Débogage !
Écouter le podcast de La Parfumerie sur Bogue, Francesca Bianchi, les gorilles rouges et les critiques qui ferment les yeux :
Décryptage de la Niche des mythos
Saison 4 – Épisode 29
Par L’Ancien.
Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 4 ristrettos pour préparer cet épisode !
Fallait qu’on en parle…
On nous qualifie souvent de « durs » mais faut bien que quelqu’un ouvre sa gueule à un moment donné. Pendant que les mythos établissent leur stratégie de conquête en plaçant leurs pions chez les perfumistas, de nombreux critiques ferment les yeux en ne voulant parler que de ce qui les fait vibrer. La réalité est que les maisons (les nids?) se font de plus en plus nombreuses à pousser et communiquer intelligemment sur leurs bouillies.
En se cachant derrière « l’art » on se joue de la critique, on creuse un chemin à travers la subjectivité en évitant la réalité du ridicule.
Gorillas
Un peu comme ces statues de Pop-art merdiques, ces gorilles peints de toutes les couleurs sous une étiquette artistique, des marques de niche viennent foutre leurs merdouilles sur le marché en se jouant de l’ignorance olfactive latente.
Quand on dit qu’il faut se cultiver et revenir aux classiques, on est maintenant face à une tendance qui fait cas d’école. Bogue, Francesca Bianchi et bien d’autres viennent écouler leurs détritus chez les passionnés en leurs suggérant qu’ils proposent « un autre type de parfumerie »…
La quête des passionnés
On est souvent tenter de dégoter une perle rare. En tant que passionné on veut parfois se parfumer avec des senteurs inconnues, en sortant de notre sac un parfum que les autres n’ont jamais senti et ne possèdent pas. Certains suivent de près ce qu’il se dit sur le net dans ce sens, observant acidument les commentaires, les rumeurs, la hype perfumista. Des marques éphémères surgissent parfois de cette manière et font parler d’elles comme ça. Des étrangetés, des nullités, des vraies frappes, il y a de tout.
L’iceberg
Peut-on en vouloir à AuParfum.com de mettre en avant un bon parfum alors que la marque n’a rien de flippant ? Il n’y a pas vraiment de débat ici, Tyger Tyger avait sa place dans la box. Le problème est qu’il s’en est suivi une hype autour de Francesca Bianchi alors que ça ne vole pas très haut olfactivement. Sex and the Sea n’est rien d’autre qu’un ambre solaire que Nuxe a déjà fait en mieux, sans parler de Soleil Blanc de Tom Ford… Surtout vu la maladresse à la composition.
Au final l’effet de hype est né à cause de la box AuParfum, mettant en lumière une marque qui n’en valait pas la chandelle. Mais ça fonctionne souvent de cette manière, des maisons fatiguées de parfum se retrouvent mises en avant dans diverses opérations du genre. C’est aux perfumistas de ne pas tomber dans le piège et d’avoir un minimum de discernement.
Sex Indécis
Francesca finalement n’est qu’un marque qui pond de la flotte à part deux trois machins, et tant pis pour elle. D’autres la remplaceront dans un même schémas, et d’autres seront sérieuses et resteront sur le long terme. Chacun fera son bif, et tant mieux pour tous. Ce qu’on espère de notre côté c’est que le bon sens et la culture l’emporteront. On de quoi se référer en l’Art olfactif, le comparatif est vite fait en regardant les classiques.
L’équipe de la marque Bogue en achat random de matières à Aroma-zone.
Bogue
Aux antipodes de la parfumerie classique, Bogue veut faire croire aux gens que ses soupes sont de l’art. En faisant leurs courses dans un équivalent local italien d’Aroma-zone, la bande de branquignoles vient vendre des mélanges dans des flacons aux ignorants.
C’est de bonne guerre puisque le contexte culturel actuel s’y prête. On l’a vu avec la recrudescence de Bois Ambrés dans les parfums des marques de niche les plus respectées, tous les coups sont permis.
Les artistes autoproclamés du parfum, les nichus les plus fichus, s’érigent donc en créateurs incompris dont finalement les tarifs de leurs œuvres importent peu. Fous-toi d’ma gueule !
En vogue ?
Bogue c’est des mélanges d’huiles essentielles dans de l’alcool dénaturé. Bref, tout le monde peut le faire et il n’y a aucun lien avec le parfum ici, au mieux avec l’aromathérapie. Du bricolage olfactif qui ne ressemble à rien. Comme pour Bianchi, mais en bien pire soyons clair, une marque qui ne sert à rien et hypée juste parce qu’elle a su capter l’attention de passionnés qui se sont laisser bercer. Les mêmes vendeurs de gorilles en couleurs, du pop-art de menteurs.
Et les critiques ?
Ce qui interpèle dans ce tapage bidon, c’est le mutisme ambiant. Les critiques la ferment avec cette belle intention de ne parler que de ce qu’ils aiment. On comprend tout à fait qu’avec les pluies de flacons que certains reçoivent, ils parleront de ce qui les a touchés. Mais la banane on en fait quoi ?
