On en parle tellement…
Les Directions Artistiques
Chaque marque se base sur son pôle marketing et sa Direction Artistique pour mener à bien ses projets. De Dior à Amouage (oui oui) on briefe les parfumeurs pour qu’ils saisissent parfaitement ce qu’on attend d’eux. Mais chaque Maison a sa vision du parfum.
Les maths avant tout !
L’industrie du parfum se divise entre les grandes marques, qui appartiennent à de grands groupes, des marques de moindres envergures mais qui restent des vendeurs colossaux, puis les petites marques, appartenant à des grands groupes ou indépendantes. Si de nombreuses marques de Niche ont un réel besoin d’une Direction Artistique (et marketing!), les grandes marques ne fonctionnent pas sans.
Ainsi d’innombrables pôles, d’imbrications tentaculaires de sociétés, fonctionnent en symbiose pour aller vers la réussite d’un projet. Dior est forcément un exemple incontournable du sujet. Mais d’autres, comme Chanel ou Louis Vuitton fonctionnent de la même manière.
Dans ce genre de sociétés les maths prévalent sur tout, évidemment. Et l’une des raisons de posséder un parfumeur Maison, est qu’ils sera capable d’exécuter les plans sans passer par une maison de composition. Un brief en interne suffira, chaque pôle étant connecté.
Les passionnés
Ce que l’on retient du sujet dans cette Saison 2, c’est l’approche du parfum de certains grands couturiers. À en croire Alberto Morillas ou Aurélien Guichard, au travers de leurs interviews respectives, Gucci, Issey Miyake, Kenzo ou encore Narciso Rodriguez sont très investis dans la création de leurs parfums. On l’a vu chez Hermès aussi, du temps d’Ellena, et c’est bien connu de Cartier, Chanel ou de Thierry Mugler.
Cette proximité dans la Direction Artistique fait plaisir à entendre. Voir des parfumeurs être sollicités pour parler de matières, de désirs olfactifs concrets, on a l’impression que leurs âmes d’artistes subsistent malgré les millions et leurs vies fastes. On espère vraiment voir brûler cette flamme pour toujours.
L’exemple des pionniers
Ce qui nous fait peur bien sûr, c’est que les autres fonctionnaient de cette manière. Christian Dior ou Yves Saint Laurent étaient investis à 100% dans les projets parfums. Les rachats des marques pas les grands groupes comme LVMH ont mis un terme à l’Art, à la créativité, transformant d’immenses Maisons de Parfum en comptes épargnes.
Malgré tout, dans ces mêmes usines à parfums, on trouve un savoir-faire. Techniquement, les résultats obtenus n’ont que rarement d’égal. Il y a une pression positive, due aux énormes investissements, aux gains escomptés, à la réputation, à la gloire personnelle à en tirer. Un Mainstream n’est que rarement comparable à un Niche.
La nécessité de ces Directions Artistiques
Ceux qui sont dans le besoin de ces pôles, ce sont bien les marques de Niche indépendantes. Du bon coté en tout cas. Car être indé pose certains problèmes, certains handicaps.
Lorsqu’on est seul à composer ses parfums, à façonner des projets de sorties, on a peu de vision. Les équipes de Directions Artistiques ont une grosse expérience du monde du parfum, même si parfois ils finissent par être en orbite, trop proches des maths, trop loin de la masse et de l’olfaction en elle-même.
Mais arriver à assembler une petite équipe qualifiée pour maitriser ses écarts, ça peut être vraiment utile. on sent parfois que c’est ce qu’il manque pour obtenir une finition digne des grands.
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