Gallivant, from London
Écouter le podcast sur Gallivant
Du parfum, du vrai.
Saison 4 – Épisode 8
Par Lanyenss
Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 3 cafés sombres pour préparer cet épisode !
Attention pépite !
En découvrant Gallivant, la qualité des fragrances nous a bondi au nez. Une collection réalisée avec la justesse d’une marque Mainstream, dans la liberté d’une parfumerie de Niche qui vogue en marge des tendances. Une réussite qu’on doit à une direction artistique expérimentée de son fondateur Nick Steward.
Gallivant…
En faisant connaissance avec Nick vers la fin de la Saison 3, on découvrait une expérience très sérieuse en matière de parfumerie. Outre le fait qu’il ait officié une quinzaine années à la direction de la création / direction artistique de L’Artisan Parfumeur. Il a aussi été dans les bureau de PUIG, depuis 1990, groupe stratosphérique de la parfumerie qui détient des Paco Rabanne, des Jean-Paul Gaultier ou des Carolina Herrera.
Avoir une telle expérience lorsqu’on lance sa marque n’est pas donné à tout le monde, ça évite déjà de débarquer dans le domaine en croyant qu’on peut juste produire du beau et… devenir très riche !
Nick n’est pas dupe, on l’a fait pas à un ancien. Les années passées dans les couloirs de l’Artisan Parfumeur lui ont donné une vision de ce qu’est le parfum, en côtoyant des Bertrand Duchauffour notamment, et de nombreuses figures qui ont configuré ce qu’est devenue la belle niche des pionniers. Un rare anglais dans un monde franco-français, où mieux valait être grassois de père en fils, avec un nom pompeux, pour espérer se faire une place. Gallivant c’est aussi le voyage dans le temps d’un homme qui s’y est forgé.
Gallivant…
En faisant connaissance avec Nick vers la fin de la Saison 3, on découvrait une expérience très sérieuse en matière de parfumerie. Outre le fait qu’il ait officié une quinzaine années à la direction de la création / direction artistique de L’Artisan Parfumeur. Il a aussi été dans les bureau de PUIG, depuis 1990, groupe stratosphérique de la parfumerie qui détient des Paco Rabanne, des Jean-Paul Gaultier ou des Carolina Herrera.
Avoir une telle expérience lorsqu’on lance sa marque n’est pas donné à tout le monde, ça évite déjà de débarquer dans le domaine en croyant qu’on peut juste produire du beau et… devenir très riche !
Nick n’est pas dupe, on l’a fait pas à un ancien. Les années passées dans les couloirs de l’Artisan Parfumeur lui ont donné une vision de ce qu’est le parfum, en côtoyant des Bertrand Duchauffour notamment, et de nombreuses figures qui ont configuré ce qu’est devenue la belle niche des pionniers. Un rare anglais dans un monde franco-français, où mieux valait être grassois de père en fils, avec un nom pompeux, pour espérer se faire une place. Gallivant c’est aussi le voyage dans le temps d’un homme qui s’y est forgé.
Le discours
Les anglais ne s’emmerdent pas trop avec la philosophie thématique et les discours grandiloquents, Gallivant est dans cette veine pragmatique qui les caractérise. En s’axant sur la notion de voyager, de flâner qui est la traduction du mot « Gallivant », la maison propose de simple nom de villes, qui sont des escales marquantes de la vie de Nick. Tout s’arrête ici.
En simplifiant le storytelling on s’ouvre la porte de l’olfaction, de la création. Plus de frontières textuelles qui orienteront trop l’histoire parfumée. Gallivant raconte ces villes qui inspirent et ça respire le beau parfum. On ne sombre jamais dans le cliché, sauf volontairement comme le clin d’œil de London aux Cucumber Sandwiches qui caricature les anglais depuis des décennies.
Freedom of speech
Cette liberté d’expression n’emmène pas les fragances trop loin. Au lieu de sombrer dans l’expérimental comme de nombreuses marques de niche, l’anglais s’exprime dans un cadre ultra crossover. De belles compositions, poétiques et souvent péteuses de nuques.
Du Parfum en somme, qui se porte en toute saison, en routine ou en occasionnel, toujours avec classe et modernité. Une simple mise en scène photographique, deux-trois mots, le tour est joué.
Le discours
Les anglais ne s’emmerdent pas trop avec la philosophie thématique et les discours grandiloquents, Gallivant est dans cette veine pragmatique qui les caractérise. En s’axant sur la notion de voyager, de flâner qui est la traduction du mot « Gallivant », la maison propose de simple nom de villes, qui sont des escales marquantes de la vie de Nick. Tout s’arrête ici.
En simplifiant le storytelling on s’ouvre la porte de l’olfaction, de la création. Plus de frontières textuelles qui orienteront trop l’histoire parfumée. Gallivant raconte ces villes qui inspirent et ça respire le beau parfum. On ne sombre jamais dans le cliché, sauf volontairement comme le clin d’œil de London aux Cucumber Sandwiches qui caricature les anglais depuis des décennies.
