La valeur des choses
Le vrai prix du parfum

L’odeur et la texture
C’est en remettant le nez sur Années Folles de La Parfumerie Moderne que je me suis fait la réflexion. La compo sent chère, ça sent le vrai parfum, ça respire la matière. En étant préservé du packaging, du prix et du discours général autour de la référence, grâce entre autres à l’incroyable flacon cheap dont Zaïd m’a gratifié pour me le faire parvenir, j’ai pu faire abstraction du marketing et du superflu.
Un parfum doit être vu comme tel, le jus et seulement le jus. Mais voilà, la réalité est toute autre.
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Les œillères
On le sait tous, en tant que passionnés, le parfum c’est la composition. Mais ça m’a donné envie de me livrer à un petit jeu. Qu’en serait-il si cette superbe fragrance était présentée autrement, à un tarif complètement différent ? Imaginez donc ce jus dans un flacon de parfum générique, vendu à 25€ ? Je ne suis pas du tout fan du vrai flacon d’ailleurs, mais il donne quand même une aura minimum, soyons franc.
Vendu en mode « tout pour rien », ça n’est plus la même chanson. On sentira sans donner d’importance au parfum, on se tartinera avec sans le respecter, en se disant à peine : « efficace le bordel, j’ai bien fait d’en prendre deux » !
Et si maintenant j’emballais le bail dans un coffret luxueux, à la Kilian par exemple, et que je débourse 350€ pour l’avoir ? Je ne jugerais alors que ce qui touche le sens de la vue, voir du toucher, pour valider un bon jus qui ne confirmerait finalement que le tarif et le design. Loin de la valeur réelle du parfum, loin de l’odeur.
Knightsbridge
En critiquant Knightsbridge de Robert Piguet j’ai été dans la même démarche. J’ai donné mon avis sur la démarche luxe du projet, en comprenant la formule dans un pack. Qu’en serait-il s’il était vendu chez Adopt’ ou même chez l’Occitane ? La perception aurait été différente, même si chez nous on essaie de faire attention à ces pièges.

La beauté intérieure
Le vrai, le beau, est donc le parfum qui transperce le verre et nous touche en plein cœur, au-delà du prix affiché ou du packaging. Le problème, et quelque part tant mieux, c’est que le vrai tarif c’est nous qui l’appliquons.
Vous me direz qu’on nous l’a soumis en l’étiquetant en boutique ou sur le site marchand, soit. Mais notre plaisir, celui qui sert bien souvent le biais cognitif de confirmation, consolidera l’amour qu’on portera à l’œuvre.
Le prix, le discours et l’emballage de Knightsbridge ont servi la thématique de la fragrance. Pas de Knightsbridge sans luxe, c’est juste impossible, peu importe ce que contiendra le flacon.

L’amour vrai
L’important au final c’est d’aimer ce qu’on porte. Un sac à main de luxe ne serait pas autant aimé s’il n’en était pas un. Pour tout produit c’est la même équation. La notion de sacrifice lié au luxe, cet achat sanglant qui met notre banquier en PLS, est nécessaire pour apprécier et donner la valeur au parfum.
C’est ce qui a été enfin compris par les géants du game lorsqu’on a vu ces derniers mois les ajustements douloureux au niveau des tarifs.
On choisira peut-être mieux au final, la carte bancaire saura nous rendre moins impulsifs en sentant la patate à la caisse.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.
Le rush de fin d’année
Ça y est c’est décembre, le compte à rebours est lancé et les jours s’égrainent vers le 25. Quelle grosse merde va finir sous le sapin ?
Vous reprendrez bien une banane ?
Pendant que les pétasses des réseaux sociaux veulent nous faire taire, on garde le cap sans baisser notre froc, sans baiser nos followers…
Que peut apporter une nouvelle marque ?
Au regard tout ce qui a été fait et de tout ce qui sort de nos jours, en quoi peut donc innover une jeune maison de parfum ?
Critiquer, c’est l’ouvrir !
On a forcément un peu insisté dans l’épisode d’aujourd’hui, mais la critique est primordiale pour la survie de la parfumerie !
Que reste-t-il de la parfumerie ?
Il suffit de surfer un peu sur les réseaux sociaux pour se poser la question. Sommes-nous arrivés au point de non retour ?
Tous les coups sont permis
Catégories commerciales ou pas, tous les coups sont permis, la dictature des points de vente en est un exemple, il faut vaincre à tout prix !