

L’Entropiste
Chaos organisé
L’Entropiste, c’est la nouvelle aventure olfactive de Bertrand Duchaufour, lancée en 2025 avec six parfums d’un coup, tous centrés autour d’un thème : le Chaos. La maison met clairement en avant son parfumeur, qualifié sans détour de Master of Disorder, tout un programme. Ce n’est pas juste du branding : il y a ici une volonté de remettre le parfumeur au centre, avec des créations personnelles, parfois dérangeantes, souvent très singulières, et toujours racontées avec des storytelling bien ficelés, voir parfois un peu excessifs.
L’Entropiste
Chaos organisé
L’Entropiste, c’est la nouvelle aventure olfactive de Bertrand Duchaufour, lancée en 2025 avec six parfums d’un coup, tous centrés autour d’un thème : le Chaos. La maison met clairement en avant son parfumeur, qualifié sans détour de Master of Disorder, tout un programme. Ce n’est pas juste du branding : il y a ici une volonté de remettre le parfumeur au centre, avec des créations personnelles, parfois dérangeantes, souvent très singulières, et toujours racontées avec des storytelling bien ficelés, voir parfois un peu excessifs.
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L'Entropiste
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Présentation / article : Arsène
Une arrivée en grandes pompes
L’Entropiste n’est pas arrivé timidement. À peine quelques mois après Aphorismes by Dominique Ropion, la maison sort de terre avec des moyens conséquents : boutique design en plein Marais, présence officielle à la Paris Perfume Week, communication maîtrisée jusqu’au bout des flacons.
Derrière, il y a visiblement des investisseurs solides mais franchement, on ne va pas s’en plaindre. Surtout si ça permet à un parfumeur aussi talentueux que Duchaufour, quelque peu boudé ces dernières années (notamment par L’Artisan), de reprendre la lumière.
Cependant, l’impression d’avoir vu l’effet d’annonce retombé comme un soufflet, peut-être le manque de communication d’influenceur ? Aucun parfum n’a trouvé une vraie hype pour amener les autres avec soi ? A voir ce que le futur nous dira.

Le storytelling du chaos
L’univers de la marque repose sur une mise en scène du désordre. Chaque parfum vient avec un récit, une ambiance étrange, parfois carrément malaisante. On parle de chaos, d’entropie, de concepts philosophiques un peu flous, et d’un monde où l’instabilité devient source de création. Est-ce que tout ça est toujours compréhensible ? Pas sûr. Est-ce que ça fait partie du charme ? Un peu, oui.
Mais ce qu’on retient, c’est cette volonté d’aller chercher l’inconfort, de montrer des objets, des situations, des sensations qu’on n’a pas envie d’aimer mais qui finissent par nous séduire. Et au fond, tant que les jus suivent, on ne va pas chipoter sur le degré de compréhension du concept : vendre du beau parfum avec un peu d’ambition, c’est toujours bon à prendre.
Un équilibre (presque trop) maîtrisé pour le Master of Disorder
Et justement, les parfums assurent. Ils sont tous bien faits, beaux, équilibrés. Pas d’effet de gamme forcée, pas de volonté de cocher les cases habituelles (fougère, floral, oriental, etc.). On sent que Duchaufour a composé des choses qui lui parlent. Et ça se sent.
Le storytelling du chaos
L’univers de la marque repose sur une mise en scène du désordre. Chaque parfum vient avec un récit, une ambiance étrange, parfois carrément malaisante. On parle de chaos, d’entropie, de concepts philosophiques un peu flous, et d’un monde où l’instabilité devient source de création. Est-ce que tout ça est toujours compréhensible ? Pas sûr. Est-ce que ça fait partie du charme ? Un peu, oui.
Mais ce qu’on retient, c’est cette volonté d’aller chercher l’inconfort, de montrer des objets, des situations, des sensations qu’on n’a pas envie d’aimer mais qui finissent par nous séduire. Et au fond, tant que les jus suivent, on ne va pas chipoter sur le degré de compréhension du concept : vendre du beau parfum avec un peu d’ambition, c’est toujours bon à prendre.
Un équilibre (presque trop) maîtrisé pour le Master of Disorder
Et justement, les parfums assurent. Ils sont tous bien faits, beaux, équilibrés. Pas d’effet de gamme forcée, pas de volonté de cocher les cases habituelles (fougère, floral, oriental, etc.). On sent que Duchaufour a composé des choses qui lui parlent. Et ça se sent.

Chaque création a son caractère, son originalité, mais sans verser dans le pur expérimental. C’est peut-être ça le vrai twist : on nous promet du chaos, et on reçoit des parfums bien construits, lisibles, parfois même très accessibles. Et finalement, c’est peut-être tant mieux.
Revue des parfums L’Entropiste
Altamura

Un encens fruité, chaud, qui évoque un peu Wazamba de Parfum d’Empire, mais ici avec des notes liquoreuses et une orange rafraîchissante. Résultat : un jeu de contraste entre chaleur et fraîcheur très réussi. Ça reste dans la zone de confort, mais c’est fin et très agréable.
Jodhpur 6am

Une ouverture explosive et lumineuse, suivie d’un fond plus rond. La tubéreuse s’installe doucement, enveloppée d’épices, presque giroflées à mon nez. Une belle construction, à la fois vibrante et sensuelle.
Dorian’s Spleen

Le gourmand du lot. Heureusement, pas de dérapage sucré : on est sur du liquoreux, un peu fumé, bien équilibré. Ceux qui me connaissent savent que j’ai un faible pour les liquoreux, donc celui-ci me parle. Mais en revanche, le lien avec le spleen de Dorian Gray ou un quelconque chaos existentiel ? Plus compliqué pour moi.
Semence Douce

Un nom à faire peur, on aurait pu craindre une déclinaison à la Sécrétions Magnifiques d’État Libre d’Orange, mais non. Ici, on découvre une douceur surprenante : un lait d’amande vert, tout en tendresse, presque dérangeant de délicatesse au vu du titre. Très beau contrepied. À la longue, il pourrait me déranger un petit peu, sans avoir réussi à mettre la main sur l’origine de cet inconfort.
Dawn Whisper

Le plus mystérieux. Les premières notes sont presque impalpables, on croit partir sur un encens froid, et finalement on glisse vers un parfum doux, légèrement musqué, presque propre. Le storytelling évoque des chuchotements venus d’un autre monde, une intériorité floue… et ça colle bien, parce que le parfum lui-même est difficile à saisir. Sans la narration, on pourrait presque le réduire à un savon chic, mais avec le flou, on est embarqué.
Blanc Sada

Mon petit préféré. Un poudré racineux, iris légèrement vert et terreux, peau addictive. Le genre de parfum qu’on voudrait dans sa collection si on n’avait pas déjà cinq poudrées qui se battent en duel. Le storytelling ? Une histoire sordide de meurtre d’une geisha nommée Sada, sur tatami, avec détails glauques à la clé. Honnêtement, pas nécessaire. Le parfum se suffit à lui-même.



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L’auteur :

Arsène
Auteur / Animateur
Étudiant éternel en quête d’un avenir, radieux ou non, il cherche avant tout à sentir bon. Il prend le parfum comme un art et se balade comme s’il avait un Picasso dans le dos.
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