Sentir pour tenir

Écouter le podcast de La Parfumerie sur le piège de la zone de confort en consommation :

Élargir notre zone de confort pour mieux consommer

Saison 5 – Épisode 3

Une présentation routinière, Le Zen (en Rive Gauche de Yves Saint Laurent) et L’Ancien (en (spoiler!) Bukhara de Gallivant) discutent des dernières actualités parfum et du besoin vital de sortir de notre zone de confort, de se cultiver et d’aventurer nos narines en terres inconnues, pour ne plus tomber dans les pièges à la consommation.

Par Much.

Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 5 espressos pour préparer cet épisode !

Une Saison Grise et sèche

Ce n’est pas le blues de la rentrée ni le début de l’Automne qui nous fait crisser les canines et grommeler nos voix sombres dans nos micros. Le Paysage de notre très cher Parfum avec un grand P est peu reluisant, les épisodes pleuvent tous les lundis, des bastos sont distribuées aux marques-mytho de tous horizons et un ton pessimiste nous est, logiquement, parfois reproché.

Ouvrez vos mirettes, posez vous deux minutes et rappelez-vous ce qui vous anime quand il s’agit de Parfum, notre crédo est déjà bien établi depuis 5 saisons et force est de constater que les lignes bougent très peu. Nos fameux Ball-trap Awards font le bilan chaque année du florilège de sorties que nous propose l’industrie et, force est toujours de constater, que rares sont celles qui attirent notre attention.

Cela dit, nous prenons toujours un certain plaisir à les sentir, nous triturer les méninges ravivant ainsi notre flamme de positivité et moins d’amertume sur le palais comme en témoignent nos derniers avis.

Balade au pays des Marionnettes

Il est toujours bon de visiter les étals des parfumeries grand public, d’abord pour (re)mettre une narine sur les quelques derniers mohicans des géantissimes piliers du Mainstream. Entre nostalgie ou découverte.

Zone de confort et consommation, piège en parfumerie...

Ces visites sont également importantes pour rester dans le mouvement et découvrir ce que nous proposent les rouleaux compresseurs de l’industrie à travers les dernières sorties. Il est toujours intéressant de voir les stratégies mises en œuvre pour vendre un parfum et voir avec quelle gymnastique on fait vendre des flacons par milliers. Aujourd’hui, en général, rien d’alarmant ne ressort de ces balades parfumées en terrain hostile. Tout se ressemble, c’est la déprime, on se console avec un flacon original, un spot pub décalé, une misère de singularité à l’envolée. Les spots lumineux et le vacarme assourdissant dont on parle souvent s’ajoutent parfois, plutôt souvent en réalité, à la plastique affriolante d’une vendeuse sur les chapeaux de roue, prête à dégainer son, hm, « argumentaire commercial » …

Les vendeuses de parfumeries : piège physique à la consommation. (Dessin par Venniev)

La vendeuse sexy, piège à con en parfumerie | dessin par Venniev.

Beauty privilege au supermarché du parfum ?

Imaginez que vous débarquez dans une parfumerie l’œil hagard face à la profusion de flacons pour chercher un parfum que vous allez porter tous les jours, peut être en faire une signature ou la touche finale de votre routine. Une vendeuse débarque et vous raconte qu’elle est fan de tel ou tel dernier opus stéroïdé et qu’elle le trouve « sexy » sur un homme. Ni une ni deux, la CB est dégainée vous n’etes plus perdus, votre route est toute tracée, on vous ndique le chemin des caisses enregistreuses vers lesquelles vous vous dirigez comme Bip-Bip.

Quelle est donc cette pratique commerciale ou la personne chargée de nous vendre un parfum, se met elle-même en avant, non pas par sa supposée expertise, mais ses gouts personnels ? Promouvoir des parfums avec l’attractivité physique des représentants de la marque est un fait vieux comme le monde et applicable a environ tous les marchés de l’ère capitalisme moderne.

