Une niche peut-elle vraiment être grande ?
Il faut plus que de la bonne volonté

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L’ancienneté
On dit souvent que la jeunesse apporte un sang neuf et beaucoup d’idées folles, ce qui n’est pas faux. Mais ce qui lui manque très souvent c’est la stabilité. Les grosses écuries de l’industrie sont l’exemple en la matière, même les productrices de grosses merdes comme Dior ou Saint Laurent. Les grands groupes sont un élément qui l’explique, mais c’est surtout une question d’expérience.
Restons plutôt sur les belles grandes marques. Les équipes qui gèrent à tous les étages ont un CV qui brille de mille feux. C’est d’ailleurs souvent des déserteurs de ces maisons qui fondent des petites marques qui tiennent la route, au moins au niveau du fonctionnement. Au cœur des enseignes de luxe il y a des gens qualifiés, qu’on aime ou pas ce qui en sort.

Être créatif
Il ne faut pas oublier qu’être créatif ne veux pas dire être désordonné. Les artistes qui ont marquée l’Histoire ont souvent eu un profil de marginal et de personnes incontrôlables. Développer une marque ça n’est pas peindre un tableau. À ce niveau, les grandes maisons restent l’exemple à suivre à tout prix. Apporter sa pierre à la parfumerie, en innovant, en changeant le game, ne peut pas se faire sans un calcul au préalable, sans une autocritique. Les grands ont des équipes qui se checkent à tour de rôle, parfois trop évidemment, mais elles sont là depuis 100 ans pour certaines, et elles respirent la stabilité.
Le vent de créativité venu il y a une trentaine d’années en niche n’a pas tenu à cause de la faiblesse des fondations. La plupart des marques qui se sont engouffrées derrière les pionniers n’ont pas pu rester en vie, de l’esprit aux simples aspects financiers. Quant à celles qui tiennent la route, leurs bureaux parlent d’eux-mêmes.
La stabilité…
On sait que la rue gronde et que le vent tourne. Des jeunes marques venues de nul part s’introduisent sur les divers marchés du parfum, sans grande qualité pour le moment vu qu’elles se tournent vers des labos médiocres (les usines à niche), mais avec une force d’esprit à toute épreuve. La conviction fait souvent la puissance des game changers, le futur nous dira qui verra le jour et qui brillera. Et puis la niche est-elle scalable réellement ? On en a déjà parlé. Mais les grandes maisons vont-elles trembler lorsque le changement sera visible ? Bien-sûr que non.

Celles qui produisent de la merde finiront peut-être par se discréditer aux yeux de leurs publics, mais tout dépend de la culture de la masse comme on le répète. La merde reste le modèle à ce jour. Celles qui produisent du beau parfum traverseront le temps, avec la cuirasse du luxe et de la finesse. Seul le beau subsiste, mais uniquement s’il est entre de bonnes mains ! Les petites maisons de niche n’ont que peu de chances de tenir sur le long terme à cause de leur instabilité.

L’or est al
Les groupes d’investissement savent à quel point le plan est juteux. Peu d’entre les enseignes en cosmétique perceront sur le long terme, mais tout le monde cherche son oseille. Le court terme ça n’existe pas, soyons clair ! Une collection de chefs-d’œuvre d’une marque de niche n’est en aucun cas un gage de réussite ou de stabilité. Et puis que représentent ces références face aux grandes marques ? Parfois leur nombre équivaut aux flankers d’une seule fragrance. Pour tenir il faut plus que ça, il faut une équipe (et beaucoup d’oseille).
Ce qui fait la force des Chanel, Hermès ou Cartier c’est l’encadrement dans lequel sont produits les parfums. Ça n’est pas une simple question de parfumeur ou de direction artistique, c’est un tout. Aucune marque de niche ne peut prétendre avoir une structure qui tourne rond. Aucune. Les grands continueront de donner le « la » au reste du monde pour longtemps. L’Oréal et LVMH ont combien d’années d’avance (et de millions) ?
Le parfum c’est avant tout personnel, vous en pensez quoi de tout ça ?
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Les derniers dandys ont disparu. L’esthète est mort.
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C’était la Belle Époque… une époque perdue.