Tam Dao – Diptyque
Avis Parfum
Tam Dao (eau de toilette), parfum lancé en 2003. Composé par Daniel Molière | Floral Boisé.
En 2003 Diptyque sortait Tam Dao, une Eau de Toilette boisée qui allait marquer la parfumerie, avec un Santal qui deviendra vite un des incontournables du genre.
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Tam Dao - Diptyque
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Présentation et Article : Fun
Le sens du bois
Je dois vous faire une confidence. Pendant très longtemps, et dés le début de mon cheminement olfactif, je ne savais pas ce qu’était le santal. Ou plutôt, je ne savais pas comment il s’exprimait, comment il se comportait dans un parfum. Oh, j’ai pourtant été très vite et très tôt confronté à ses effluves chauds, jasminés et ambrés dans Samsara de Guerlain porté par ma mère de nombreuses fois, mais aussi dans une direction épicée, balsamique et baumée apportée par Égoïste de Chanel, sorti un an après, et porté par un oncle dont le tempérament n’était pas éponymement compatible avec cette deuxième peau.
Le temps a passé, de nouvelles curiosités sont apparues, et le santal est resté hors de mon nez. Mes parfums boisés s’appelaient alors Vétiver de Guerlain, Fille en aiguilles de Serge Lutens, Hinoki de chez Comme des Garçons ou Dzonghkha chez L’Artisan Parfumeur. Bref, un parfum boisé devait avoir une colonne vertébrale verticale uniquement faite de terpènes arrachés aux pinèdes, d’accents aromatiques froids de cyprès, de camphre, de cèdre, de l’encens, de la terre, de la mousse, du minéral.
Et puis un beau jour, je tombe sur ce qui m’apparait comme un OVNI olfactif : Tam Dao ou l’incarnation (selon mes désirs et mes connaissances de l’époque) de l’atmosphère antinomique par excellence où tout, sur le papier, m’apparaissait comme contradictoire et incompatible.
Comment ? Des notes aromatiques et résineuses de cyprès et de myrte peuvent être compatibles avec le fond chaud, lacté, crémeux, gras et rond du santal ? Et qu’une facette cédrée, sèche et poussiéreuse, peut jouer les trouble-fêtes au point de devenir importante à pratiquement voler la vedette de la reine de Mysore ? Mieux, accentuer et souligner le fond santalé pour lui offrir un caractère singulier et cohérent ?
Tam Dao, une vue du Viêt-Nam par Diptyque
Tam Dao, sorti en 2003 en version eau de toilette, inspiré par un voyage effectué par Yves Coueslant (l’un des créateurs de Diptyque) dans le parc national du même nom au Viêt-Nam et concrétisé par Daniel Molière, est encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux et intriguant santal du marché.
Bois de jungle…
L’image d’une jungle dense, moite, où se côtoie l’ombre projetée par un épais nuage végétal dans un vert kaléidoscopique, totalisant ; et la lumière, transperçant par endroits quelques feuilles de la canopée, tapisse de ses rayons le terrain brun devenu soudainement rouge d’Andrinople. Toutes les facettes s’imbriquent entre elles dans une aventure tropicale où se mêle, tour à tour, la chaleur, la fraicheur, le doux, le sec, le maquis, la forêt, le sombre, le clair. Tam Dao serait un boisé « bénin » capable de plaire à toutes personnes rechignant à se parer de cette grande famille boisée jugée pendant longtemps trop masculine, trop testostéronée, peu complexe. Il aura fallu attendre Féminité du bois chez Shiseido en 1992 pour décomplexer, dégenrifier les boisés (parfum avec lequel Tam Dao partage énormément de facettes !) Il n’y a pas de hasard dans la vie, juste des rendez-vous.
Plus récemment, c’est Abîme chez Maison Violet qui reprend un peu la même structure que Tam Dao – dans sa version eau de parfum, cette fois – en choisissant de pousser le cœur aromatique et l’orienter vers un accord plus fougère.
Quoi qu’il en soit Tam Dao continue de trouver encore aujourd’hui un public pour le porter et de nous délivrer son puissant message mystique sur le temporel et le spirituel dans une aura mystérieusement confortable.
Le sens du bois
Je dois vous faire une confidence. Pendant très longtemps, et dés le début de mon cheminement olfactif, je ne savais pas ce qu’était le santal. Ou plutôt, je ne savais pas comment il s’exprimait, comment il se comportait dans un parfum. Oh, j’ai pourtant été très vite et très tôt confronté à ses effluves chauds, jasminés et ambrés dans Samsara de Guerlain porté par ma mère de nombreuses fois, mais aussi dans une direction épicée, balsamique et baumée apportée par Égoïste de Chanel, sorti un an après, et porté par un oncle dont le tempérament n’était pas éponymement compatible avec cette deuxième peau.
