Vivre sans parfum ?

Écouter le podcast de La Parfumerie sur les différences entre l’Asie et l’Occident en matière d’olfaction :

En Asie, on ne voit pas les choses pareil

Saison 5 – Épisode 5

Une présentation hors des sentiers battus : Le Zen et L’Ancien, non parfumés, reçoivent ce très cher Arsène (dans Un été d’Obvious) afin d’échanger autour de l’absence de parfums au quotidien, autant dans la culture asiatique qu’Arsène a pu vivre un temps, que dans les quotidiens de chacun.

Par Arsène.

Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 2 espressos et 2 ristrettos pour préparer cet épisode !

Le parfum en Asie, quelles différence avec notre façon de voir l'olfaction ?

Les différences de culture

Ne pas se parfumer n’est vraiment pas dans la culture française, mais dans certaines cultures asiatiques oui, du moins Corée ou au Japon, le parfum n’est que très rarement présent. Les Coréens raffolent de produits de beauté, mais les étals de parfums se font un peu plus rares. Un seul sillage senti dans la rue, ma seule envie n’était alors que de porter des parfums très légers comme l’Infusion d’iris de Prada. La culture est bien différente de ce que l’on peut connaître au quotidien en Europe sur beaucoup d’aspects et le respect de l’autre se fait dans le respect de sa culture et c’est bien la première fois que j’ai vécu le port ou non du parfum comme un sujet culturel.

Une question d’intégration s’est aussi posée, ne pas faire de vagues pour certains, comme le Zen, cela passait par sentir comme tout le monde et se fondre dans une masse qui elle se parfume et ne veut pas entendre parler des odeurs corporelles.

On fait comme tout le monde, et en France, la masse se parfume, bien ou pas, c’est un autre sujet, mais les odeurs du corps sont cachées au maximum, les clichés sont d’ailleurs encore bien trop implantés concernant ces odeurs.

Il ne faut pas oublier qu’une culture est également faite de sous-cultures, et si Liquides cartonne à Séoul, ce n’est sûrement pas du hasard. Que ce soit la volonté pour certains de se distinguer des autres ou sûrement un soft power occidental ; plus qu’à savoir si cela restera une sous-culture dans le temps ?

Des moments non parfumés ?

La question de passer du temps parfumé peut paraître assez compliquée pour des passionnés de parfums comme l’équipe de la parfumerie podcast, et elle paraît loin d’être évidente pour le Zen et l’Ancien, tant ce mouvement de sprayer un parfum sur soi semble devenu naturel. Mais après tout, est-ce qu’on est vraiment non parfumé si on ne met pas de parfums, les sempiternels crèmes pour le corps avec lesquels certains ne plaisantent pas, ou tout simplement des déodorants.

Un petit détour par le sport et l’intérêt de se parfumer pendant celui-ci, des inconditionnels de se mettre en avant, de se différencier pendant une activité sportive, alors que des nez plus réservés pourront avoir la nausée pour un peu de parfum dans une salle de sport. Les madeleines de Proust du Zen étant l’odeur de pelouse et de transpiration au rugby, finalement, nul besoin de parfum pour rester dans la mémoire.

La parfumerie Liquides à Séoul.

Enfin, une expérience d’absence de parfum accompagnée d’un ras-le-bol de l’industrie actuelle peut amener peut-être plus facilement à se désintéresser de tout ça, à se souvenir que le parfum n’est peut-être pas si vital que ça au quotidien ?

Un rapport avec les autres

Si les Coréens et les Japonais ne se parfument que très peu, je confirme, au moins par mon expérience le cliché de ne pas se démarquer des autres, il faut se fondre dans la masse absolument, que ce soit par ses gestes, ses vêtements, mais aussi son parfum. En réalité, on voyait sur mon visage que je n’étais pas un local mais le respect, encore et toujours.

Le cauchemar olfactif du RER

Si vous vous reconnaissez sur ce cliché, dites-nous quel parfum vous portiez…

Un pauvre sillage en un mois et demi, on pourrait trouver ça triste en France, mais on observe que cela peut également faire un bien fou. Qui dit pas de parfum dit pas de mauvais parfum non plus ! On ajoute à cela l’absence d’odeur de transpiration, et là, on se retrouve très loin du RER A.

Respect…

Le respect des autres ne passe donc pas forcément par le fait de sentir bon, mais peut également passer par ne rien sentir du tout. On ne rentre pas dans la bulle des autres, dans leur espace privé et leur intimité, et on peut facilement (et étonnamment) y prendre goût. Le retour à la réalité de Paris et du 20ème ne sont que plus durs à accepter, et on se met à penser à une vie sans parfum.

Les différences de culture

Le parfum en Asie, quelles différence avec notre façon de voir l'olfaction ?

