L’important c’est le kif !
Ce que l’on porte doit nous plaire vraiment…
La bonne odeur est un plaisir qui s’apprécie pendant plusieurs heures. Sentir la projection d’un beau parfum qu’on porte, à mesure de la journée, est un kif sans nom. Se forcer à porter quelque chose qui ne nous prend pas est un réel gâchis.
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Le piège des chefs-d’œuvre
Le respect qu’a le perfumista pour les grands classiques et les œuvres d’art de la parfumerie est immense. Le regard qu’on porte sur Chanel n°5, sur l’Heure Bleue ou sur Cuir de Russie est clairement admiratif. C’est comme une peinture dont on sait qu’il sera impossible d’atteindre son niveau.
Que dire des réussites de notre ère ? Un Tabac Tabou, un Nuit de Bakélite… il demeure une créativité et un aboutissement chez certains qui font rêver. Le passionné est sublimé par le champ olfactif déployé, devant le sublime qui s’ouvre devant lui. Il s’enflamme aussi à lire les critiques de spécialistes, à commenter et échanger sur le sujet avec ses amis, participer à une hype complètement méritée pour le parfum.
Le piège ici se trouve justement dans sa grandeur, comme on en avait discuté auparavant. Car aussi grandiose soit-il, il faudra le porter sur des années. Seul avec lui, loin des assemblées flatteuses, loin des parfumeurs en herbes et de la hype.

Incomparable
Entre porter un classique qu’on aime pas vraiment et porter un petit parfum qu’on aime d’amour il n’ y a pas photo. On s’aime, on sent bon, quoi qu’en dise notre entourage. La place du parfum dans notre vie ne doit jamais être oubliée dans nos choix. Lorsqu’on choisit une fragrance on doit donc prendre son temps entre autre pour que celle-ci soit éprouvée dans notre routine.
Les soirées perfumistas qui se branlent sur des trucs importables sont donc des tests stériles. « Wow c’est un Ropion » !! « Ouuuuh c’est un Ellena » !!! merci, mais non merci.
Ne comptez plus sur moi pour payer 250 balles une superbe saloperie que je ne vais plus pouvoir supporter dans deux mois. Le kif n’a pas de prix et je garde mon petit parfum qui m’a accompagné dans mes plus beaux souvenirs.
Car agrandir son champ d’expérience et progresser en ayant connaissance des grandes références c’est bien. En aimer réellement quelques-unes serait magnifique. Mais se forcer à porter des parfums, ça jamais !
Au milieu du volcan
À La Parfumerie Podcast on est assis sur un volcan. On préfère la créativité, même un brin brouillon, qu’une technicité en fusion qui ne nous prend pas. C’est un choix lié à nos émotions, évidemment. Mais lorsque je peaufine ma wishlist à $60.000.000 je saisis parfaitement le pourquoi du comment.
Les classiques encensés par les esthètes : j’en n’ai rien à branler ! Si je ne peux pas le porter, je signe en bas de la feuille mais sans souscrire à l’abonnement. Je n’ai pas besoin de flacons, aussi immenses soient-ils, qui vont moisir sur mon étagère. J’ai déjà donné, je ne referai jamais la même erreur.
Mes achats je les prépare comme ces tueurs cloitrer dans des appartements glauques dans les polars les plus noirs. Avec mes découpes de journaux, mes portraits voler à gauche à droite et mes idées diaboliques sur papier. Lorsque je frappe je n’ai aucun doute sur la fragrance et l’amour que je lui porte. Fuck la réput’, à 250 balles il faut que le parfum me fasse vibrer sans piles !
En plein cœur
Je choisis mes parfums avec le cœur, mais loin des passions volatiles. Il vaut mieux s’éloigner des critiques et des commentaires enflammés, car un parfum est aimé différemment par chaque âme qui l’approche. Il est vrai que je ne suis pas très mainstream, que je n’ai plus d’espoir dans la Niche, mais j’accroche toujours quelques petites senteurs parfois imparfaites, tant que la note de cœur y est.
C’est souvent pour ça qu’on préfère parler de petites marques sincères, où les parfums nous touchent, que parler de chefs-d’œuvre sans y croire. Porter un parfum c’est porter son âme, je n’ai pas besoin de stérilité ou de fausse relation avec miss monde. Le kif c’est quelque chose d’impalpable, la petite grosse du 2e dont les yeux sont comme un océan.
Au-delà d’être un art ou une performance, le parfum c’est avant tout une émotion.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.