Classique ?
Chaque parfum qui cartonne est-il une légende ?

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu 2 espressos bien acides pour réaliser cette newsletter !
Notre infâme communauté se retrouve sur notre Serveur Discord, on parle de fragrances, de bons plans etc. On s’affronte, on s’engueule, bref une putain d’ambiance !
Nos Chaîne WhatsApp et Canal Telegram diffusent tous nos épisodes + des inédits croustillants de temps à autre.
Pas inscrit à la Newsletter de La Parfumerie Podcast ?! Ça prend 3 secondes :
Les légendes dans le temps
Même si je pense — très personnellement — que la légende du n⁰5 de Chanel est très préfabriquée, on ne doute pas de son caractère intemporel. Le mix d’histoires extraordinaires imbibées du monde du luxe, les superlatifs liés à son jus, la maîtrise de Coco Chanel et ses successeurs, a réussi à faire du parfum un incontournable sur la frise chronologique de l’industrie.
Est-ce un classique ? La question est stupide, évidemment ! On peut par contre ouvrir les débats sur de nombreuses références beaucoup plus récentes, dont les succès nous sont plus proches, donc plus facile à discuter. Un Bleu de Chanel, un Mâle de Gaultier… le carton planétaire autorise-t-il le qualificatif de « classique » ?

Le terme « classique »
J’emprunte plus ce terme au rap qu’au monde de la parfumerie mais dans les faits tout est très proche. Le classique, dans mon lexique, c’est la pierre angulaire qui a changé le game, qui marquée son époque. Un Illmatic de Nas, un Chronic de Dr. Dre… Si on l’inclue dans l’histoire du parfum, c’est cette compo qui a secoué le monde professionnel autant que celui des consommateurs. Un Bois d’Argent, un Mâle de Gaultier, un Féminité du Bois… la liste est trop longue.
Mais avec l’avènement du tout marketing, peut-on se dire que le parfum qui perdure dans le temps est un classique ? Ne serait-ce pas plutôt une tromperie efficace ? Un bail qui fonctionne bien ? Les leviers utilisés sont bien plus efficaces que dans les années n⁰5, les consommateurs sont touchés en plein cœur.
Générations
À chaque époque ses repères, c’est normal. Les gamins qui vivent leurs plus belles années de nos jours n’ont pas les mêmes références que nous. Ils vivent le parfum à leur manière, dans ce contexte qui est le leur. Le Bois d’Argent qui a tant fait vibrer leurs grands frères sera vu sous peu comme un parfum de daron. Un peu comme Drakkar Noir de Guy Laroche pour les mecs des années 1980…

Les classiques qui marqueront cette génération ont bien moins de chance d’en être de vrais, au sens explicité plus haut. L’industrie produisant les poubelles qu’on imaginait pas voir naître à l’ère du n⁰5, les parfumeries sont des dépôts d’ordures où chacun peut choisir la daube qui le bercera toute son adolescence. Quelle bonheur !
Je ne dis pas qu’il n’y a que de la merde, bien-sûr. Mais en étant objectif ça reste un sacré bourbier.

Tranchons !
Les classiques sont ceux que chacun voit comme tels… Malheureusement. Lorsqu’on lisait à tout va : « Sauvage, c’est la base », c’est tellement révélateur. Mais les classiques sont en réalité ceux qui ont frappée l’histoire, et seule la culture permet de les déceler. Le perfumista, celui qui se fout des époques d’où peuvent provenir des œuvres, cerne autrement le dossier qui lui est présenté. Et si les différentes générations ne perçoivent pas les classiques qui les ont précédés comme tels, c’est qu’elles ont été corrompues par le marketing ambiant et les biais utilisés pour fausser leur regard.
Car les marques nauséabondes comme Xerjoff ou Crivelli seront un jour les classiques et les références d’une génération ou deux. C’est celà même notre raison d’exister et multiplier les prises de parole. Il y a de véritables classiques et il y a ceux qui cachent la vérité.
J’invite chacun à revenir sur les 111 parfums qu’il faut sentir avant de mourir, ouvrage écrit par le collectif Nez / AuParfum. Je pense qu’il est un ouvrage simple et essentiel pour que chacun remette les grands classiques à leur place, en balayant un peu l’étagère, sans jamais oublier de partager !
Le parfum c’est avant tout personnel, vous en pensez quoi de tout ça ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Ma femme m’a volé mon parfum !
je (re)testais un parfum en présence de ma famille. L’un d’eux a provoqué une réaction collective sans précédent chez moi…
Vos parfumeries sont ouvertes !
Les français aiment le parfum, le COVID a fermé les parfumeries. Heureusement, le gouvernement a mis fin à cette torture…
Les Gouts Et Les Couleurs
Certains s’offusquent de critiques, d’autres défendent leurs choix coûte que coûte. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
Une lueur d’espoir
En sniffant ce qui s’est fait en 2020, ce que les grandes marques ont produit, et ce que la niche a composé, on est face à un constat…
Pourquoi les parfums de deux époques sont si différents ?
Avec la mode du vintage les amateurs de parfums se trouvent souvent face à des senteurs du passé, différentes de celles d’aujourd’hui…
Choisir son Nose
Nose est le film qui parle de Dior et son parfumeur d’antan François Demachy, mais c’est aussi le film de Gualtieri sur sa manière de bosser.
Parole aux imbéciles
Prêter la parole aux imbéciles finit rarement bien, Thierry Wasser a pu le constater avec le Figaro et son questionneur largué…
Avant d’apprendre… désapprendre !
Désapprendre pour apprendre en parfum. Lorsque l’horizon s’ouvre devant nous en parfum. Malheureusement, de nombreux murs restent à abattre…
Le Parfum, une expression libre ?
Le parfum est-il une expression libre ? On se pose la question tant les parfumeurs sont des artistes éloigner des directions artistiques…
Le parfum reste-t-il luxe ?
Le Parfum est-il encore luxe ? Au-delà des biais cognitifs relayés par les marques, observons de plus prêt ce qu’il en vraiment…
Du fait d’être libre en création
Liberté en Création. Jusqu’où peut-on s’aventurer en parfumerie, et qu’elles sont les conditions de la réussite de telles décisions ?
Parfums d’été
Parfums d’été, comment éviter de puer le bois ambré ou le shampoing ? On donne quelques piste simples, des trucs qui font le taf…
Chanel n°5
100 ans ça se fête ! Chanel n°5, monument de la parfumerie en est là. C’est l’occasion de parler de sa place actuelle dans le game…
La hype Tom Ford ?
La Hype Tom Ford ? Du chauvinisme françaisPuisqu'on nous a lancés sur le sujet, répondons clairement. Depuis nos débuts dans la sphère du parfum en France, on entend que du bien de la part des parfumeurs qu'on a pu côtoyer sur Tom Ford. Et ce, venant de connaisseurs...
Comment juge-t-on un parfum ?
Juger un parfum implique des critères rationnels, La Parfumerie Podcast explique sa manière de donner ses avis tranchés.
0 commentaires