On le constate à tous les niveaux, à commencer par le spot pub, plus récemment dans la parfumerie de niche avec la mise en avant des créateurs en finissant par les forces de vente. Ces équipes se voient briefées et formées à vendre des produits dans une frénésie robotique pour atteindre leurs objectifs, ce qui laisse peu de place à plus d’intelligence. « T’es bien gentil mais ici c’est pas l’Osmothèque et on m’a promis un chèque de 50 euros si je fourgue du MYSLF » Voilà le tableau. Après tous ce sont les consommateurs, premiers pigeons, qui en redemandent.

Boucliers protège-larfeuille, le savoir est une arme

La vérité est que le consommateur en question est vu par les financiers come un abruti qui doit, surtout, le rester. Son parcours dans le magasin est déjà balisé au sol, programmé minutieusement et son ignorance alimentée. Quel est le bouclier qui peut empêcher de tomber dans des bassesses pareilles ? Sans se lamenter sur les attaques de ceux qui tiennent les ficelles de l’industrie sur nos libertés de choix de consommation ou nous épancher ici sur des considérations éthiques et acétiques, nous devons plutôt mettre le doigt sur la prise en mains de nos responsabilités et forger notre bouclier.

Noyés dans ces sollicitations, notre gouvernail est bel et bien notre culture parfum. La Culture Parfum, fer de lance de l’idée derrière ce sombre Podcast ne s’acquiert pas avec un claquement doigt, la consommation d’une vidéo de 10 secondes ou en fréquentant des sphères élitistes et bien pensantes, mais avec la curiosité. La curiosité de sentir, de poser le nez sur les créations qui ont marqué leurs époques, la lecture des livres, revues, articles bénéfiques, et plus largement tout contenu qui distille quelque chose d’intéressant et promulgues les billes pour se libérer des réflexes Panurgiens.

Sortons de notre zone de confort.

Le savoir est une arme, un bouclier anti consommation inutile !

Une Saison Grise et sèche

Ce n’est pas le blues de la rentrée ni le début de l’Automne qui nous fait crisser les canines et grommeler nos voix sombres dans nos micros. Le Paysage de notre très cher Parfum avec un grand P est peu reluisant, les épisodes pleuvent tous les lundis, des bastos sont distribuées aux marques-mytho de tous horizons et un ton pessimiste nous est, logiquement, parfois reproché.

Zone de confort et consommation, piège en parfumerie...

Ouvrez vos mirettes, posez vous deux minutes et rappelez-vous ce qui vous anime quand il s’agit de Parfum, notre crédo est déjà bien établi depuis 5 saisons et force est de constater que les lignes bougent très peu. Nos fameux Ball-trap Awards font le bilan chaque année du florilège de sorties que nous propose l’industrie et, force est toujours de constater, que rares sont celles qui attirent notre attention.

Cela dit, nous prenons toujours un certain plaisir à les sentir, nous triturer les méninges ravivant ainsi notre flamme de positivité et moins d’amertume sur le palais comme en témoignent nos derniers avis.

Balade au pays des Marionnettes

Il est toujours bon de visiter les étals des parfumeries grand public, d’abord pour (re)mettre une narine sur les quelques derniers mohicans des géantissimes piliers du Mainstream. Entre nostalgie ou découverte.

Ces visites sont également importantes pour rester dans le mouvement et découvrir ce que nous proposent les rouleaux compresseurs de l’industrie à travers les dernières sorties. Il est toujours intéressant de voir les stratégies mises en œuvre pour vendre un parfum et voir avec quelle gymnastique on fait vendre des flacons par milliers. Aujourd’hui, en général, rien d’alarmant ne ressort de ces balades parfumées en terrain hostile. Tout se ressemble, c’est la déprime, on se console avec un flacon original, un spot pub décalé, une misère de singularité à l’envolée. Les spots lumineux et le vacarme assourdissant dont on parle souvent s’ajoutent parfois, plutôt souvent en réalité, à la plastique affriolante d’une vendeuse sur les chapeaux de roue, prête à dégainer son, hm, « argumentaire commercial » …

Beauty privilege au supermarché du parfum ?