Le temps a passé, de nouvelles curiosités sont apparues, et le santal est resté hors de mon nez. Mes parfums boisés s’appelaient alors Vétiver de Guerlain, Fille en aiguilles de Serge Lutens, Hinoki de chez Comme des Garçons ou Dzonghkha chez L’Artisan Parfumeur. Bref, un parfum boisé devait avoir une colonne vertébrale verticale uniquement faite de terpènes arrachés aux pinèdes, d’accents aromatiques froids de cyprès, de camphre, de cèdre, de l’encens, de la terre, de la mousse, du minéral.
Et puis un beau jour, je tombe sur ce qui m’apparait comme un OVNI olfactif : Tam Dao ou l’incarnation (selon mes désirs et mes connaissances de l’époque) de l’atmosphère antinomique par excellence où tout, sur le papier, m’apparaissait comme contradictoire et incompatible.
Comment ? Des notes aromatiques et résineuses de cyprès et de myrte peuvent être compatibles avec le fond chaud, lacté, crémeux, gras et rond du santal ? Et qu’une facette cédrée, sèche et poussiéreuse, peut jouer les trouble-fêtes au point de devenir importante à pratiquement voler la vedette de la reine de Mysore ? Mieux, accentuer et souligner le fond santalé pour lui offrir un caractère singulier et cohérent ?
Tam Dao, une vue du Viêt-Nam par Diptyque
Tam Dao, sorti en 2003 en version eau de toilette, inspiré par un voyage effectué par Yves Coueslant (l’un des créateurs de Diptyque) dans le parc national du même nom au Viêt-Nam et concrétisé par Daniel Molière, est encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux et intriguant santal du marché.
Bois de jungle…
L’image d’une jungle dense, moite, où se côtoie l’ombre projetée par un épais nuage végétal dans un vert kaléidoscopique, totalisant ; et la lumière, transperçant par endroits quelques feuilles de la canopée, tapisse de ses rayons le terrain brun devenu soudainement rouge d’Andrinople. Toutes les facettes s’imbriquent entre elles dans une aventure tropicale où se mêle, tour à tour, la chaleur, la fraicheur, le doux, le sec, le maquis, la forêt, le sombre, le clair. Tam Dao serait un boisé « bénin » capable de plaire à toutes personnes rechignant à se parer de cette grande famille boisée jugée pendant longtemps trop masculine, trop testostéronée, peu complexe. Il aura fallu attendre Féminité du bois chez Shiseido en 1992 pour décomplexer, dégenrifier les boisés (parfum avec lequel Tam Dao partage énormément de facettes !) Il n’y a pas de hasard dans la vie, juste des rendez-vous.
Plus récemment, c’est Abîme chez Maison Violet qui reprend un peu la même structure que Tam Dao – dans sa version eau de parfum, cette fois – en choisissant de pousser le cœur aromatique et l’orienter vers un accord plus fougère.
Quoi qu’il en soit Tam Dao continue de trouver encore aujourd’hui un public pour le porter et de nous délivrer son puissant message mystique sur le temporel et le spirituel dans une aura mystérieusement confortable.
Notre avis sur Tam Dao de Diptyque
Tam Dao est légendaire sous bien des aspects, il pousse au rêve, au voyage, et sa version Eau de Toilette est un chef-d’œuvre du genre. Les amoureux du santal, et ceux qui veulent connaître jusqu’où peut aller la famille des boisés, se doivent de le découvrir.
L’eau de toilette existe en deux formats, deux tarifs : 138€ pour 100ml et 98€ pour 50ml.
L’eau de parfum, sorti en 2013, existe en un seul format de 75ml pour 160€.
Un savon de 150g pour 30€ existe aussi pour les (sales ?) collectionneurs.
Et vous, Tam Dao de Diptyque ça vous évoque quoi ?
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3 Commentaires
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L’auteur :
Fun
Auteur / Animateur
Sentir sérieusement sans jamais se prendre au sérieux ; chez lui, la pulsion automatique de mettre des mots sur ses sensations lui donnera toujours des histoires à se raconter, à nous raconter.
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Le seul parfum qui sent vraiment le bois de santal pur, brut.
Mon précieux du moment. Coup de foudre instantané au premier pschitt et attente de rigueur pour être sure, pour ne pas me laisser berner par un feu de paille. J’attends et l’EFP offre ses mues comme autant de facettes étonnantes pour finir sa route douce et crémeuse. Je suis envoûtée c’est certain.