La stérilité assassine
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Le constat

Je tiens avant tout à remercier tous ceux qui se sont inquiétés et qui m’ont envoyé des messages. On est encore debout, la vie suit son cours…
C’est surtout en bout de course que l’essoufflement se ressent. Marre de la parfumerie fatiguée, marre de sentir le vide, marre de ne lire aucune histoire sincère derrière le design.
Avant que je ne tombe malade, on avait enregistré une petite discussion autour des grandes marques qui tiennent le game (on va publier ça dès que possible). Personne d’autre ne fait sa place au final, les mêmes restent en place. Lorsqu’on a fait le tour de l’industrie il n’y a rien à sentir. Le mainstream fait dans le technique pour proposer toujours la même chose, la niche se fout du monde.
L’envie de tout envoyer en l’air
C’est difficile d’en vouloir à des marques qui brassent des millions. Lorsque Dior pond ses grosses merdes, ça nous passe même au-dessus de la tête, on n’est pas concerné et eux non plus. Mais la plus grosse déception c’est cette niche de mytho qui arrive à tromper les passionnés. Je ne citerai aucune marque pour ne blesser personne, mais on fait des éloges de maisons vraiment claquées dans le milieu.

Au bout de trente, quarante, cinquante kits découverte, vous comprendrez qu’on n’en peut plus. Les enseignes hypées pour rien, les jus nucléaires, les designs vides……….. trop c’est trop !
Bref…
Avec Le Zen et d’autres têtes du groupe on est dépités. On sait bien que de belles choses naîtront toujours dans le domaine du parfum, mais combien sur 1000 ? L’industrie est sclérosée par l’appât du gain, ce besoin insatiable de tripler les marges. La niche de Frédéric Malle est morte, peu de temps après celle de Serge Lutens, et on doit s’imaginer que les petits péteux qui se branlent sur Instagram vont relever la barre ?
À l’heure donc où on se permet de diluer des matières nobles dans 1L d’Amber Xtreme, qu’on ne vienne pas nous dire qu’il faut garder espoir. Le parfum s’éteint chaque jour. Et quand je dis « le parfum » je parle de ce qu’il est censé être. Il laisse sa place à un mix d’odeurs synthétiques, dépourvu de vie, à des kilomètres de l’Art. On est bel et bien passé du tableau de Delacroix au poster de Metallica, en vingt ans à peine.

Saison 6 ?
C’est quand même incroyable cette chute dont nous sommes témoins, en si peu de temps. Cinq années on suffit pour que le médiocre se transforme en merde et que la merde se vende comme de l’or. Certains commenteront que tout ceci ne date pas de cinq ans. Et pourtant, ça correspond à l’essor de la pop niche couplé à l’explosion du marché gris, tout simplement.
De notre côté, pour nous comme pour vous, il est temps de passer un cap. Au-delà du média que représente La Parfumerie Podcast, il en va de notre force à tenir et de l’écho nécessaire à se faire comprendre. On va en reparler en temps voulu.
Et vous, la patate aussi ?!
1 Commentaire
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Salut, merci pour ce retour attendu sur le devant de la scène et l’effervescence maintenue en coulisses malgré les affres de l’existence. Ainsi va la vie. Ce qui ne tue pas renforce.
Ce qui m’exaspère au delà du flot de médiocrité artistique dans les « créations » ( les guillemets sont lourds de sens sur ce mot car avec l’utilisation galopante de l’assistance numérique et virtuelle dans la composition olfactive c’est un sujet qu’il va falloir aborder rapidement pour ne pas être totalement has-been ) , ce qui m’exaspère donc c’est le gâchis de matières nobles et précieuses, souvent très limitées , difficilement ressourçables et qui sont disons-le franchement détournées de leur but dans des jus indignes de leur emploi .
Forcer la nature à coopérer à de la merde ne sera pas sans conséquences, ceci allant à l’encore de toute loi naturelle contenant en elle la quête de la beauté par essence .
Le respect des matières premières ne passe pas seulement par ses conditions de production mais doit s’accompagner de leur utilisation dans des parfums qui leur rende hommage. C’est là le seul remerciement que l’homme peut faire à la nature qui le dote de matériaux merveilleux. Et ça, c’est peut être con à dire mais à cause du cash-flow comme saint Graal de cette activité , plus personne ou presque n’en a conscience.
Un jour proche arrivera où la nature nous demandera des comptes rigoureux sur la gestion de son patrimoine mis à disposition des hommes. Et on est clairement pas préparés à répondre !!