Les vendeuses de parfumeries : piège physique à la consommation. (Dessin par Venniev)

La vendeuse sexy, piège à con en parfumerie | dessin par Venniev.

Imaginez que vous débarquez dans une parfumerie l’œil hagard face à la profusion de flacons pour chercher un parfum que vous allez porter tous les jours, peut être en faire une signature ou la touche finale de votre routine. Une vendeuse débarque et vous raconte qu’elle est fan de tel ou tel dernier opus stéroïdé et qu’elle le trouve « sexy » sur un homme. Ni une ni deux, la CB est dégainée vous n’etes plus perdus, votre route est toute tracée, on vous ndique le chemin des caisses enregistreuses vers lesquelles vous vous dirigez comme Bip-Bip.

Quelle est donc cette pratique commerciale ou la personne chargée de nous vendre un parfum, se met elle-même en avant, non pas par sa supposée expertise, mais ses gouts personnels ? Promouvoir des parfums avec l’attractivité physique des représentants de la marque est un fait vieux comme le monde et applicable a environ tous les marchés de l’ère capitalisme moderne.

On le constate à tous les niveaux, à commencer par le spot pub, plus récemment dans la parfumerie de niche avec la mise en avant des créateurs en finissant par les forces de vente. Ces équipes se voient briefées et formées à vendre des produits dans une frénésie robotique pour atteindre leurs objectifs, ce qui laisse peu de place à plus d’intelligence. « T’es bien gentil mais ici c’est pas l’Osmothèque et on m’a promis un chèque de 50 euros si je fourgue du MYSLF » Voilà le tableau. Après tous ce sont les consommateurs, premiers pigeons, qui en redemandent.

Boucliers protège-larfeuille, le savoir est une arme

Le savoir est une arme, un bouclier anti consommation inutile !

La vérité est que le consommateur en question est vu par les financiers come un abruti qui doit, surtout, le rester. Son parcours dans le magasin est déjà balisé au sol, programmé minutieusement et son ignorance alimentée. Quel est le bouclier qui peut empêcher de tomber dans des bassesses pareilles ? Sans se lamenter sur les attaques de ceux qui tiennent les ficelles de l’industrie sur nos libertés de choix de consommation ou nous épancher ici sur des considérations éthiques et acétiques, nous devons plutôt mettre le doigt sur la prise en mains de nos responsabilités et forger notre bouclier.

Noyés dans ces sollicitations, notre gouvernail est bel et bien notre culture parfum. La Culture Parfum, fer de lance de l’idée derrière ce sombre Podcast ne s’acquiert pas avec un claquement doigt, la consommation d’une vidéo de 10 secondes ou en fréquentant des sphères élitistes et bien pensantes, mais avec la curiosité. La curiosité de sentir, de poser le nez sur les créations qui ont marqué leurs époques, la lecture des livres, revues, articles bénéfiques, et plus largement tout contenu qui distille quelque chose d’intéressant et promulgues les billes pour se libérer des réflexes Panurgiens.

Sortons de notre zone de confort.

Et vous, vous vous faites piéger de loin dans les parfumeries ?

1 Commentaire

  1. Liloo

    Merci pour cet article criant de vérités.

    Réponse

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L’auteur :

Much, auteur pour La Parfumerie Podcast

Much

Auteur

Le jeune Much, Benjamin de l’équipe ne cesse de chercher fragrance à son nez comme l’on cherche fusil pour aiguiser son couteau, mu par la fascination pour la diversité des couleurs, goûts et senteurs mis à disposition des Hommes. »

Lire la bio de Much

La Parfumerie, La Saison 5 du Podcast Parfum 

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