Qui ne dit mot consent
Fermer sa gueule c’est accepter, consentir, laisser faire. C’est ignorer que de nombreux consommateurs sont victimes de la com’ et que le seul rempart, en l’absence de culture, reste la critique. À un moment donné il faut assumer son rôle et pointer du doigt les tordus.
À ce jour la merde se déverse dans les rues sous toutes les formes possibles. Le parfum est touché, les passionnés sont victimes de la Pop niche et de cette nouvelle forme de parfumerie mytho. Il faut savoir dire stop.
Fallait qu’on en parle…
On nous qualifie souvent de « durs » mais faut bien que quelqu’un ouvre sa gueule à un moment donné. Pendant que les mythos établissent leur stratégie de conquête en plaçant leurs pions chez les perfumistas, de nombreux critiques ferment les yeux en ne voulant parler que de ce qui les fait vibrer. La réalité est que les maisons (les nids?) se font de plus en plus nombreuses à pousser et communiquer intelligemment sur leurs bouillies.
En se cachant derrière « l’art » on se joue de la critique, on creuse un chemin à travers la subjectivité en évitant la réalité du ridicule.
Gorillas
Un peu comme ces statues de Pop-art merdiques, ces gorilles peints de toutes les couleurs sous une étiquette artistique, des marques de niche viennent foutre leurs merdouilles sur le marché en se jouant de l’ignorance olfactive latente.
Quand on dit qu’il faut se cultiver et revenir aux classiques, on est maintenant face à une tendance qui fait cas d’école. Bogue, Francesca Bianchi et bien d’autres viennent écouler leurs détritus chez les passionnés en leurs suggérant qu’ils proposent « un autre type de parfumerie »…
La quête des passionnés
On est souvent tenter de dégoter une perle rare. En tant que passionné on veut parfois se parfumer avec des senteurs inconnues, en sortant de notre sac un parfum que les autres n’ont jamais senti et ne possèdent pas. Certains suivent de près ce qu’il se dit sur le net dans ce sens, observant acidument les commentaires, les rumeurs, la hype perfumista. Des marques éphémères surgissent parfois de cette manière et font parler d’elles comme ça. Des étrangetés, des nullités, des vraies frappes, il y a de tout.
L’iceberg
Peut-on en vouloir à AuParfum.com de mettre en avant un bon parfum alors que la marque n’a rien de flippant ? Il n’y a pas vraiment de débat ici, Tyger Tyger avait sa place dans la box. Le problème est qu’il s’en est suivi une hype autour de Francesca Bianchi alors que ça ne vole pas très haut olfactivement. Sex and the Sea n’est rien d’autre qu’un ambre solaire que Nuxe a déjà fait en mieux, sans parler de Soleil Blanc de Tom Ford… Surtout vu la maladresse à la composition.
Au final l’effet de hype est né à cause de la box AuParfum, mettant en lumière une marque qui n’en valait pas la chandelle. Mais ça fonctionne souvent de cette manière, des maisons fatiguées de parfum se retrouvent mises en avant dans diverses opérations du genre. C’est aux perfumistas de ne pas tomber dans le piège et d’avoir un minimum de discernement.
Sex indécis
Francesca finalement n’est qu’un marque qui pond de la flotte à part deux trois machins, et tant pis pour elle. D’autres la remplaceront dans un même schémas, et d’autres seront sérieuses et resteront sur le long terme. Chacun fera son bif, et tant mieux pour tous. Ce qu’on espère de notre côté c’est que le bon sens et la culture l’emporteront. On de quoi se référer en l’Art olfactif, le comparatif est vite fait en regardant les classiques.
Bogue
Photo : L’équipe de la marque Bogue en achat random de matières à Aroma-zone.
Aux antipodes de la parfumerie classique, Bogue veut faire croire aux gens que ses soupes sont de l’art. En faisant leurs courses dans un équivalent local italien d’Aroma-zone, la bande de branquignoles vient vendre des mélanges dans des flacons aux ignorants.
C’est de bonne guerre puisque le contexte culturel actuel s’y prête. On l’a vu avec la recrudescence de Bois Ambrés dans les parfums des marques de niche les plus respectées, tous les coups sont permis.
Les artistes autoproclamés du parfum, les nichus les plus fichus, s’érigent donc en créateurs incompris dont finalement les tarifs de leurs œuvres importent peu. Fous-toi d’ma gueule !
En vogue ?
Bogue c’est des mélanges d’huiles essentielles dans de l’alcool dénaturé. Bref, tout le monde peut le faire et il n’y a aucun lien avec le parfum ici, au mieux avec l’aromathérapie. Du bricolage olfactif qui ne ressemble à rien. Comme pour Bianchi, mais en bien pire soyons clair, une marque qui ne sert à rien et hypée juste parce qu’elle a su capter l’attention de passionnés qui se sont laisser bercer. Les mêmes vendeurs de gorilles en couleurs, du pop-art de menteurs.
Et les critiques ?
Ce qui interpèle dans ce tapage bidon, c’est le mutisme ambiant. Les critiques la ferment avec cette belle intention de ne parler que de ce qu’ils aiment. On comprend tout à fait qu’avec les pluies de flacons que certains reçoivent, ils parleront de ce qui les a touchés. Mais la banane on en fait quoi ?
