Parfumerie aux deux visages
Le piège de la Parfumerie de Niche
À l’heure où de nombreux amoureux de parfum peu expérimentés découvrent, petit à petit, la parfumerie de niche, les marques mythos de la catégorie font leur beurre le plus gras.
Le discours du prix
Ce piège réside dans le fait qu’on nous bassine en magasin avec la richesse des matières premières, ce pour justifier le prix. On sait très bien que RIEN ne justifie un parfum à 500€ ! Et ce qui coûte le plus cher au final dans un parfum c’est son flacon. Donc, oui, si la bouteille est en cristal, forcément, le prix va grimper.
Mais face à ces prix gonflés, le client se dit qu’il a affaire à un grand parfum. C’est ici que la douille se trouve. Nombres de marques médiocres comme Roja ou Clive Christian, Fragrance du Bois et consorts, se placent commercialement au sommet des prix de luxe. Plus le mensonge est grand, plus le peuple y croit.
La Niche est gangrénée
Avec ce positionnement, et surtout les arrangements d’exposition conclus avec les parfumeries, ces marques prennent l’ascendant psychologique sur la clientèle. Les jeunes acheteurs qui ont « quitté » le monde du mainstream croient que les prix font les parfums, et même, qu’un perfumista qui se respecte n’achète pas de mainstream ! Honorable connerie, bien évidement.
La parfumerie de Niche est elle-même inspirée des grands classiques et des tendances des marques mainstreams, les plus grands parfumeurs, d’ailleurs, ne composent que rarement pour la Niche.
Le beau sans visage
Tous ces jeunes acheteurs, ces vendeurs ignorants, ces critiques à côté de la plaque, manquent juste de recul et se précipitent trop pour parler ou sortir leur carte bleue. Le beau est partout, il n’a pas de catégorie, il ne se cantonne pas dans un design ou dans un prix.
Et même si le prix était réellement tiré des matières, combien de grands parfums sont composés avec peu de notes ? La connaissance et l’expérience sont donc le seul rempart à l’arnaque.
La connivence des critiques
C’est un point qui va chatouiller un peu, mais comme on se connait dans le milieu, on sait qui est qui. Il y a les critiques qui en fait sont de simples influenceurs, qui reçoivent des demandes et qui parlent en fonction. Puis, il y a des critiques talentueux qui savent de quoi ils parlent mais qui finalement respectent trop les parfumeurs.
C’est un vrai problème, on s’est assis combien de fois avec ces gens là, à les entendre descendre tel ou tel parfum, telle éthique de travail de tel parfumeur, puis, venu le moment de critiquer une œuvre ratée, se retrouvent à devoir se taire. Lorsqu’on dîne avec des gens il devient difficile de les critiquer ouvertement. Ce sont les méfaits du copinage et la corruption du discours.
Voilà pourquoi on insiste sur les critiques de parfums, non pas qu’on soit à l’abri de l’erreur, mais globalement on veut faire profiter de notre expérience aux autres. À force, chacun aura l’habitude de déceler ce qui ne va pas ou ce qui ressemble à une vraie réussite dans le parfum, peu importe sa catégorie.
Mettons à mal les mythos et les voleurs. Soutenons les marques émérites !
Soyons l’étincelle #MettonsLeFeuAuParfum ????
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