Ruade – Parfum d’Empire
Avis Parfum
Ruade, parfum lancé en 2023. Composé par Marc-Antoine Corticchiato | Boisé Floral.
La rumeur courait en tous sens, Parfum d’Empire préparait un Oud ! La vraie question allait donc être « mais quel type de Oud ?! » Marc-Antoine Corticchiato a livré ici un nouveau tour de force, une œuvre puissante qui s’inclue dans le récit d’un vécu a proximité des chevaux. Animalité, puissance, sensualité, douceur, tout est là.
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Ruade - Parfum d'Empire
Ruade, le p'tit bonus de La PP...
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Du Oud, du vrai, mais pas que…
Avec Parfum d’Empire on sait systématiquement qu’il y aura de la matière et qu’on va en prendre plein la gueule ! Ruade ne déroge pas à la règle, Marc-Antoine Corticchiato balance un Oud monstrueux qui s’inclue dans une trilogie sans précédent.
Ruade évoque donc ce lien intime entre l’homme et le cheval, le cavalier et sa chère monture. Il fait suite au sublime Equistrius, qui illustrait avec finesse le souffle du destrier du même nom, sur lequel Marc-Antoine montait et a pu remporter maintes compétitions.
Ruade !
Un parfum qui porte bien son nom ! L’ouverture ultra Oud casse la gueule et nous explique avec l’art et la manière ce dont il s’agit. Il nous démontre aussi que l’univers de Parfum d’Empire est un vécu qui se raconte, on est témoin ici d’une belle suite olfactive qui serait : Musc Tonkin, Tabac Tabou, Ruade.
Et là, on se rappelle d’une autre trilogie marquante qui s’achève en Oud, celle de Frédéric Malle & Dominique Ropion : Géranium pour Monsieur, Portrait of a Lady, The Night ! Deux séries qui auront marquée la parfumerie moderne et désarçonnés les perfumistas, tant le grandiose et l’émotion s’affrontent olfactivement.
Cet opus marque à la fois un tournant de par la prise de risque qu’il représente : le coût mirobolant de la composition, le positionnement tarifaire qu’il impose… Mais sait rester un vrai produit de la maison avec ses traits d’union qui font de lui un vrai parfum de l’Empire.
Et oui… le Oud ça coûte un bras ! Un kilogramme représentant plusieurs milliers d’euros, rien que ça, et je ne parle pas du fait qu’il y ait plusieurs variétés. Si le récit, je pense, en vaut clairement la chandelle, il ne faut pas oublier les investissements colossaux que cela implique. Parfum d’Empire place ainsi son 50ml à 420€….. allons-y, le futur nous dira !
La marque pousse donc la perf’ encore plus loin, le niveau encore plus haut…
L’exécution absolue de Parfum d’Empire
La quête de l’Absolu a toujours été le leitmotiv des artistes les plus accomplis de leur temps. Dépasser les limites de l’impensable, franchir les frontières de l’inimaginable et rendre possible ce que personne d’autre n’a été capable de rêver. Quand la nature, la science et le talent se réunissent, le temps et les éléments s’arrêtent pour contempler cet instant d’où naîtront de nouveaux démiurges, venus d’une autre lumière, plus intense encore et plus vraie.
Côté compo…
La tête par le dessus le crottin bien frais du canasson, l’ouverture est franchement fécale mais avec – déjà – des accents coumarinés de foin et de cuir apportés par le para-crésol, le narcisse (en overdose) et le castoréum, arrondissants la tête probablement déstabilisante pour beaucoup de personnes, mais qui perdra rapidement sa facette scatolée pour la rendre totalement animale et cuirée.
Un cœur floral, ouvert et étrangement lumineux éclaircit le tableau en clair-obscur dans lequel nous nous situons, et le foin, en abondance, composé d’herbes de prairie séchées, continue de nous plonger le nez dans le box de l’écurie, et crée le lien évident avec Tabac Tabou et ses notes de narcisse et de matières coumarinées.
