Que reste-t-il de la parfumerie ?
Un bref état des lieux…

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Réalité semblante
Qu’on se promène sur TikTok ou dans une parfumerie, c’est le même constat : les premiers rôles sont distribués aux acteurs les plus médiocres du game, aux marques les plus insipides. Les collections des passionnés sont catastrophiques. Des produits hypés proposés sur le marché gris à moitié prix, vendus officiellement aux alentours de 300€. Aucune pépite, aucun parfum intéressant, aucun espoir ne se trouve dans la liste.
On vit une époque de vide. Un trou gigantesque dans lequel l’Humanité ère à la recherche d’elle-même… La parfumerie en est le reflet. On ne crée plus, on produit, on fait semblant d’innover, mais rien ne peut cacher l’horreur de l’état des lieux.

Connivences
Pour susciter l’intérêt, les maisons emploient leurs parfumeurs intermittents pour communiquer sur leurs produits. Les discours sont identiques à chaque fois : les matières premières sont exceptionnelles et rares, le jus est unique… Certaines ne se fatiguent même plus à raconter une histoire, on dit juste que ça tient 24h. On est au fond du trou. L’Art n’a plus aucune place, l’industrie n’est pas le lieu pour s’exprimer ou créer. Ici on vend derrière des écrans de fumée.
On a beau faire le forcing, parler culture et sensibiliser le public aux notions essentielles du parfum, leur faire comprendre de quoi une fragrance tire ses lettres de noblesse, en quoi le beau ne peut s’assembler par le moche. La réalité du terrain nous renvoie à notre échec, il n’y a pas d’espoir.
Bergers de clébards
Ce triste constat, on va en parler lors d’un épisode à paraître sous peu. Certaines enseignes montrent la voix à tous les chiens galeux, elles leurs prouvent que la merde se vend à condition de ne pas être sensible, de ne pas avoir d’âme. Car dans les méandres de ce monde infâme, le consumérisme fait vivre les assoiffés de sang. Ces pauvres passionnés ne sont que des acheteurs compulsifs, des collectionneurs de grosses merdes qu’on leur a enjolivés de force.
Aucun d’entre eux ne sait qu’il existe du parfum, ailleurs, qui provoque l’émotion et rassemble le beau et la maîtrise. On ne leur a jamais dit, ils sont dans le noir. Et nous sommes tous dans le noir vu qu’on nous a condamnés à les accompagner, à vivre ensemble, à subir ce qu’ils portent dans les transports ou les administrations.

On a essayé
L’essentiel aujourd’hui c’est de vivre son parfum autant que possible. Tant qu’il est là, car il partira bientôt. Nos enfants ne connaîtront pas ces compositions qui nous enivrent, ils n’auront pas accès au parfum. Celui qui fait une recherche un peu basique sur le net est inondé de fausses informations, de discours commerciaux d’influenceurs en tous genres. Tout le monde ment. Le vrai s’efface.
Disons qu’on aura au moins essayé. On aura transmis un message, qui ne restera en ligne que si l’on paie le serveur. On disparaitra rapidement, qu’on se le dise. Toute la merde produite pèse trop lourd dans notre univers, et nous n’y sommes qu’une poussière. On espère seulement qu’une génération renversera la donne, en produisant du grand, du beau, de l’art… On rêve bien-sûr.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.