Un champ d’expression ?
Une marque peut-elle tout créer en externe ?

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Fait maison
Pour une marque y a-t-il mieux qu’un parfumeur maison ? Le débat est vaste bien-sûr mais globalement c’est le top pour retranscrire l’ADN, l’histoire, le patrimoine, s’il y en a. J’en profite même pour renvoyer à notre interview de Mathilde Laurent sur le sujet.
Ceci dit, le sujet que j’aborde ici est le délicat lien qu’on se doit d’établir avec le compositeur d’un parfum pour la création. Si le parfumeur Maison, établi depuis un certain temps, est imprégné de l’esprit de la marque, les collaborations extérieures soulèvent quand même certaines intérogations.

Brève lecture de brief
Les maisons de composition sont des usines à gaz, tout comme certains petits labos devenus le refuge de la « petite niche » d’ailleurs. On s’assoie une heure et demi, on discutaille, on fait de grands discours sur l’Art et les matières, on voit ce qu’on cherche comme parfum, point. Rendez-vous dans un mois pour le premier essai.
Ces collabs n’ont que peu de sens lorsqu’on veut partager une vision du parfum, sauf si bien-sûr il y a un rapport solide dans le temps. Changer à chaque fois de parfumeur ou de labo n’est pas vraiment pertinent si on construit une marque sur le long terme, avec un discours, un message précis à transmettre à notre public.
Les bases
C’est comme ça qu’on a souvent un lancement de marque très précis, avec une direction artistique marquée, peu importe avec combien de parfumeurs pour les parfums, et puis à mesure des parfums suivants tout s’éparpille. On se perd, on est égaré de notre chemin par les créations de nouveaux intervenants dans le projet. Ils proposent de belles choses, notre attention en est détournée et on se voit tailler un peu notre storytelling pour que ça rentre dans le cadre.
C’est peut-être sympas, mais ça n’est pas pertinent pour deux sous, surtout que si on a montré une direction à l’identité marquée, on va se retrouver finalement avec un chouette boulot mais ultra crossover, parfois déjà vu et à côté de la plaque.

Les tenanciers
On ne peut pas tous avoir notre propre parfumeur en interne, évidemment. Mais il faut garder en tête qu’un lien fort ne s’établit parfois qu’après des années. Il y aura peu-être des ratés, des incompréhensions, mais au fil du temps les imperfections forment toujours le caractère d’une personne. La direction artistique d’une marque doit être menée d’une main de fer, ne doit rien laisser passer sous prétexte de discours vendeurs d’un labo. Il y a d’ailleurs, à contrario, des marques qui changent de parfumeurs comme de chemises et qui mènent parfaitement leur barque…
Les propriétaires d’une maison sont ceux qui l’ont fait naître et sont donc ceux qui savent ce qu’ils veulent y voir s’exprimer. Une marque n’est pas une cour de récré, tout le monde n’a pas le droit d’y faire ce qu’il veut. Les catalogues de nombreuses enseignes sont parlant, il y a trop de virgules, pas assez de points d’exclamation.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.