Ce fond cuiré…. nous voilà transporté dans ce qui sera certainement cité comme l’un des plus beaux cuirs animal que la parfumerie moderne ait jamais connu. Le spectacle est magistral. Un passage à la sellerie, propulsé dans le harnachement qui fait l’équipement du cheval et du cavalier. Crinière ébouriffée et sèche, peaux tannées, bottes boueuses, dessous de selle où le gras de la transpiration lèche et frotte les coutures molletonnées de l’assise, lui conférant une facette olfactivement grasse, proche de l’huile d’olive.
Dans un ultime souffle, l’étalon abandonne ses dernières forces cuirées dans un accord plus baumé, plus balsamique et encore plus suave. C’est l’intime moment vécu par l’écuyer qui se rapproche de la respiration chaude de sa monture, qui maintenant le quitte.
Du Oud, du vrai, mais pas que…
Avec Parfum d’Empire on sait systématiquement qu’il y aura de la matière et qu’on va en prendre plein la gueule ! Ruade ne déroge pas à la règle, Marc-Antoine Corticchiato balance un Oud monstrueux qui s’inclue dans une trilogie sans précédent.
Ruade évoque donc ce lien intime entre l’homme et le cheval, le cavalier et sa chère monture. Il fait suite au sublime Equistrius, qui illustrait avec finesse le souffle du destrier du même nom, sur lequel Marc-Antoine montait et a pu remporter maintes compétitions.
Ruade !
Un parfum qui porte bien son nom ! L’ouverture ultra Oud casse la gueule et nous explique avec l’art et la manière ce dont il s’agit. Il nous démontre aussi que l’univers de Parfum d’Empire est un vécu qui se raconte, on est témoin ici d’une belle suite olfactive qui serait : Musc Tonkin, Tabac Tabou, Ruade.
Et là, on se rappelle d’une autre trilogie marquante qui s’achève en Oud, celle de Frédéric Malle & Dominique Ropion : Géranium pour Monsieur, Portrait of a Lady, The Night ! Deux séries qui auront marquée la parfumerie moderne et désarçonnés les perfumistas, tant le grandiose et l’émotion s’affrontent olfactivement.
Cet opus marque à la fois un tournant de par la prise de risque qu’il représente : le coût mirobolant de la composition, le positionnement tarifaire qu’il impose… Mais sait rester un vrai produit de la maison avec ses traits d’union qui font de lui un vrai parfum de l’Empire.
Et oui… le Oud ça coûte un bras ! Un kilogramme représentant plusieurs milliers d’euros, rien que ça, et je ne parle pas du fait qu’il y ait plusieurs variétés. Si le récit, je pense, en vaut clairement la chandelle, il ne faut pas oublier les investissements colossaux que cela implique. Parfum d’Empire place ainsi son 50ml à 420€….. allons-y, le futur nous dira !
La marque pousse donc la perf’ encore plus loin, le niveau encore plus haut…
L’exécution absolue de Parfum d’Empire
La quête de l’Absolu a toujours été le leitmotiv des artistes les plus accomplis de leur temps. Dépasser les limites de l’impensable, franchir les frontières de l’inimaginable et rendre possible ce que personne d’autre n’a été capable de rêver. Quand la nature, la science et le talent se réunissent, le temps et les éléments s’arrêtent pour contempler cet instant d’où naîtront de nouveaux démiurges, venus d’une autre lumière, plus intense encore et plus vraie.
Côté compo…
La tête par le dessus le crottin bien frais du canasson, l’ouverture est franchement fécale mais avec – déjà – des accents coumarinés de foin et de cuir apportés par le para-crésol, le narcisse (en overdose) et le castoréum, arrondissants la tête probablement déstabilisante pour beaucoup de personnes, mais qui perdra rapidement sa facette scatolée pour la rendre totalement animale et cuirée.
Un cœur floral, ouvert et étrangement lumineux éclaircit le tableau en clair-obscur dans lequel nous nous situons, et le foin, en abondance, composé d’herbes de prairie séchées, continue de nous plonger le nez dans le box de l’écurie, et crée le lien évident avec Tabac Tabou et ses notes de narcisse et de matières coumarinées.