Ne pas se parfumer n’est vraiment pas dans la culture française, mais dans certaines cultures asiatiques oui, du moins Corée ou au Japon, le parfum n’est que très rarement présent. Les Coréens raffolent de produits de beauté, mais les étals de parfums se font un peu plus rares. Un seul sillage senti dans la rue, ma seule envie n’était alors que de porter des parfums très légers comme l’Infusion d’iris de Prada. La culture est bien différente de ce que l’on peut connaître au quotidien en Europe sur beaucoup d’aspects et le respect de l’autre se fait dans le respect de sa culture et c’est bien la première fois que j’ai vécu le port ou non du parfum comme un sujet culturel.

Une question d’intégration s’est aussi posée, ne pas faire de vagues pour certains, comme le Zen, cela passait par sentir comme tout le monde et se fondre dans une masse qui elle se parfume et ne veut pas entendre parler des odeurs corporelles.

On fait comme tout le monde, et en France, la masse se parfume, bien ou pas, c’est un autre sujet, mais les odeurs du corps sont cachées au maximum, les clichés sont d’ailleurs encore bien trop implantés concernant ces odeurs.

Il ne faut pas oublier qu’une culture est également faite de sous-cultures, et si Liquides cartonne à Séoul, ce n’est sûrement pas du hasard. Que ce soit la volonté pour certains de se distinguer des autres ou sûrement un soft power occidental ; plus qu’à savoir si cela restera une sous-culture dans le temps ?

La parfumerie Liquides à Séoul.

Des moments non parfumés ?

La question de passer du temps parfumé peut paraître assez compliquée pour des passionnés de parfums comme l’équipe de la parfumerie podcast, et elle paraît loin d’être évidente pour le Zen et l’Ancien, tant ce mouvement de sprayer un parfum sur soi semble devenu naturel. Mais après tout, est-ce qu’on est vraiment non parfumé si on ne met pas de parfums, les sempiternels crèmes pour le corps avec lesquels certains ne plaisantent pas, ou tout simplement des déodorants.

Un petit détour par le sport et l’intérêt de se parfumer pendant celui-ci, des inconditionnels de se mettre en avant, de se différencier pendant une activité sportive, alors que des nez plus réservés pourront avoir la nausée pour un peu de parfum dans une salle de sport. Les madeleines de Proust du Zen étant l’odeur de pelouse et de transpiration au rugby, finalement, nul besoin de parfum pour rester dans la mémoire.

Enfin, une expérience d’absence de parfum accompagnée d’un ras-le-bol de l’industrie actuelle peut amener peut-être plus facilement à se désintéresser de tout ça, à se souvenir que le parfum n’est peut-être pas si vital que ça au quotidien ?

Un rapport avec les autres

Si les Coréens et les Japonais ne se parfument que très peu, je confirme, au moins par mon expérience le cliché de ne pas se démarquer des autres, il faut se fondre dans la masse absolument, que ce soit par ses gestes, ses vêtements, mais aussi son parfum. En réalité, on voyait sur mon visage que je n’étais pas un local mais le respect, encore et toujours.

Un pauvre sillage en un mois et demi, on pourrait trouver ça triste en France, mais on observe que cela peut également faire un bien fou. Qui dit pas de parfum dit pas de mauvais parfum non plus ! On ajoute à cela l’absence d’odeur de transpiration, et là, on se retrouve très loin du RER A.

Le cauchemar olfactif du RER

Si vous vous reconnaissez sur ce cliché, dites-nous quel parfum vous portiez…

Respect…

Le respect des autres ne passe donc pas forcément par le fait de sentir bon, mais peut également passer par ne rien sentir du tout. On ne rentre pas dans la bulle des autres, dans leur espace privé et leur intimité, et on peut facilement (et étonnamment) y prendre goût. Le retour à la réalité de Paris et du 20ème ne sont que plus durs à accepter, et on se met à penser à une vie sans parfum.

Et vous, cette manière de voir le parfum en Asie vous en pensez quoi ?

Faites profiter le lecteur de votre expérience, lâchez un commentaire !

4 Commentaires

  1. fella

    Bonjour,

    Jamais sans mon parfum!!!

    Réponse
  2. Youcef

    Salut tout le monde , parfum non intrusif ok mais pas du tout c’est extrême, parce que sentir la cigarette par temps de pluie c’est une horreur donc y a toujours forcément des odeurs donc autant qu’elles soit belles si possible , à mon avis il faut éduquer les gens à l’art du parfum c’est tellement beau un beau parfum quel dommage de s’en priver .

    Réponse
  3. Evita

    Pas de parfum ? plutôt crever !
    Plus sérieusement, on peut aussi éviter de s’asperger d’Ombre Nomade avant de plonger dans la foule et choisir un parfum plus intime et plus discret. D’ailleurs si on pouver éviter Ombre Nomade tout court…

    Réponse

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L’auteur :

Arsène : Auteur, animateur de La Parfumerie Podcast

Arsène

Auteur / Animateur

Étudiant éternel en quête d’un avenir, radieux ou non, il cherche avant tout à sentir bon. Il prend le parfum comme un art et se balade comme s’il avait un Picasso dans le dos.

Voir la bio d’Arsène

La Parfumerie, La Saison 5 du Podcast Parfum 

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