Non seulement ce Oud n’en est pas un, mais les pyramides communiquées çà et là ne sont pas exactes. Rien de bien nouveau vous me direz vu qu’il ne faut jamais s’y fier, c’est juste que parfois ça donne un aperçu succint de ce que propose la fragrance.

Mathieu Nardin, qui a composé cette fragrance, révèle donc qu’il y a bel et bien une note de Safran. C’est justement ce qui paraît dans ce parfum, mais n’est pas indiqué. Le nez ne ment jamais diront certains.

En tête, on aura donc de la Cardamome et des Fruits secs qui passent parfaitement même pour ceux que ça fait gerber habituellement. Une note de Cypriol fait vibrer l’attaque en mode M7, donnant une ambiance oudée tout de suite. C’est une matière qu’on trouve fréquemment dans les parfums qui se prétendent Oud sans l’être vraiment. 

En cœur se glisse un beau Géranium, bien moins bruyamment que sur touche, tout comme cette note de Safran qu’on sent dans les débuts du récit, avec cette fameuse note de Cuir et un clou de Girofle qui épice le tout comme il faut.

En fond, la rondeur du Benjoin, un Gaïac qui fume la compo et l’étend, et une note de Gurjum qui baume la formulation dans son acte final.

Un Oud Laqué, Floral et Boisé

Le tout est joliment Boisé, dans une atmosphère florale et relativement épicée, le parfum a du caractère et fait soigneusement le taf. Il a des airs d’Ambré moderne qu’on aurait pu imaginer comme projet d’un Abu Dhabi de Gallivant sans être surpris ! Au final, on a donc un beau parfum « orienté Oud », bien occidental mais pas stérile pour autant.