement réussi. Je préfere 1000 fois ça que les trucs genre Bleu/Sauvage avec un brun tenebreux qui joue de la guitare seul au milieu du desert !
Senti ce jour sur peau, ça me rappelle le mâle de Jean Paul