Avis Parfum : 31 rue Cambon de Chanel
Écouter l’Avis de La Parfumerie sur 31 rue Cambon de Chanel :
31 rue Cambon, parfum lancé en 2007 et composé par Jacques Polge | Boisé Chypré.
31 rue Cambon, parfum lancé en 2007 et composé par Jacques Polge | Boisé Chypré.
Se mettre sur son 31
Je m’étais tant de fois entendu dire qu’il y avait les Exclusifs de Chanel et puis les autres. Que cette belle et prestigieuse collection comportait dans ses rangs un quasi sans faute à faire baver d’envie n’importe quelle narine bien ouverte.
Oui, je voulais bien vous croire ! mais la centralisation des plus beaux parfums au Tout-Paris a escamoté tous mes désirs provinciaux de pouvoir les découvrir et dégoter un petit échantillon à analyser chez moi, tranquillement, patiemment, sans que l’on me sorte de ma rêverie par le très ennuyant : « Je peux vous renseigner? »
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Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu à Fun 2 espressos pour réaliser cet avis !
Présentation : Fun.
La rencontre avec les Exclusifs
À plusieurs reprises, à la manière d’un petit héros balzacien, je me suis rendu là où il faut se rendre. Et puis je suis revenu. Mais pas tout à fait. Disons que mes émotions les plus parfumées sont quelque part restées là-bas. Me jetant sur Cuir de Russie, en passant par 1932, m’attardant sur Bois des îles, et tous leurs compères quatre étoiles, 31 rue Cambon s’est enfin présenté à moi en me montrant la bonne adresse.
Ce fût comme une révélation.
Du superbe Chanel
Toute la symphonie chaleureuse claironnant le triomphe éternel de Chanel était là.
Dès les premières secondes, une bergamote de la plus belle couleur apparaît. Généreusement dosée, fruitée, florale, tout le charme de cette petite boule verte cabossée nous est copieusement partagé. Une petite pointe poivrée emboite progressivement le pas de la reine de Calabre et permet d’augmenter son propos sur un axe vertical, produisant un petit effet aldéhydé chaud parfaitement doux qui nous suivra partout.
Ce qui suit ensuite est un chef-d’œuvre inestimable. Les tropiques de mes plus beaux rêves d’évasion sont nés en inflorescence à cet instant.
Un ylang-ylang somptueux, débarrassé de son côté entêtant qu’on lui reproche souvent, s’entoure d’un jasmin éclatant et sophistiqué. Une rose pimpante et urf embrasse un iris coquet, moelleux, tous deux s’alanguissant sur un sofa brodé de soie couleur soleil.
Les deux monarques sont ici placés juste derrière les déesses blanches mais veillent à ce que les augustes manières les plus distinguées du royaume des fleurs nous parviennent sans intermittence.
Le déroulement incroyable du 31 rue Cambon
Et cette histoire dure des heures ; le cœur floral ne s’essouffle jamais, du jaune-orangé s’échappe en continu de l’horizon mordoré à peine esquissé du fond stratifié qui se dévoile alors.
Convoquant les impressions les plus emblématiques de la maison, le parfum rejaillit soudainement en une multitude de notes espiègles, revenant sans cesse, jouant un tempo aux accents de friandise, se drape de notes fruitées, miellées, exotiques à souhait !
Et puis…
Dans une perspective inattendue, un patchouli se déploie.
Ni poussière, ni terre l’entoure ; chez Chanel, le patchouli est vert, sec, épuré. Un aspect cuiré s’enrobe à son tour d’une noisette résolument vanillée provoquant une nouvelle fois une réaction qui ouvre l’appétit. Aucune mousse de chêne dans les parages, 31 Rue Cambon réinvente la belle famille des Chypres dans un travail d’illusionniste parfait.
