Dupes et duperies
Les copies ont-elles du bon ?

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C’est trop dur de travailler
Lorsque c’est si facile de créer sa marque de parfum, on se retrouve avec des centaines d’opportunistes sur le ter-ter. Une ribambelle de guignols qui « aiment le parfum » et qui proposent des « matières premières d’excellence » et des fragrances « en rupture avec l’industrie », incroyable !
Donc, au-delà d’observer qu’ils se partagent une frange de consommateurs qui n’y connaissent rien, le discours est toujours le même depuis l’avènement des start-up du game, calqué sur les pionniers. Rien ne change mais ça n’est pas le plus problématique.
Ces bons-à-rien se lancent via les salons stérilisés de Milan ou Cannes, et se cherchent des réseaux de ventes ou des plans pour réduire leur coût de prod’ déjà dérisoire. On est luxe, on est supérieurs, toussa, mais on veut des capots en plastoc, des pompes de Castorama et des étiquettes en papier toilette recyclé…

L’impunité enracinée
On le répète depuis bien longtemps, la généalogie olfactive (les fils de…) ne sert souvent qu’à masquer la culture de la copie intrinsèque à la compo en parfumerie. De nombreux parfumeurs ne se font pas chier à se creuser la tête bien longtemps pour pousser des matières dans l’éprouvette, on photocopie les formulations qui collent, on baisse les graves, on augmente les aigües. Penchez-vous, toussez !
Les marques qui sont derrières les demandes en sont parfaitement conscientes, même si certaines se font aussi avoir. Les briefs sont sans équivoque : « je veux un Bleu, je veux un Black Afgano, un Bois d’Argent » (coucou Sonia!)… On copie, on déforme un brin, on a un nouveau parfum en 5h de chimie amusante au labo. J’imagine les barres de rire quand on valide la version finale ! Ça se félicite sans mot-dire, ça parle d’originalité, de performances, de sillages… on veut se convaincre avant d’emballer les clients dans un storytelling d’anthologie. Bravo l’équipe !
L’important c’est d’y croire
Les plus marrant, comme toujours, c’est les cons-vaincus de l’influence. Des gars qui font des vidéos en s’extasiant sur les vertus supérieures des dernières bouffonneries sorties. Un petit code-promo derrière, hop !
On voit des revues entières sur des marques comme Bon Parfumeur dont la collection est peut-être à 70% des copies. Un cheval de bataille qui vient tenter de dire aux consommateurs « oui, on l’a fait » !
On en pense quoi ?
Ces enseignes qui légitiment la copie profitent bien sûr de l’absence de législation. En parfumerie, pas de droits d’auteurs ! Mais surtout, elles surfent sur les coûts affichés en proposant (pas toujours) moins cher que le produit original. D’un autre côté, et c’est carrément appuyé par les passionnés de tous poils, elles vendent des copies de parfums discontinués.
Si ça rend bel et bien service à des nostalgiques qui tiennent à garder le même sillage toute leur vie (et on les comprend), ça reste quand même un crime artistique où la victime est un parfumeur qui ne verra ni les centimes de sa création, ni la reconnaissance de ceux qui ont porté son œuvre.

Du générique, c’est tout !
Bon Parfumeur pratique oklm ce que les gars du générique faisaient en se faisant voler leur marchandise par ces enc*lés des douanes et de la police. La dif’ est donc dans le fait d’être une marque reconnue, et d’en faire la publicité. L’idée des numéros inscrits à la place du nom du parfum a été lancé à la base par les vendeurs venus d’Égypte pour ne pas écrire les vrais noms des fragrances, qui eux sont déposés et sont la propriété des marques.
Si ce genre de maisons mythos (il y en a bien d’autres) se pavanent avec leurs chiffres d’affaire, elles restent à la fois des criminelles aux yeux de la création artistique, et à la fois des copieurs de modèles économiques qui ont été durement réprimandés par les forces de l’ordre, qui s’en donnaient à cœur-joie pour faire payer des gamins et des débrouillards qui n’avaient pas le bon faciès !
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