Les start-ups de bobos…

Ras le fion !

Le risque sans risque

Si on scrute tout ce qui pousse comme marques dans cette étonnante tranche du XXIe siècle, on constate à quel point le parfum est devenu un business de matheux. Ça fait des équations sur des cahiers Clairefontaine sans penser à ce qu’on allait foutre dans les flacons, ça cogite sur des histoires à dormir debout… pour endormir les clients. 

Ce qui est sûr, c’est que nous on dort bien. Une petite lecture des pages à propos avant de se coucher et hop, bonne nuit ! On voit des verbes, tout est flou, puis on s’envole vers nos rêves qui eux au moins sont fous.

Des histoires d’histoires

On ressent souvent qu’on veut nous en mettre plein la vue, des mots ronflants qui dégueulent d’un intellectualisme intellectualiste, des concepts établis à l’équerre et au compas, bref des trucs qui ne convainquent que les auteurs. 

Des chansonnettes, on nous en chante à longueur d’année dans les discours de marques, mais on doit avouer que certains ont une simplicité efficace. Pas besoin de lunettes et d’efferalgan, on lit, on est touché, on sort la CB.

Au lieu de ça, les fils de bonnes familles, persuadés d’être touchés par la grâce de l’olfaction, de l’Art et de la danse du ventre, se lancent dans une réflexion migraineuse pour faire la dif’ sur le net et les réseaux sociaux.

Des histoires de senteurs pythagoriennes, d’odeurs d’un monde parallèle perpendiculaire, des flacons designs et des bouchons écolos. On est vraiment pas gâtés en 2024, tout part en c*uilles dans une logique qui se relie de force à l’Art.

Être ou ne pas être

C’est fou parce qu’on a souvent des parfums intéressants à l’arrivée, loin des dupes ou des bombes chimiques de la Pop niche. On a un pied dans l’expérimental, parfois, mais on tombe sans cesse dans le discours archi gonflant d’intello qui veut se montrer.

Du storytelling de bourge ? Nan, je ne dirais pas ça. Il y a des bourgeois bien blindés et d’éducation royaliste (big up à De Villiers!) qui sont assez dans le game pour exprimer quelque chose d’intéressant. Il faut parler mais surtout que ça soit parlant. Communiquer pour endormir la masse… le gouvernement s’en occupe !

Myrrhe porn.

Un bon parfum brut pour les truands

De la matière, et surtout pas trop de matière grise ! On cherche le parfum qui frappe le cœur comme des mots simples qui nous disent ce qu’on voulait entendre depuis toujours. On veut du storytelling qui ne se perd pas dans des monologues de philosophes en herbe.

Y’a du taf pour ceux qui conseillent avec bienveillance ces jeunes marques qui se lancent. Il faut vraiment un franc-parlé qui les remettront sur les rails. Parlez dans les flacons, posez vos stylos cinq minutes, on n’en peut plus……..

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