Freedom of speech
Cette liberté d’expression n’emmène pas les fragances trop loin. Au lieu de sombrer dans l’expérimental comme de nombreuses marques de niche, l’anglais s’exprime dans un cadre ultra crossover. De belles compositions, poétiques et souvent péteuses de nuques.
Du Parfum en somme, qui se porte en toute saison, en routine ou en occasionnel, toujours avec classe et modernité. Une simple mise en scène photographique, deux-trois mots, le tour est joué.
Les créations Gallivant
À la création, Gallivant peut se la raconter. On a non seulement des noms ronflant derrière certains parfums, mais aussi (et surtout) une très belle maitrise à la direction artistique.
Des Lucas Sieuzac, Karine Chevallier, Ralf Schwieger, Luca Maffei ou Nicolas Bonneville, tout est superbe, technique et créativité sont au rendez-vous.
Mr Steward a pu tisser un réseau professionnel de haute volée en bossant pour l’Artisan Parfumeur. Certains parfumeurs, comme « Ralf », étaient des amis avant toute collaboration.
En se connaissant profondément, on peut ainsi lancer des projets en fonction des affinités de chacun et privilégier l’inspiration sincère naissante. Mettre un passionné de culture japonaise comme Nicolas Bonneville sur Tokyo ne peut faire naître qu’un résultat probant.
La connaissance de la thématique liant la création et la direction artistique dépasse forcément le simple brief, dominant les idées toutes faites qui nous feront basculer dans les clichés les plus absurdes…
Les créations Gallivant
À la création, Gallivant peut se la raconter. On a non seulement des noms ronflant derrière certains parfums, mais aussi (et surtout) une très belle maitrise à la direction artistique.
Des Lucas Sieuzac, Karine Chevallier, Ralf Schwieger, Luca Maffei ou Nicolas Bonneville, tout est superbe, technique et créativité sont au rendez-vous.
Mr Steward a pu tisser un réseau professionnel de haute volée en bossant pour l’Artisan Parfumeur. Certains parfumeurs, comme « Ralf », étaient des amis avant toute collaboration.
En se connaissant profondément, on peut ainsi lancer des projets en fonction des affinités de chacun et privilégier l’inspiration sincère naissante. Mettre un passionné de culture japonaise comme Nicolas Bonneville sur Tokyo ne peut faire naître qu’un résultat probant.
La connaissance de la thématique liant la création et la direction artistique dépasse forcément le simple brief, dominant les idées toutes faites qui nous feront basculer dans les clichés les plus absurdes…
Le vrai luxe
Dans une ère où la Pop Niche se fait douiller allègrement par les petits labos et les maisons de compositions, Gallivant prend son temps pour peaufiner ses parfums.
On sait tous très bien que rencontrer les équipes créations donne des résultats à faire grincer les dents. En résultat de briefs, on nous sort des compos du fond du placard que d’autres ont refusé avant nous. Une manière de gagner du temps avec les cons.
En travaillant avec des connaissances c’est déjà une étape risquée de franchie. Mais au-delà de ça, Nick prend beaucoup de temps sur le développement d’un parfum, un peu à l’image de Jean-Claude Ellena, en laissant reposer le projet plusieurs mois parfois, pour y revenir avec les idées claires. Le temps c’est le vrai luxe en développement, il permet de s’approprier son œuvre, de maitriser son parfum et ses subtilités, parfaire la technique.
Le vrai luxe
Dans une ère où la Pop Niche se fait douiller allègrement par les petits labos et les maisons de compositions, Gallivant prend son temps pour peaufiner ses parfums.
On sait tous très bien que rencontrer les équipes créations donne des résultats à faire grincer les dents. En résultat de briefs, on nous sort des compos du fond du placard que d’autres ont refusé avant nous. Une manière de gagner du temps avec les cons.
En travaillant avec des connaissances c’est déjà une étape risquée de franchie. Mais au-delà de ça, Nick prend beaucoup de temps sur le développement d’un parfum, un peu à l’image de Jean-Claude Ellena, en laissant reposer le projet plusieurs mois parfois, pour y revenir avec les idées claires. Le temps c’est le vrai luxe en développement, il permet de s’approprier son œuvre, de maitriser son parfum et ses subtilités, parfaire la technique.
Gallivant nous a convaincus
En cochant toutes les cases chez nous, on a clairement validé Gallivant. Une marque qui peaufine ses parfums, qui met la créativité au premier plan, en restant portable et crossover, avec un niveau technique pointu. La maison londonienne met aussi en lumière l’importance de l’expérience, une vraie leçon pour ceux qui ruminent un projet en parfumerie.
Loin des start-ups pop-nichiènes, des marques d’envahisseurs, du foutage de gueule qui remplit les coffres des vendeurs de gris et des distributeurs de niche qui ne veulent vendre que des comptes trustés sur tiktok, Gallivant c’est du vrai putain de parfum qu’on conseille à tous.
Alors, cette promenade olfactive avec Gallivant, ça vous dit quoi ?
Balancez-nous vos impressions !
2 Commentaires
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L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
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Gdansk la pépite
Super interessant , merci