Le rush de fin d’année
La course à la banane peut commencer
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Ça sent l’sapin
Pendant que les français commencent à se demander ce qu’ils vont « devoir offrir » à leurs « proches » pour noël, les boutiques et les marques sont en effervescence pour les attirer dans la gueule du loup. On aiguise dents et messages publicitaires, on fait des vitrines « bon enfant » pour caresser la victime, on lubrifie tous les objets disponibles en forme d’ogive. Comme dit Le Zen : « Penchez-vous, toussez » !
Les fêtes de fin d’année sont le cercueil du bon goût et de l’attention. On crame la carte bancaire en fonction de son plafond, on coche stoïquement les invités du réveillon sur une to do list glaciale. Le parfum est le cadeau qui solutionne tout, et pour choisir ça n’est plus aussi difficile qu’avant, le buzz a tranché.
Ça sent l’tapin
En marge de notre grande dépression annuelle, celle du perfumista qui voit ce spectacle sous ses yeux innocents, s’amassent les foules aux caisses des Sephora, des Marionnaud, des Nocibé. D’ailleurs, il s’agit là des amoureux du shopping. Noël ne diffuse plus cette joie d’offrir depuis des lustres. C’est désormais le cul dans son fauteuil qu’on ajoute au panier pour tout recevoir sans bouger. C’est aussi le cul dans ce même fauteuil qu’on se mange la douille avant d’acheter. Via les campagnes marketing, d’influence, les clips de pubs, etc. On écoute les chansons des troubadours les plus corrompus pour voir ce qu’on va acheter. La tendance tissée sur les réseaux sociaux nous guidera pour cocher la case de tonton autant que celle de sa bien-aimée dans la liste. C’est du pareil au même, de l’intention au produit sous le sapin, les turluttes verbales feront le choix pour nous.
Ça sent Frapin ?
Le soir du réveillon, les bois ambrés et les prods les plus pétées du game serviront de ponts sentimentaux entre ceux qui paient et ceux qui reçoivent. En dehors du sapin lui-même, si c’est un vrai bien-sûr, des verres de Champagne et de Whisky, des cocktails, ce sont ces parfums de merde qui parfumeront l’air. Des saturations olfactives, des formules crossover sans trop d’efforts… Si on est chanceux, une petite collection privée de Dior fera son effet, de sa tromperie la plus savante. Mieux vaut rester prêt d’un verre de ‘sky pour avoir un sillage riche, on se prendra à rêver de Frapin, loin du merdier ambiant.
Ça sent Scapin
Les fêtes c’est le sommet de la tartufferie et des fourberies les plus téléphonées. Mais c’est surtout à l’image du peuple lui-même qu’elles ont tourné. Lorsqu’on se fout d’offrir, qu’on se fout des convives, qu’on a hâte d’empocher les cadeaux et foutre le camp, on a que ce qu’on mérite. Mieux vaut prendre son temps dans une petite parfumerie, tranquille, que subir le tapinnage des maisons Santa closes, partir avec un pari risqué mais bien intentionné, que de s’aligner sur « le parfum unique au monde » que 100 000 personnes achèteront avec vous. La bouffonnerie des fêtes, très peu pour moi. Il n’y a pas de date pour offrir selon moi, il n’y a pas de chemin balisé pour trouver la perle qui correspond à une personne qu’on aime vraiment. Offrir c’est un don de soi… Sommes-nous semblables à ces grosses merdes qu’on offre ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Indépendance, liberté…
Et si l’indépendance était plus une philosophie qu’autre chose ? Le simple besoin de se sentir libre, de maîtriser son produit ?
Ces géants fragiles
Les plus grandes marques de niche qu’on connait sont en réalité toujours en développement, elles sont fragiles et tout reste à faire…
Ces parfums qui nous fusillent
Parfois on découvre un parfum et c’est la gifle ! on se retrouve boulversé, subjugué par une découverte qu’on n’attendait pas…
De luxe à Indie ?
La parfumerie de Niche middle range (100-150€) va subir le contrecoup de l’augmentation des prix mainstream, va falloir faire des choix !
Twilly la pépite
Lorsque Twilly est sorti en 2017, je me trouvais au Sephora des Champs-Élysées. En sentant le dernier Hermès, j’ai eu un souffle d’espoir…
Quand les géants tombent…
L’Histoire de la parfumerie occidentale a été tricotée par les grandes marques mainstream. Elles sont l’exemple pour toute la parfumerie…
Boa Dansant 🐍💃
Il est extrêmement intéressant de voir jusqu’où peut mener une passion, de retenir la démarche de la compo et non pas un simple parfum…
Droit dans le mur !
La Saison 5 part dans des teintes sombres. Entre déprime et colère, telle que nous l’inspire cette industrie de merde…
Il était une fois la Niche…
Il fut un temps où un tunnel magique s’était ouvert sur un nouveau monde. Jean-François Laporte, se lançait avec L’Artisan Parfumeur…
De retour !
Malgré la déprime au vu des propositions récentes de l’industrie, on sera là pour balancer ce qu’on pense, comme d’habitude !
Ah Cartier…
Il n’y a qu’à écouter Mathilde Laurent parler dans notre interview pour saisir le monde que représente une grande maison comme Cartier…
L’éducation, l’éducation !
Depuis quatre saisons on n’a de cesse de le répéter, il faut ouvrir des livres et construire sa culture olfactive…
Peut-on vraiment faire rupture en parfumerie ?
Y a-t-il encore vraiment une créativité ? Combien de marques déboulent en parfumerie en prétendant avoir inventé l’eau tiède ?
À chaque personnalité son parfum
Ce qui nous conduit à aimer un parfum nous vient souvent de notre passé. Les parfumeurs derrière les flacons sont tout autant influencés…
The Different Company & les autres pionniers de la Niche
J’aime bien observer des maisons nées en même temps et voir ce que chacune est devenue. Prenons les 4 pionniers, le comparatif est intéressant…