Qui ne dit mot consent
Fermer sa gueule c’est accepter, consentir, laisser faire. C’est ignorer que de nombreux consommateurs sont victimes de la com’ et que le seul rempart, en l’absence de culture, reste la critique. À un moment donné il faut assumer son rôle et pointer du doigt les tordus.
À ce jour la merde se déverse dans les rues sous toutes les formes possibles. Le parfum est touché, les passionnés sont victimes de la Pop niche et de cette nouvelle forme de parfumerie mytho. Il faut savoir dire stop.
Alors Bogue ?
11 Commentaires
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L’auteur :
L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
La Parfumerie, La Saison 4 du Podcast Parfum
Tous les épisodes :
Quel avenir pour la Niche ?
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Dépasser les clichés
Clichés et arrières pensés entachent parfois l’aura de matières en parfumerie. Certains s’empressent même d’insulter ceux qui les portent !
Bogue jamais senti ni entendu parlé (tant mieux pour moi apparemment ). Francesca Bianchi vous reprochez la hype ou l’absence de qualité des parfums ? (J’avais senti son coffret d’échantillons quand Tyger Tyger venait de sortir. Certains parfums me semblaient bien sans être révolutionnaires, mais je n’ai ni votre bagage olfactif ni votre nez affûté ;-))
Je vous trouve en revanche plus sympa avec Atelier des ors et ses paillettes esbrouffe et son parfum qui sent le caviar, c’est quand-même aussi un peu pop-bling-niche, non?!
Complètement d’accord mdr
La seule différence c’est la construction en fait. Mais oui c’est très Pop.
Francesca Bianchi étant linéaire ?
Non, Bogue. Bianchi y’a de tout. Des trucs qui passent et du bricolage.
Byzantine Amber est un très bel ambre. Du fond de mon modeste nez j’apprécie énormément ce parfum que je trouve original, bien construit, avec une tenue durable avecet un sillage présent sans hurlements.
Merci de nous faire réfléchir.
Tiens, je n’ai rien trouvé sur le site au sujet de la maison Crivelli, vous en pensez quoi ?
Effectivement on en parle pas. Un avis marque est en cours. Très décevant au final.
C’est ce que je me disais aussi; merci d’avoir répondu 🙂
Antonio Gardoni, créateur-parfumeur de la maison Bogue n’est pourtant pas un dernier né de la pluie dans le domaine du parfum. Il a signé notamment le flamboyant et sombre Tyrannausorus-Rex chez le canadien Zoologist, Risk chez le dubaïotte Azman, Allegretto 7.2 pour l’américain Berceuse parfums, pour ne citer que ceux là. La liste de ses créations est longue ces 10 dernières années et si c’était tellement merdique comme vous l’affirmez, pourquoi prolifère t-il dans différents univers de la parfumerie jusqu’à être nommé membre de jury pour un prix de l’institut de l’art et de l’olfaction. Bogue est une parfumerie expérimentale, et n’est clairement pas une parfumerie facile ni conventionnelle j’en conviens, moi-même elle me dépasse totalement par endroits et tant mieux car cela nous force à nous interroger, voire nous remettre en question sur nos acquis olfactifs. On peut mieux saisir le travail du parfumeur lorsqu’il parle de ses créations comme de projets olfactifs. C’est ce que je comprends de Bogue Profumo qui semble avoir une démarche cousine à celle de Nasomatto. Après il y a la question marketing et comment le monsieur vends ses parfums. Es-ce scandaleux ou pas, je le trouve moins choquant qu’un Fréderic Malle qui vends son The Night à 1500 EUR le 100ml l’ayant augmenté au passage de 400 euros en l’espace de 2 ans et affaibli le jus dans sa composition. On est en droit de ne pas aimer Bogue, et s’il ne suffit pas qu’un parfum sente bon pour être du parfum, un parfum qui sent mauvais de prime abord ou qui nous dépasse ne veut pas systématiquement dire que c’est une camelote honteuse cherchant à se faire passer pour ce qu’elle n’est pas, comme il est dit ici. J’aimerais vous inviter à prendre plus de recul et le temps de faire une vraie critique négative de deux ou trois parfums d’Antonio Gardoni pour Bogue Profumo, à les déconstruire sur la base de votre savoir acquis dans le domaine du parfum afin que l’auditeur-lecteur comprenne mieux et de façon pédagogique en quoi, selon vous , Bogue mérite tant de finir sur le bûcher des vanités. J’ai l’impression en lisant ce podcast que si votre propos sur le marasme qui nous guette avec le phénomène « pop niche » est clair, il est cependant mal illustré avec Bogue sur lequel le jeu de mot Bogue/Déboguer était finalement facile. Question subsidiaire : Qu’es ce qui fait selon vous qu’un MAAI de Bogue soit plus immonde que le difficile La Couleur de la Nuit chez Voyages Imaginaires ?
La comparaison entre MAAI et la Couleur de la Nuit je te la laisse. Mais Bogue c’est la bouillie, point. Qu’il soit jury c’est le problème de ceux qui l’ont nommé.