La chute vertigineuse de la parfumerie
Le triste exemple BDK
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La mort
Là où Goutal s’évertuait à produire du parfum, d’autres ont préféré s’accrocher à la locomotive pour faire croire qu’ils étaient du même train. Les années qui ont suivi l’émergence des Éditions de Parfums Frédéric Malle ou de l’Artisan Parfumeur n’ont pas vu naître ce qu’on espérait en tant que passionnés. L’esprit s’est vite envolé pour laisser place à la logique capitaliste, une suite que n’importe qui aurait pu prédire puisque sans bénéfice aucun d’entre eux ne serait là à ce jour. La marque, le logo, l’aura ont tué l’art comme dans toutes les autres formes de commerce.
L’odeur
C’est avec une certaine tristesse que j’ai senti le déroulement d’Ambre Safrano hier soir. Une boule ambrée salement dégueulasse qui n’a probablement de safran que le nom qui remplace le code-barres. On n’est pas arrivé aussi profond qu’un Crivelli mais on est franchement pas si loin. Ce qui est désolant c’est de devoir appeler ça du parfum.
Là où on a pu découvrir en écarquillant nos yeux illuminés une Nuit de Bakélite ou un Iris Silver Mist, on nous propose ici une juxtaposition de matières qui ne provoque aucune émotion. Une odeur. Une ouverture bourbier qui ne propose ensuite qu’une histoire bien stérile, au fond pas si atroce que ça disons-le, mais tellement pauvre dans le paysage de la parfumerie. C’est un peu une symbolique de la chute mortelle de l’art olfactif à laquelle j’ai été témoin devant cette mouillette. Un peu d’alcool, des matières premières à la petite cuillère, un jaune d’œuf et de la levure chimique.
L’héritage
Le farwest qu’est devenue la niche n’a laissé vivre que les putes du saloon. Les cowboys des grands duels, le shérif, le pianiste, les truands sont tous morts dans le film. On a juste de la vieille pétasse à s’offrir pour frissonner en sprayant. Du bois ambré, du déjà-vu cent fois, des caresses mécaniques sans émotion pour satisfaire vite fait le client. On tarife cher, du produit fini à 15 balles, l’équivalent d’une turlutte dans une estafette emballée dans un conte de princesse. Paillettes, bottes en similicuir, couronne en plastoc, maquillée comme une vendeuse de Sephora, mais l’important c’est qu’on y croit !
Voilà ce qu’on a sur les étals des parfumeries en guise de descendants de Vol de nuit ou Shalimar… Vivement qu’on se réveille du cauchemar !
Le poul
C’est un peu le même constat qui avait poussé le petit état des lieux du début de cette saison. On se pose sans cesse des questions sur les chances qu’on a de revoir de belles choses naître et nous surprendre, sorties de nul part. L’avenir est sombre, probablement plus noir que ce qu’on vit aujourd’hui, mais que faire ? Il en naîtra forcément des rebelles et des acharnés, des artistes qui n’en démordent pas. Fort heureusement, on voit pousser dans les rues des forces vives, des gens pas forcément assez formés pour prendre les choses en main, mais le petit pourcentage qui ira plus loin fera sûrement mal à tous ces merdeux qui se foutent de nous, et apporteront la lumière que le futur attend désespérément.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.
Le rush de fin d’année
Ça y est c’est décembre, le compte à rebours est lancé et les jours s’égrainent vers le 25. Quelle grosse merde va finir sous le sapin ?
Vous reprendrez bien une banane ?
Pendant que les pétasses des réseaux sociaux veulent nous faire taire, on garde le cap sans baisser notre froc, sans baiser nos followers…
Que peut apporter une nouvelle marque ?
Au regard tout ce qui a été fait et de tout ce qui sort de nos jours, en quoi peut donc innover une jeune maison de parfum ?
Critiquer, c’est l’ouvrir !
On a forcément un peu insisté dans l’épisode d’aujourd’hui, mais la critique est primordiale pour la survie de la parfumerie !
Que reste-t-il de la parfumerie ?
Il suffit de surfer un peu sur les réseaux sociaux pour se poser la question. Sommes-nous arrivés au point de non retour ?
Tous les coups sont permis
Catégories commerciales ou pas, tous les coups sont permis, la dictature des points de vente en est un exemple, il faut vaincre à tout prix !
Un champ d’expression ?
Les parfumeurs s’éclatent à répondre aux briefs des marques, mais est-ce que tout le monde se comprend vraiment ?
À qui profite le crime ?
On a parlé de concentration, en expliquant les nuances, mais certaines marques de éclatées au sol y croient quand même !
G funk era
On va reparler musique, ouais on a la tête dure. Notre critique de Violette Kew m’a beaucoup fait penser à une ère du rap…
Sentir et se faire surprendre
On part souvent d’un pas décidé pour acheter un parfum. Sûrs de nous, conquis par le récit ou la compo, mais il y a parfois des surprises…
Enfin les vacances !
Cette saison 5 n’a vraiment pas été telle qu’on l’espérait mais on la garde, on avance vers le prochain tableau, l’horizon est incroyable !
Ball-Trap Awards, Les finales du Millésime 2023
Les Finales du Millésime 2023 des Ball-Traps Awards du Parfum sont là ! Votez pour le meilleur et le pire de la parfumerie…
L’été, encore ?
Chaque année on nous fait le coup : on va devoir se chercher des parfums pour l’été, pour rester frais et tendance !