Constat d’un échec
Les gens veulent du luxe !
À l’heure où le bombardement publicitaire de l’industrie de parfum bat son plein, la parfumerie de niche, parallèlement, est entrain de vivre un boum qu’elle n’avait jamais connu jusqu’alors.
Le Mainstream est en échec
La saturation des produits, les jus qui se ressemblent, l’imagerie qui se calque d’une marque à l’autre, sont peut-être entrain de signer l’acte final de la parfumerie Mainstream telle qu’on la conçoit. Même si certaines références restent indéboulonnables dans l’esprit des acheteurs, on constate un ras-le-bol de cette parfumerie qui ne répond plus aux attentes rêvées.
Les acheteurs, sous le poids du nombre de sorties qui se veulent luxes, ne retrouvent plus cette connotation essentielle à les faire rêver. C’est de cette manière, anticipée ou pas par les grands groupes, que le marché du privé a trouvé sa voie.
Le grand remplacement
Face à cette crise, ce désir de l’âme à vouloir être supérieur et avoir l’air riche, la parfumerie de niche se retrouve dans une position ultra favorable pour connaître un essor jamais connu. L’arrivée de cette parfumerie dans la rue est un gage de réussite pour elle, elle se fait connaître du grand public et prend la place du mainstream dans l’imaginaire luxe. Aidée par ses prix élevés et sa soi-disante rareté, ses matières supérieures, son packaging premium, l’affaire est dans le sac.
Le futur nous dira si on a raison, mais on verra probablement fleurir des « Sephora Parfumerie Confidentielle » pour prendre très vite cette part de marché. N’oublions pas que les plus belles marques de Niche, à part exceptions, appartiennent aux mêmes groupes qui détiennent les marques mainstreams.
Le long chemin vers la mort
En faisant ce type de calcul inéluctable, on ne peut que prédire la fin de la niche. Puisqu’on se dirige vers une démocratisation de la parfumerie confidentielle, la main mise des grands groupes qui devrait s’accentuer, on se doute bien que les années de maitrise du marché conduira à une pression sur ces marques pour globaliser leurs compositions.
On le répète depuis la naissance du podcast, il faut soutenir les marques indépendantes car elle demeurent les seules garantes du parfum. Les start ups telles Atelier Cologne et autres, ne sont que l’échantillon de la parfumerie de demain.
L’image du luxe
Les grands pontes du monde du luxe sont des gens qui prennent des leçons très rapidement. Leurs équipes payées des millions d’euros sont là pour ça et bossent très bien. Le luxe à la française était un frein à leur développement depuis très longtemps. Les marques étaient prisonnières de leur image d’inaccessibilité et de stoïcisme alors qu’elles devaient multiplier leurs ventes dans un secteur où la concurrence ressemble à un bassin de grands squales.
C’est lorsque le marché américain s’est ouvert que ces marques de luxe ont décidé de changer leur fusil d’épaule, voir un peu ce que ça donne. La perception de la réussite et de la richesse n’est pas la même aux États-Unis, les superstars ont le droit de le devenir, même si elles étaient des raclures auparavant. C’est à cet esprit qu’est venu se greffer une nouvelle politique d’image.
Dom Perignon passant des contrats de représentation avec Lil’ Wayne, pour ne citer que cet exemple, est une révolution marketing qui ne passe pas en France. Mais ces mêmes marques savent qu’elles n’ont plus le choix.
Le luxe pour tous
Le mouvement vers cette démocratisation du luxe se synthétise parfaitement avec les signatures de Rihanna et d’A$AP Rocky comme égéries chez Dior. Faisons rêver la masse, faisons-les dépenser. Les groupes du CAC40 avancent doucement, mais sûrement, et ça fonctionne. Les collections privées des grandes marques de parfums sont sans risque, sans caractère. On vend du luxe, pour tous. L’autre branche, la parfumerie de niche, suivra le même chemin.
Le mainstream est mort, vive le mainstream.
Mettons à mal les mythos et les voleurs. Soutenons les marques émérites !
Soyons l’étincelle #MettonsLeFeuAuParfum ????
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