Boa Dansant 🐍💃
Un parfum plus que Fun…
Il est extrêmement intéressant de voir jusqu’où peut mener une passion, de retenir la démarche derrière la compo et ne pas voir qu’un simple parfum…

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu plus de 1 triple espresso des plus sombres pour réaliser cette newsletter !
Fun
Ce très cher Fun nous est apparu sur le groupe Discord il y a presque 2 ans, je pense. Un individu poli et cultivé qui s’applique volontiers à faire chier les gens et les troller quand il peut.
Ce conducteur de train est surtout un vrai passionné d’olfaction, avant même de parfum d’ailleurs, qui nous a plus tout de suite. On a vu chez lui de vraies capacités et un plaisir palpable (pas de mauvais sous-entendu) à approcher tout ce qui sent, de la nature à la synthèse, et ayant une très belle lecture des parfums.
Le monsieur est un passionné des grands classiques de la parfumerie, et arriva donc ce qui devait arriver !

La base
En parfumerie on se forme avec le nez, étonnant ! Fun est passé par un centre de formation à Grasse pour avoir certaines bases et pouvoir combler son désir d’aller plus loin. C’est ce qu’il nous racontait ici.
Quand on dit qu’on se forme au nez, c’est parce qu’on doit, dans le cadre de l’apprentissage, apprendre à reproduire des parfums en cherchant les notes et leurs dosages avec le pif ! C’est dans cette démarche que Fun s’est lancé dans la reproduction de Bois d’Encens, un parfum de Michel Almairac pour Armani.

L’important
J’ai reçu donc cette fiole récemment et ai pris un vrai plaisir à humer ça. Non seulement la chose est plutôt réussie, mais en plus j’ai l’évolution concrète d’une passion sur le poignet. Ok, Fun n’est pas Almairac (scoop!). Mais on doit bien voir tout ce qui est inclus dans cet échantillon.
Plusieurs membres du groupe Discord l’on reçu avant moi et on pu apprécier, je pense, à quel point c’est beau d’en arriver à ce point. Le bonhomme a passé commande des matières premières, c’est torturé le crâne à s’adonner à la reproduction (sans mauvais arrière pensée non plus) du parfum, pour le plaisir ultime de vivre son olfaction, son amour des classiques, beaucoup plus loin.

Fierté !
Je voulais donc partager ma joie via cette newsletter, celle d’un passionné qui prend acte des avancées de la passion, la même, d’un autre. On ne vit pas toujours ce genre de choses, et force est de constater que de nombreux parfumeurs n’ont pas eu la chance d’avoir un entourage qui a cru en eux. Certains ont connu les moqueries carrément, à sentir à outrance, à s’orienter professionnellement vers un parcours atypique.
Je souhaite à Fun, et à ses semblables sur le groupe, dans le public plus large des passionnés d’olfaction, de pouvoir vivre l’accomplissement de leurs rêves. Ça n’est pas donné à tous de devenir des Ropion ou des Morillas, d’avoir sa marque de parfum ou de travailler pour une grande maison de composition. L’important c’est de prendre plaisir à aller plus loin, en fonction de ses capacités. C’est ce qu’on sent dans cette fiole, félicitations mon très cher Fun !
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.