What about love ?

Que reste-t-il du beau dans nos parfums ?

Il n’y a qu’à sentir ce qui nous passe sous le nez ces derniers temps pour se poser plein de questions. Les histoires de performances obstruent les critères que les acheteurs lambda ont l’habitude d’avoir, et les labos fournissent les yeux fermés…

Qu'en est-il du beau parfum ?

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu un p’tit américano pour réaliser cette newsletter !

Diptyque

En se tournant vers Diptyque ces deux dernières semaines j’ai pu me remettre les idées en place. Je voulais me remémorer un peu les parfums de leur collection et j’ai finalement remis à jour mon logiciel. Le beau c’est ça !

Certains répondrons que Diptyque n’est pas non plus si grand qu’on l’entend dire. Ok, mais le trait d’union avec ce que doit être le parfum est très fort, avouez-le. Asseyez-vous à Sephora et sentez passer la violence olfactive pour mieux saisir de quoi je parle. Sephora ? Pardon, la Niche est pire aujourd’hui que ce qu’il se fait dans le mainstream !

Finesse, cohérence, beauté, l’Ombre dans l’eau, Philosykos et Eau Moheli m’ont remis à ma place.

Performance

C’est le mot en gras dans les briefs 2022 / 2023 ! Une insupportable tendance à vouloir un parfum en érection pendant des heures, un peu pour satisfaire ces gamins qui ne peuvent pas se passer de leur pilules bleues pour s’envoyer en l’air. On veut que ça tiennent, tant que c’est tendance, et que la tendance est qu’il faut que ça tienne.

Mais qui produit ces merdes, quels labos, quelle maisons ? On va vraiment se taper ces produits là jusqu’à la mort ? Du scotch olfactif au cœur des compositions avec un semblant d’ouverture pour faire croire que c’est du parfum… Du foutage de gueule !

Et le pire c’est que les « parfumeurs » derrière ces daubes doivent se regarder tranquillement dans la glace le soir à la maison.

La perte d’humanité

Quand plus rien ne nous émeut on consomme machinalement. On nous oriente vers les supermarchés et les maisons closes du parfum pour nous servir ce qu’on nous a foutu dans le crâne avant de nous le foutre dans le c*l.

Cette absence de sensibilité est probablement née du mimétisme social. Nul besoin d’être soi-même lorsqu’on doit être comme les autres. La violence verbale, la violence visuelle, la violence musicale ont précédé cette violence olfactive qui se déploie aujourd’hui, qu’on se partage entre nous pour ce principe d’être identiques.

Les décibels qui explosent dans nos flacons ne sont pas nés d’hier et notre manque de subtilité non plus. De l’art au lard, puis aux dollars !

L’amour s’éteint

Il est vraiment triste de voir le parfum disparaitre. Les flacons sont vides de sens et d’essence. Tout hurle sans rien raconter, que des slogans à la Aurélien Guichard, du porno olfactif.

J’ai tellement eu envie de laisser tomber, tant la masse ne comprend rien à notre discours. On aimerait chaque jour presser le bouton « reset », pour au moins revenir en 1980, 90… Imaginez, trente ans seulement ont suffit pour laisser s’échapper la vermine !

Des parfumeurs subsistent, de nombreux résistants qui persistent en hésitant… combien d’entre-eux tomberont ? Il faut consommer avec cet amour qui subsiste en nous, pour sauver ce qu’il reste.

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