Pourquoi se faire chier ?

La créativité a-t-elle toujours un sens ?

Lorsqu’on observe les tendances, et surtout les marques en vogue, on est en droit de se poser la question. Des catalogues entiers de dupes sortent et sont distribués dans les boutiques les plus chics, à la réputation la plus établie dans la parfumerie.

Créativité en parfumerie, pourquoi se faire chier ?

Payé à ne rien foutre…  

Au risque de faire grincer des dents, on s’est promené dans des grosses maisons de compositions et on y a vu de sacrés branleurs. Sans vouloir accuser tout le monde, ce qui serait mensonger, nombre de parfumeurs sont payés à se masturber avec leur pipette. Des gars qui se la pètent en lustrant leur CV, pour quoi au final ?

Des noms on en a. Mais il n’y a pas vraiment intérêt à les balancer. Aussi, on préfère se dire que c’était un comportement passager, ou sorti du contexte réel. Bref, ça agite des références prestigieuses pour le Mainstream, et les petites marques indés qui viennent exposer leurs besoins sont considérées comme des miettes de pain.

On sait bien qu’il s’agit d’un business. Le parfum n’est pas juste un art, particulièrement pour des grosses maisons de compo comme Rober… oups ! On a rien dit. Mais il faut aussi se dire qu’on répond à une demande. Des directions qui veulent que leurs parfums rentrent dans une logique, certaines lignes qualitatives.

Éjaculateurs précoces

C’est en observant ces parfumeurs chevronnés, dont les noms résonnent à tous les étages de l’industrie, qu’on capte à quel point un connard peut-être respecté par ses paires. S’ils n’arrivent pas à placer des invendus aux pauvres demandeurs, ils leur concocteront des fragrances absolument « incroyables » en quelques heures de taf.

Vite fait bien fait. Essuie toi et paie ! Après on s’étonne de voir de la merde sur les étales des parfumeries de Niche. Évidemment, nul n’est obligé d’accepter. On ne va pas se répéter, mais il faut bien dire que certaines marques rentrent parfaitement dans le système vu qu’elles ne sont venues chercher que des noms. Glisser un parfumeur connu dans le Storytelling, ça fait classe.

Au diable la formule ! Seule la com’ importe. 

Association de malfaiteurs

Si l’on se répète comme ça c’est parce que ça commence à se voir. Ces parfumeurs géniaux qui se foutent du parfum, ces marques qui se foutent du client, ces boutiques qui se foutent de ce qu’elles vendent, ça fait un peu beaucoup. Alors qu’on se bât pour redorer le blason de la parfumerie, le pire ennemi est bel et bien à l’intérieur. 

Le plus marrant est qu’il n’est même pas vu comme un traitre. Il n’y a traitrise que si l’individu va à l’encontre des principes de la communauté. Ici, tout est normal. Chacun se félicite de sa réussite dans des soirées organisées dans les règles de l’art masturbatoire. Fifi Awards et consorts.

Gloire à nous…

Tout fonctionne parfaitement. Les Sephora, Marionnaud, Nocibé, sont lubrifiés à souhait, ça glisse. Côté Niche, on suit le processus avec attention, il ne faudrait pas heurter le « milieu » en faisant des vagues. Ce ne sont pas Frédéric Malle ou Lutens qui crieront au scandal. Malgré une démarche alternative à l’origine même du mouvement Niche, ils ne risqueront en aucun cas de mettre en danger leur biz. Retenons aussi qu’ils sont inclus dans les mêmes groupes qui produisent la merde. 

C’est pas comme ça qu’on va changer la donne… pas avec eux en tout cas. 

On a pour habitude de balancer, de parler sans équivoque, mais ça n’est pas sans douleur. Tout est corrompu sans même en avoir l’air. Les microbes et les bactéries qui nagent à contre-courant n’enrhumeront personne.

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Maurice ?

Maurice ?

On a bien abimé Maurice Roucel sur Uncut Gem et les Bois Ambrés. Ceci dit, ce n’est évidemment pas lui seul qu’il faut pointer du doigt.