Jacques Polge a réalisé un monument assez mal connu qui pourtant réuni à lui seul, plusieurs pépites de la maison de Coco : l’assise baumée de Coromandel, le fond gourmand de Coco Noir, la jungle santalée de Bois des îles, le cœur blanc du 22, le jasmin lumineux de 1932, le cuiré-vanillé du Lion.
La rencontre avec les Exclusifs
À plusieurs reprises, à la manière d’un petit héros balzacien, je me suis rendu là où il faut se rendre. Et puis je suis revenu. Mais pas tout à fait. Disons que mes émotions les plus parfumées sont quelque part restées là-bas. Me jetant sur Cuir de Russie, en passant par 1932, m’attardant sur Bois des îles, et tous leurs compères quatre étoiles, 31 rue Cambon s’est enfin présenté à moi en me montrant la bonne adresse.
Ce fût comme une révélation.
Du superbe Chanel
Toute la symphonie chaleureuse claironnant le triomphe éternel de Chanel était là.
Dès les premières secondes, une bergamote de la plus belle couleur apparaît. Généreusement dosée, fruitée, florale, tout le charme de cette petite boule verte cabossée nous est copieusement partagé. Une petite pointe poivrée emboite progressivement le pas de la reine de Calabre et permet d’augmenter son propos sur un axe vertical, produisant un petit effet aldéhydé chaud parfaitement doux qui nous suivra partout.
Ce qui suit ensuite est un chef-d’œuvre inestimable. Les tropiques de mes plus beaux rêves d’évasion sont nés en inflorescence à cet instant.
Un ylang-ylang somptueux, débarrassé de son côté entêtant qu’on lui reproche souvent, s’entoure d’un jasmin éclatant et sophistiqué. Une rose pimpante et urf embrasse un iris coquet, moelleux, tous deux s’alanguissant sur un sofa brodé de soie couleur soleil.
Les deux monarques sont ici placés juste derrière les déesses blanches mais veillent à ce que les augustes manières les plus distinguées du royaume des fleurs nous parviennent sans intermittence.
Le déroulement incroyable du 31 rue Cambon
Et cette histoire dure des heures ; le cœur floral ne s’essouffle jamais, du jaune-orangé s’échappe en continu de l’horizon mordoré à peine esquissé du fond stratifié qui se dévoile alors.
Convoquant les impressions les plus emblématiques de la maison, le parfum rejaillit soudainement en une multitude de notes espiègles, revenant sans cesse, jouant un tempo aux accents de friandise, se drape de notes fruitées, miellées, exotiques à souhait !
Et puis…
Dans une perspective inattendue, un patchouli se déploie.
Ni poussière, ni terre l’entoure ; chez Chanel, le patchouli est vert, sec, épuré. Un aspect cuiré s’enrobe à son tour d’une noisette résolument vanillée provoquant une nouvelle fois une réaction qui ouvre l’appétit. Aucune mousse de chêne dans les parages, 31 Rue Cambon réinvente la belle famille des Chypres dans un travail d’illusionniste parfait.
Jacques Polge a réalisé un monument assez mal connu qui pourtant réuni à lui seul, plusieurs pépites de la maison de Coco : l’assise baumée de Coromandel, le fond gourmand de Coco Noir, la jungle santalée de Bois des îles, le cœur blanc du 22, le jasmin lumineux de 1932, le cuiré-vanillé du Lion.
Notre avis sur 31 rue Cambon de Chanel
Sorti en 2007 en Eau de Toilette et relancé en 2016 – comme toute la collection – en Eau de Parfum, 31 rue Cambon est un parfum sublime dont l’évolution complexe est changeante de bout en bout. Rares sont les fragrances qui auront été construites avec autant de générosité et de sophistication dans leur propos. Le flacon 75 ml est à 215€, le 200 ml à 380€.
Alors, ce 31 rue Cambon de Chanel vous l’avez senti ?
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2 Commentaires
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Fun
Auteur / Animateur
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Magnifique description ! Du grand art.
Merci Fun!
Revue aussi sublime que ce parfum… bravo Fun & merci la PP!