Classique ?
Chaque parfum qui cartonne est-il une légende ?

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Les légendes dans le temps
Même si je pense — très personnellement — que la légende du n⁰5 de Chanel est très préfabriquée, on ne doute pas de son caractère intemporel. Le mix d’histoires extraordinaires imbibées du monde du luxe, les superlatifs liés à son jus, la maîtrise de Coco Chanel et ses successeurs, a réussi à faire du parfum un incontournable sur la frise chronologique de l’industrie.
Est-ce un classique ? La question est stupide, évidemment ! On peut par contre ouvrir les débats sur de nombreuses références beaucoup plus récentes, dont les succès nous sont plus proches, donc plus facile à discuter. Un Bleu de Chanel, un Mâle de Gaultier… le carton planétaire autorise-t-il le qualificatif de « classique » ?

Le terme « classique »
J’emprunte plus ce terme au rap qu’au monde de la parfumerie mais dans les faits tout est très proche. Le classique, dans mon lexique, c’est la pierre angulaire qui a changé le game, qui marquée son époque. Un Illmatic de Nas, un Chronic de Dr. Dre… Si on l’inclue dans l’histoire du parfum, c’est cette compo qui a secoué le monde professionnel autant que celui des consommateurs. Un Bois d’Argent, un Mâle de Gaultier, un Féminité du Bois… la liste est trop longue.
Mais avec l’avènement du tout marketing, peut-on se dire que le parfum qui perdure dans le temps est un classique ? Ne serait-ce pas plutôt une tromperie efficace ? Un bail qui fonctionne bien ? Les leviers utilisés sont bien plus efficaces que dans les années n⁰5, les consommateurs sont touchés en plein cœur.
Générations
À chaque époque ses repères, c’est normal. Les gamins qui vivent leurs plus belles années de nos jours n’ont pas les mêmes références que nous. Ils vivent le parfum à leur manière, dans ce contexte qui est le leur. Le Bois d’Argent qui a tant fait vibrer leurs grands frères sera vu sous peu comme un parfum de daron. Un peu comme Drakkar Noir de Guy Laroche pour les mecs des années 1980…

Les classiques qui marqueront cette génération ont bien moins de chance d’en être de vrais, au sens explicité plus haut. L’industrie produisant les poubelles qu’on imaginait pas voir naître à l’ère du n⁰5, les parfumeries sont des dépôts d’ordures où chacun peut choisir la daube qui le bercera toute son adolescence. Quelle bonheur !
Je ne dis pas qu’il n’y a que de la merde, bien-sûr. Mais en étant objectif ça reste un sacré bourbier.

Tranchons !
Les classiques sont ceux que chacun voit comme tels… Malheureusement. Lorsqu’on lisait à tout va : « Sauvage, c’est la base », c’est tellement révélateur. Mais les classiques sont en réalité ceux qui ont frappée l’histoire, et seule la culture permet de les déceler. Le perfumista, celui qui se fout des époques d’où peuvent provenir des œuvres, cerne autrement le dossier qui lui est présenté. Et si les différentes générations ne perçoivent pas les classiques qui les ont précédés comme tels, c’est qu’elles ont été corrompues par le marketing ambiant et les biais utilisés pour fausser leur regard.
Car les marques nauséabondes comme Xerjoff ou Crivelli seront un jour les classiques et les références d’une génération ou deux. C’est celà même notre raison d’exister et multiplier les prises de parole. Il y a de véritables classiques et il y a ceux qui cachent la vérité.
J’invite chacun à revenir sur les 111 parfums qu’il faut sentir avant de mourir, ouvrage écrit par le collectif Nez / AuParfum. Je pense qu’il est un ouvrage simple et essentiel pour que chacun remette les grands classiques à leur place, en balayant un peu l’étagère, sans jamais oublier de partager !
Le parfum c’est avant tout personnel, vous en pensez quoi de tout ça ?
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Que peut apporter une nouvelle marque ?
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Que reste-t-il de la parfumerie ?
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Les parfumeurs s’éclatent à répondre aux briefs des marques, mais est-ce que tout le monde se comprend vraiment ?
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