Emballé ?
L’importance du packaging sur l’expérience client

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu plus de 3 cafés noirs avec nos noms dessus pour réaliser cette newsletter !
Mes quatre derniers achats
Le colosse de Rome
En ouvrant l’énorme boîte de Violon Basse 16 de Filippo Sorcinelli je me suis pris une raclée. Le mec fait dans l’énormitude, une boite toute en bois noir, en forme de bûche, dont l’énorme bouchon est aimanté. Le flacon à l’intérieur est couvert d’un capot en ivoire, flanqué d’une étiquette très grunge. La sensation est incroyable.
En gros les écolos et les histoires d’environnement peuvent aller se faire foutre. Bois, ivoire, parfum, tout est là pour envoyer un middle finger majuscule aux militants. Avec ça le parfum est brutal, aux odeurs de brûlé, je suis servi.
Le cliché efficace
Chez Perris on vend de l’extrait en mode un peu cliché. La boite « écrin de bijou » de Patchouli Nosy be Extrait fait son effet malgré tout. Seul souci : le carton qui encadre le flacon se décolle un peu, je devrai donc bricoler ça moi-même, dommage. Le flacon est très beau, le capot un peu kitsch aussi…
Ceci dit, ça prend plutôt bien. On en prend dans l’œil à l’ouverture et c’est ce qui compte le plus. Le problème de la niche c’est surtout les finissions qui ne sont que rarement bien faites.
Évidemment, le parfum nous finit comme il faut. Je suis obligé de dire que c’est celui que j’ai préféré dans tout ce qui est arrivé chez moi hier soir. Je suis raide de cette fragrance.
L’artisan
Isabelle Larignon fait tout toute seule. Avec son emballage le message passe tout de suite, les imperfections éventuelles seront prises dans le sens de l’artisanat. Il y a de l’intelligence, une cohérence de fond qui saute aux yeux et ça fait plaisir.
Le storytelling du Milky Dragon se retrouve être emballé dans les pages du livre qui le conte, avec ce côté innocent et sincère. Et je ne parle même pas du reste de feuilles qui l’enveloppent soigneusement.
Larignon montre l’amour qu’elle cache dans le jus, l’histoire est en réalité maitrisée comme il se doit.

Le pack mytho qui fonctionne
The Different Company est une marque très expérimentée. On a le savoir-faire palpable et le pack de Majaina Sin coche les cases. Flacon refill et entonnoir mignon fourni, sac pour faire bluff en voyage, on est servi.
La boîte est kingsize, on en a vraiment pour notre argent. Ceci dit, comme cité plus haut, la niche souffre de son packaging, la photo ci-dessus n’est pas de moi et on peut voir le souci du carton mal coupé.
En communiquant à fond sur le luxe on doit faire attention à ne pas avoir l’air d’un mytho. À ce jeu là les artisans s’en sortent donc bien mieux : en faisant de leurs défauts des qualités.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Le cycle des marques, l’œil des générations
Ceux qui ont connu l’époque du Dior d’Edmond Roudnitska ne peuvent pas voir la marque comme la génération émergente, c’est un cycle…
Sortir de la corruption
Le business nuit-il à la parfumerie ? On peut se poser la question tant les budgets et l’appât du gain font partie des projets parfumés…
Une histoire sous le nez
Les belles histoires racontées dans les descriptifs des pages produits des marques doivent être cohérentes avec le jus, mais rien n’est simple…
Ce p’tit privilège
J’ai cette chance immense de ne pas subir le tapage de la pop niche, je reste loin de la radioactivité, un vrai privilège il faut l’avouer…
Tkt
On prend notre temps pour répondre à certaines critiques, sans rancune bien-sûr puisque les critiques sont toujours constructives.
Entre l’appréciation et l’amour vrai
On est tombé combien de fois sur des parfums qui nous ont surpris en boutique, nous ont fait craquer… pour rien ?
La maladie des nouveautés
Le marché est sans pitié et la pression sur les petites maisons est extrêmement forte. Chaque année voit pousser des nouveautés… Est-ce bien utile ?
Ils sont malades ?
Au vu de l’état général de l’industrie du parfum, qu’est-ce qui peut bien pousser les créatifs à persévérer dans le game ?
La stérilité assassine
Après deux mois couché, un décès à gérer, j’ai pris mon temps pour revenir sur le podcast. Et la merde vendue ne m’a pas aidé…..
Être original, dans les clous ?
Lorsqu’on est censé respecter les codes en vigueur pour s’assurer un minimum d’écho public, peut-on vraiment sortir du lot ?
Une niche peut-elle vraiment être grande ?
Manque d’expérience, manque d’équipe pro, manque de vision, ladite « haute parfumerie » est souvent bien loin du compte…
Classique ?
Le succès ou la longue durée de vie d’un parfum en font-ils un classique ? Les exemples de Bleu ou Le Mâle sont-ils comparables ?
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…