Parfums à la flotte…

molécules crochues

Des briefs bien brefs

Parfois je pense aux briefs qu’on tend aux parfumeurs dans les projets Pop niche. Au-delà des discours marketing stériles, j’imagine à combien sont limités les prix des kilos ! Crivelli, un exemple comme un autre en la matière, sent le jus de merde à dix milles km, même Montale fait mieux (parfois) ! Des jus à 30€ le kilo à tout casser, des matières éclatées au sol, des compos en dix mn repas inclus…… Elle est belle la parfumerie de demain, après le « rap à l’eau », le « parfum à l’eau » !

C’est tout le côté sombre de stratégies business super bien pensées. On a des flacons et des chartes graphiques complètes calculées au millimètre, mais on a au bout du spray de la merde diluée dans de l’alcool 80⁰ ! Franchement, c’est dur de tomber sur pareilles bouffonneries en pleine étagère dans les parfumeries.

Hameçonnage sans ver

Le business c’est pas très compliqué : on répond à la demande. On l’a expliqué mainte et mainte fois, la masse du pays du parfum ne connait absolument rien en matière d’olfaction. Les gros du game le savent, les petits tout autant, on le capte même avec le nez bouché dans la rue.

Cette branche de la niche qui a le vent en pop surfe sur cette ignorance massive et propose les jus les plus pétés du game, disons-le même, les plus pétés de l’histoire de la parfumerie ! On jète des filets de pêche et on ramasse des bancs de poissons entiers. On a juste à compter les biftons et passer un coup de fil au groupes d’investissement pour leur dire que tout est prêt pour les recevoir. Un cycle qui ne va pas s’essouffler demain la veille, quand c’est huilé, ça glisse…

Laisse pas trainer ton fils

Lorsque je regarde mon fils de quinze ans je m’étonne du niveau où stagne la population. J’ai plusieurs fois croisé avec lui des humains embaumés de bois ambrés et il réagit à chaque fois en grimaçant. Ça n’est pas un gosse qui a baigné dans le parfum, il n’a pas une culture criante et se contente de sentir ce que je porte en en profitant pour chiper des pulvérisations au passage. Il a juste une limite d’acceptation des hurlements olfactifs qui n’a pas été altérée par le bourrage de nez de la pop parfumerie.

Lorsqu’on aime la parfumerie, on ne trouvera jamais son compte dans ce qui se fait de nos jours. Il ne voit pas la différence entre « les génériques à 15 balles et ceux à 250 balles » ! Une punchline en soi.

Le fond du gouffre

Les flacons vendus à des tarifs en coef x10 ou x20 dans les boutiques les plus hype du game répondent à une demande grandissante de jus nucléaires. L’asphyxie qu’on nous markete sur TikTok et dans les médias mainstream est venue crescendo. Des références proposées au-delà parfois de 300€ ne sont composées que de matières de synthèse complètement merdiques ! Et dire qu’on nous critique depuis le lancement de notre podcast en disant qu’on y connait rien… Regardez-les revenir en arrière sur Crivelli après avoir gueuler que Oud Maracujá était fait de vrai oud ! Une grosse merde moulée dans l’ignorance des gens : non, le oud ça ne gueule pas pendant dix-sept heures non stop ! Et puis honnêtement, celui qui connait le vrai oud sent tout de suite qu’il n’y en a pas une goutte dans ce merdier.

C’est à ce niveau désolant qu’on est, mais la pop niche a des pelleteuses bien musclées pour aller vers le centre de la Terre. On vous voit les labos indés qui s’en tamponnent de participer à cet avilissement, tout ce qui monte doit redescendre ! On vous attend les pieds collés au sol, on a hâte de vous voir vous écraser comme les grosses merdes que vous êtes. Comme disait Ministère AMER : « on fête déjà ton autopsie » !

Toutes les archives de la Newsletter Parfum :