Mandi Rhubi
Isabelle Larignon
Avis Parfum
Mandi Rhubi, parfum lancé en 2025. Composé par Isabelle Larignon | Vert Hespéridé Boisé
Lors de la Paris Perfume Week 2025, Mandi Rhubi, dernier né de chez Isabelle Larignon, a fait sensation. Un vent de fraîcheur qui a pris tout le monde par surprise, un parfum mordant, pétillant, qui, personnellement, m’a beaucoup touché ! Allez, je vide mon sac…
Écouter l’Avis de La Parfumerie sur Mandi Rhubi par Isabelle Larignon :
Mandi Rhubi - Isabelle Larignon
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Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu à L’Ancien et Sarah 2 p’tits espressos pour réaliser cet avis !
Présentation : L’Ancien & Sarah Bouasse
Article : L’Ancien
Croquer les premiers rayons de soleil
Je cherchais le titre le plus évocateur possible pour mon premier paragraphe… À sa découverte, Mandi Rhubi m’a donné cette sensation qu’on a lorsque la grisaille laisse enfin apparaître les premiers rayons de soleil. Toute notre âme entre au diapason avec le monde extérieur, tous les soucis, l’espace d’un moment, sont oubliés. Bien avant que l’été nous écrase, on se trouve entre la fraîcheur et la lumière, transporté par une joie qu’on avait presque oublié. Et puis, quitte à aller au bout de mes idées, autant dire que c’est aussi une bouffée d’air dans la grisaille de la parfumerie de niche, les nuages enfin fendus de part en part par un fum-par dans les règles de l’Art !
Avec son accord Rhubarbe qui se montre acide et croquant, presque jûteux, c’est un bain d’émotion qu’on nous verse dessus. On se revoit croquer dans une pomme granny qu’on aurait arrachée au frigo. Pas le choix, on doit parler de ce parfum…
L’émotion Mandi Rhubi
Lorsque Isabelle m’a évoqué l’arrivée du parfum, elle m’a parlé de la réaction de notre très chère Sarah Bouasse de l’équipe de Nez la revue, ça m’a donné envie de sentir ce truc à tout prix. Ce “dis-donc, c’est pas du tout une petite Cologne ! On dirait un Germaine Cellier moderne” m’a intrigué.
Mais c’est en recevant mon petit exemplaire de l’œuvre que l’idée m’est venue. Fan de la gonzesse, fan de son bouquin, allez hop, je l’invite pour cet avis parfum ! C’est parfois en partageant nos sentiments autour d’une fragrance qu’on comprend mieux nos impressions. Et il n’y a qu’à écouter l’audio pour comprendre à quel point nous étions d’accord. Alors que juste avant l’enregistrement Le Zen me disait à quel point il en avait marre des parfums de bobos, je me rappelais que c’est justement cette parfumerie trop intello qu’Isabelle a refusé pour se réorienter vers cette formulation. Elle qui voulait interpréter un parfum autour des Métamorphoses d’Ovide, la voilà qui fout tout en l’air pour laisser fuser l’émotion.
Bien loin d’un récit complexe, Mandi se veut direct et sincère, presque naïf. Il me fait penser à ces films qu’on présentent devant un jury, dont l’histoire et la direction sont si prenantes qu’on en oublie qu’on est censé les juger.

Isabelle veut nous faire revivre cet été qui lui manque. Elle compose un parfum frais, vert, tout en transparence, loin du râpeux difficile à apprivoiser d’un certain A scent d’Issey Miyake ou même Corsica Furiosa et Mal-aimé de Parfum d’Empire. Tout glisse, comme ce sirop de citron frappé dans la gorge sous 40°c ! On est dans la belle niche, celle qui n’a peur de rien, qui assume d’être elle-même, qui ne regarde pas au-dessus de son épaule pour gratter le voisin.
Le cabaret de Mandi Rhubi par Isabelle Larignon
L’histoire contée est aussi entrainante que le jus. Mandi Rhubi est cette danseuse de cabaret passionnée, qui danse pour elle comme pour celles qui ne peuvent pas. Elle mord la vie à pleines dents. Cette fragrance tonique proposée accompagne cette force de vie qu’on nous décrit. On est loin du storytelling type qu’on nous sert à la louche, pas d’histoires d’amour, de femmes émancipées qui volent, de tombeur invétéré qui se parfume les couilles…
Une cohérence criante qui s’explique, comme pour chaque parfum de la collection, par le fait que tout vient d’un seul cœur. Mandi danse sans s’arrêter, Isabelle pense sans être arrêtée ! Ce parfum donne un sens à la notion de « rupture » que de nombreuses maisons utilisent en se frappant le torse. Mandi Rhubi est en rupture avec le reste de la parfumerie.
Pas spécialement pour ce qu’il propose techniquement mais parce qu’il est volontairement à contre-courant, à mille lieux de la tendance. Un VRAI parfum d’auteur, qui s’inspire de son écrivain, qui s’affranchit des débats d’équipes éventuelles chez d’autres marques, vouées aux compromis pour un lancement de produit final.
La naturalité de ce récit olfactif me rappelle ces sourires qu’on voyait parfois dans des reportages sur l’Amérique du Sud ou l’Afrique noire à la télévision étant gamin. J’avais un ami, ce très cher Yanis du groupe Kontrast, qui me disait : « regarde leurs sourires, ils sont sincères, c’est pas comme chez nous »… La sincérité se lit à travers les œuvres de chacun, comme la spontanéité ou l’envie. Mandi Rhubi est ce sourire sincère, d’une beauté évidente, et c’est pour ça qu’il m’a touché. On n’est pas dans les narratifs de concepts bobos qui n’ont aucun fond, on est dans l’émotionnel pur.
Croquer les premiers rayons de soleil
Je cherchais le titre le plus évocateur possible pour mon premier paragraphe… À sa découverte, Mandi Rhubi m’a donné cette sensation qu’on a lorsque la grisaille laisse enfin apparaître les premiers rayons de soleil. Toute notre âme entre au diapason avec le monde extérieur, tous les soucis, l’espace d’un moment, sont oubliés. Bien avant que l’été nous écrase, on se trouve entre la fraîcheur et la lumière, transporté par une joie qu’on avait presque oublié. Et puis, quitte à aller au bout de mes idées, autant dire que c’est aussi une bouffée d’air dans la grisaille de la parfumerie de niche, les nuages enfin fendus de part en part par un fum-par dans les règles de l’Art !
Avec son accord Rhubarbe qui se montre acide et croquant, presque jûteux, c’est un bain d’émotion qu’on nous verse dessus. On se revoit croquer dans une pomme granny qu’on aurait arrachée au frigo. Pas le choix, on doit parler de ce parfum…