Ce fond cuiré…. nous voilà transporté dans ce qui sera certainement cité comme l’un des plus beaux cuirs animal que la parfumerie moderne ait jamais connu. Le spectacle est magistral. Un passage à la sellerie, propulsé dans le harnachement qui fait l’équipement du cheval et du cavalier. Crinière ébouriffée et sèche, peaux tannées, bottes boueuses, dessous de selle où le gras de la transpiration lèche et frotte les coutures molletonnées de l’assise, lui conférant une facette olfactivement grasse, proche de l’huile d’olive.
Dans un ultime souffle, l’étalon abandonne ses dernières forces cuirées dans un accord plus baumé, plus balsamique et encore plus suave. C’est l’intime moment vécu par l’écuyer qui se rapproche de la respiration chaude de sa monture, qui maintenant le quitte.
Notre avis sur Ruade de Parfum d’Empire
Ruade est typiquement le parfum sans concession qu’on aime voir. Un Oud fracassant qui n’oublie pas d’être un récit splendide, d’une douceur désarmante. Dans la lignée d’une série très « matières » chez Parfum d’Empire, on a une sorte de sommet olfactif, qui s’il fallait l’atteindre, a été franchi.
Et vous, Ruade de Parfum d’Empire ça vous a giflé comment ?
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6 Commentaires
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Les auteurs :
Fun
Auteur / Animateur
Sentir sérieusement sans jamais se prendre au sérieux ; chez lui, la pulsion automatique de mettre des mots sur ses sensations lui donnera toujours des histoires à se raconter, à nous raconter.
L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
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Je me souviens de sa sortie il y a quelques mois. Je n’ai pas eu la chance de le sentir, mais vraiment j’ai hâte. Je pense que malgré son prix, je pourrais me laisser tenter.
Possédant Tabac Tabou que j’apprécie mais qui n’est pas mon préféré de la maison, je m’interroge en vous écoutant si Ruade, passé la frappe olfactive de départ et ses rapprochements avec Tabac Tabou, ne serait pas du coup un peu superflu dans une collection ou bien apporte t’il une réelle pierre à l’édifice dans l’empire du parfum ?
Par ailleurs La comparaison avec le triptyque Ropion chez Malle est intéressante.
Ayant pu le sentir chez Jovoy qui n’avait seulement qu’un échantillon, je l’ai grandement apprécié sur touche
J’attends qu’ils aient le testeur à disposition pour pouvoir l’essayer sur peau
Et voir si oui ou non, il rentrera dans la collection mais à ne pas en douter car il est fort probable qu’il puisse y rentrer
Bonjour Cédric, Tabac Tabou et Ruade, malgré les quelques rapprochement que l’on peut évoquer, notamment par le narcisse, sont deux parfums totalement différents !
Le lien à faire n’est qu’indirect, que cérébral.
Ruade est un cuir animal tandis que Tabac Tabou est un tabac végétal, herbal.
À bientôt sur la PP !
Je viens d’aller sentir Ruade, sprayé sur peau direct malgré le regard de la vendeuse qui semblait hésiter et me dire » vous êtes sur? » …..L’ouverture est un puissant cuir imbibé de sueur macérée et virile ( me rappelle le Kamel Oud de Sora Dora dans son ouverture ) . Rien à voire avec Tabac Tabou par contre Ruade entre en résonance directe avec The Night par le type d’Oud utilisé et son facetage animalique. C’est un parfum pour lequel les occasions de le porter en public ne seront pas courantes, on est pas dans un parfum séduction, mais pour s’affirmer. Un parfum de conquérants, clivant au passage, bref un vrai parti pris à assumer pour un authentique parfum d’empire. Je conseille d’attendre une bonne heure après l’avoir sprayé avant de sortir, le temps que l’ouverture s’apaise un peu. L’aspect floral ne se dégage que bien plus tard à mon nez. Ruade est un parfum instinctif , audacieux et caractériel comme le geste éponyme qu’il évoque.
Je me pose une question. Quand on tape parfum d’empire sur google, à l’adresse annoncée on voit en photo juste une facade d’immeuble et une banale porte d’entrée. Pas de vitrine, pas d’enseigne « parfum d’empire », rien… La boutique est dans la cour ? On peut y aller pour sentir ce Ruade ?