Le labyrinthe de la parfumerie
La dalle du débutant perd souvent son portefeuille
On s’est tous pris cette noble douille. La hype du débutant est parfois meurtrière financièrement, peu s’en remette trois ans plus tard, en regardant les achats de cette péridode.
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Le feu du cœur
Le parfum fout le feu à toutes notre corps. Étant le sens le plus étroitement lié à notre cerveau, on est directement poussé à l’achat compulsif. Ceux qui ont eu la « chance » d’être pauvres, malgré l’intense souffrance du moment, peuvent remercier leur Seigneur. Parce que si on jette un œil aux collections de ceux qui avaient l’oseille : ptdr.
On sait ce que c’est bien sûr de sauter en l’air au premier snif. Cette découverte d’odeurs inconnues ne peut que nous secouer. On a traversé des magasins entiers en tombant sur ce qu’on pensait être des pépites, on a sorti nos cartes bleues, en étant sûrs qu’on avait trouvé la fragrance de notre life. Résultat, trois ans plus tard : mdr.
Premiers pas dans la mafia
La hype perfumista, comme on en a parlé en équipe il y a quelques semaines, est un piège réel. On se chauffe sur des parfums parce qu’on a compris que c’était du lourd. Ceci dit, va-t-on vraiment les porter ? Pas si sûr. L’autre aspect négatif, c’est le goût de la découverte, de pousser plus loin la recherche. C’est sur ce point qu’on voulait un peu parler aujourd’hui.
Car découvrir c’est noble, mais savoir où on va c’est intelligent. Un parfum ça coûte un bras. Et au risque de passer pour des donneurs de leçons, on préfère sensibiliser sur ce fait. Il ne faut pas se laisser aller à claquer des milliers d’euros dans du parfum au premier snif. Prendre son temps sur chacun est bien plus important, plus respectueux, à tout niveau.
Le parfumeur a mis son âme dans ce flacon, bien souvent en tout cas. Donnons-lui l’attention qu’il mérite. Les achats compulsifs ne tiennent sur rien, juste de la première intention, du jet d’oseille pour avoir quelques pchiits, rien de très reluisant au final. Sans parler de ce qu’on aurait pu en faire. Certains ont des familles qui vivent à la limite. L’olfaction nous a fait plus d’une fois déraper… juste pour sentir bon, en croyant que c’était une référence à avoir absolument.
Un parfum c’est une pièce d’Art
Chaque fragrance mérite notre attention. Merdique ou pas, il y a un gros taf généralement derrière. C’est pourquoi chez nous on essaie de rester le plus longtemps possible sur un parfum avant d’en parler. Lorsqu’on acquiert un nouveau flacon, il faut savoir se tenir, réfléchir, méditer sur soi-même, pour comprendre si c’est un vrai bon achat. Parfois la qualité du parfum n’est pas l’argument suffisant.
Dans ce même épisode cité ci-dessus, on parle de Nuit de Bakélite ou de The Night, des parfums monstres qui ne laissent aucun doute sur la qualité de leurs formulations. Ceci dit, pourrons-nous les porter ? Leurs tarifs nous permettent-il de les laisser pourrir sur nos étagères ? C’est tout le débat collectionneur / consommateur qui entre ici.
Avec l’expérience
Quand on avance dans le parfum, que les années passent, on laisse passer l’orage avec stratégie. On fait des wishlists de 5000 pieds, mais on ne craque pas. On laisse fuir la senteur, loin de nos mémoires, loin de cette jouissance si éphémère qui nous torture.
Il faut savoir prendre du recul. Avec Le Zen, nos collections sont faites de parfums qu’on aime d’amour, pas de passion brûlante. On achète sur des années de patience, et c’est à ça qu’on encourage chacun, même si c’est pour qu’à la fin on revienne au Bleu de Chanel qu’on avait délaissé au cours de notre apprentissage. Parce que peut-être au fond c’est ça qui nous va le mieux. Qu’est-ce qu’on en a à foutre ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Prendre du recul
Lorsqu’on se noie régulièrement entre les sorties et le bla-bla des marques, il faut parfois prendre de la distance pour respirer et voir plus clair…
Dupes et duperies
Les dupes, copies de parfums, sont devenus pratiquement la norme en parfumerie de niche, au point où certains en ont fait leur angle d’attaque !
Rien dans l’flacon
La niche luxe n’a rien à proposer, ça devient carrément systématique de se faire n*quer au dessus des 250€, il est temps de dire non !
Les flux migratoires
La PP est devenue le carrefour des passionnés de parfum mais à gérer c’est un cauchemar. On a tout et n’importe quoi, bref on n’est plus chez nous !
Parfum et émotions
On a tous pris des claques en sentant certaines créations, et pour des raisons parfois troubles, on est secoué sans même comprendre…
Ta rue qui pue
Lorsqu’on sort de chez nous on comprend très vite qu’une époque n’est pas comme celle qui l’a précédée, va falloir qu’on se bouge !
L’espoir fait (sur)vivre !
Quand on déprime on peut voir tout en noir, mais il ne faut pas désespérer. Il y a parfois des évènements qui redonnent le sourire, heureusement.
Et si on changeait la PP ?
Lassés de la routine et du devoir, on aimerait changer de système, mais pas sans votre aval. Être sur un Podcast plus intuitif et spontané…
L’intention…
On peut débattre longtemps sur Les Indémodables et de nombreuses autres marques, mais on a envie de s’arrêter sur la motivation.
Puissance et majesté…
Tout le monde le sait, la passion transpire dans les œuvres. Et ceux qui en doutaient n’ont qu’à sentir Ruade de Parfum d’Empire…
Indépendance, liberté…
Et si l’indépendance était plus une philosophie qu’autre chose ? Le simple besoin de se sentir libre, de maîtriser son produit ?
Ces géants fragiles
Les plus grandes marques de niche qu’on connait sont en réalité toujours en développement, elles sont fragiles et tout reste à faire…
Ces parfums qui nous fusillent
Parfois on découvre un parfum et c’est la gifle ! on se retrouve boulversé, subjugué par une découverte qu’on n’attendait pas…
De luxe à Indie ?
La parfumerie de Niche middle range (100-150€) va subir le contrecoup de l’augmentation des prix mainstream, va falloir faire des choix !
Twilly la pépite
Lorsque Twilly est sorti en 2017, je me trouvais au Sephora des Champs-Élysées. En sentant le dernier Hermès, j’ai eu un souffle d’espoir…