L’émotion Mandi Rhubi
Lorsque Isabelle m’a évoqué l’arrivée du parfum, elle m’a parlé de la réaction de notre très chère Sarah Bouasse de l’équipe de Nez la revue, ça m’a donné envie de sentir ce truc à tout prix. Ce “dis-donc, c’est pas du tout une petite Cologne ! On dirait un Germaine Cellier moderne” m’a intrigué.
Mais c’est en recevant mon petit exemplaire de l’œuvre que l’idée m’est venue. Fan de la gonzesse, fan de son bouquin, allez hop, je l’invite pour cet avis parfum ! C’est parfois en partageant nos sentiments autour d’une fragrance qu’on comprend mieux nos impressions. Et il n’y a qu’à écouter l’audio pour comprendre à quel point nous étions d’accord. Alors que juste avant l’enregistrement Le Zen me disait à quel point il en avait marre des parfums de bobos, je me rappelais que c’est justement cette parfumerie trop intello qu’Isabelle a refusé pour se réorienter vers cette formulation. Elle qui voulait interpréter un parfum autour des Métamorphoses d’Ovide, la voilà qui fout tout en l’air pour laisser fuser l’émotion.
Bien loin d’un récit complexe, Mandi se veut direct et sincère, presque naïf. Il me fait penser à ces films qu’on présentent devant un jury, dont l’histoire et la direction sont si prenantes qu’on en oublie qu’on est censé les juger.
Isabelle veut nous faire revivre cet été qui lui manque. Elle compose un parfum frais, vert, tout en transparence, loin du râpeux difficile à apprivoiser d’un certain A scent d’Issey Miyake ou même Corsica Furiosa et Mal-aimé de Parfum d’Empire. Tout glisse, comme ce sirop de citron frappé dans la gorge sous 40°c ! On est dans la belle niche, celle qui n’a peur de rien, qui assume d’être elle-même, qui ne regarde pas au-dessus de son épaule pour gratter le voisin.
Le cabaret de Mandi Rhubi par Isabelle Larignon

L’histoire contée est aussi entrainante que le jus. Mandi Rhubi est cette danseuse de cabaret passionnée, qui danse pour elle comme pour celles qui ne peuvent pas. Elle mord la vie à pleines dents. Cette fragrance tonique proposée accompagne cette force de vie qu’on nous décrit. On est loin du storytelling type qu’on nous sert à la louche, pas d’histoires d’amour, de femmes émancipées qui volent, de tombeur invétéré qui se parfume les couilles…
Une cohérence criante qui s’explique, comme pour chaque parfum de la collection, par le fait que tout vient d’un seul cœur. Mandi danse sans s’arrêter, Isabelle pense sans être arrêtée ! Ce parfum donne un sens à la notion de « rupture » que de nombreuses maisons utilisent en se frappant le torse. Mandi Rhubi est en rupture avec le reste de la parfumerie.
Pas spécialement pour ce qu’il propose techniquement mais parce qu’il est volontairement à contre-courant, à mille lieux de la tendance. Un VRAI parfum d’auteur, qui s’inspire de son écrivain, qui s’affranchit des débats d’équipes éventuelles chez d’autres marques, vouées aux compromis pour un lancement de produit final.
La naturalité de ce récit olfactif me rappelle ces sourires qu’on voyait parfois dans des reportages sur l’Amérique du Sud ou l’Afrique noire à la télévision étant gamin. J’avais un ami, ce très cher Yanis du groupe Kontrast, qui me disait : « regarde leurs sourires, ils sont sincères, c’est pas comme chez nous »… La sincérité se lit à travers les œuvres de chacun, comme la spontanéité ou l’envie. Mandi Rhubi est ce sourire sincère, d’une beauté évidente, et c’est pour ça qu’il m’a touché. On n’est pas dans les narratifs de concepts bobos qui n’ont aucun fond, on est dans l’émotionnel pur.
Notre avis sur Mandi Rhubi d’Isabelle Larignon
À posséder obligatoirement, démerdez-vous !

Et vous, ce Mandi Rhubi par Isabelle Larignon vous l’avez vécu comment ?
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1 Commentaire
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L’auteur :

L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
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Je n’ai qu’une chose a dire : bababababa.
Un 10ml fini en 2 semaines a peine. Fin et addictif.