G funk era
Les tendances et évolutions du parfum, de son marché

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Du vieux pour du neuf
On a évoqué une violette ce matin, et tout particulièrement une fragrance qui tire sa base assez clairement d’une autre, Fun vous en parle mieux que moi. Mais ça nous permet d’évoquer la création en parfumerie qui ne cesse de s’appuyer sur ce qui a déjà été fait. Un parfum en enfante un autre et ainsi de suite… Ça sert parfois d’excuse à la copie pure et dure, c’est parfois une inspiration qui nous ouvre la voie vers d’autres horizons.
En musique c’est exactement pareil. Il y a les suceurs qui ne font que reproduire des bangers, et il y a ceux qui reprennent la manière dont est utilisé un instrument, un compresseur, un effet… On rejouera donc un fond ambré avec un grain très particulier, puis on l’habillera d’un autre discours. Le défaut étant évidemment qu’en parfumerie on ne versera aucun droit d’auteur, mais c’est un autre sujet.

Dr. Dre, Dj Quik…. et Potna Deuce.
La sortie de l’album The Chronic de Dr. Dre a été une révolution dans l’histoire du Rap, sans parler de Doggystyle de Snoop lancé 1 an après. Ses sons particuliers de G funk (un P funk de gangster), des sirènes synthétiques jouées au clavier, ont changé la donne complètement dans la manière de produire les morceaux.
Le Rap qui se contentait de manière générale de sampler des morceaux de musique puis de les modifier, les fixer sur de nouveaux tempos, se retrouve à un carrefour en s’orientant vers la composition complète. Même si de nombreux producteurs, surtout de L.A., collaboraient souvent avec des bassistes ou autre pour se faciliter la tâche, on en était pas arrivé là. On rejoue tout, c’est parti !
Le mouvement Gangsta Rap de Los Angeles pousse les frontières et devient viral à un niveau où certains n’en peuvent plus, Compton par-ci, Compton par-là, Tim Dog du Bronx avait même fini par répondre « Fuck Compton » ! Car si la nouveauté était réelle, les bouffonneries des suiveurs devenaient dures à supporter. Les génies comme Dre ou Dj Quik avaient ouvert la voie au stérile, poussant dans les studios des Potna Deuce ou des Radio.
L’implication des géants
Dans cette observation des effets d’une tendance, on remarque aussi « l’obligation » de la suivre. À cette époque, des géants se sont adaptés immédiatement au nouveau genre, tels Eazy-E pourtant ennemi farouche de Dr. Dre, ou MC Eiht produisant pour l’occasion un album où tout se ressemblait, quitte à heurter sa fan base. On fait le lien avec les Dior et autres immenses marques qui s’accrochent strictement aux tendances.
Les gourmandises, les shampoings nucléaires qui occupent le marché, estampillés de diverses étiquettes de marques pour les différencier, nous rappellent tout ça. Il va falloir que le game s’étouffe de lui-même pour qu’on en finisse. On trouvera même, et heureusement, quelques coups de folie qui sortiront du lot, tirant les acquis vers le futur, les tendances de demain.

Bref, passons…
Les artistes qui composent dans leurs labos doivent en réalité se laisser influencer mais ne pas ouvrir la porte à la facilité. De nombreux parfumeurs ont cédé à la copie, produisant des jus qui n’apportent rien. Mais c’est pourtant un passage obligatoire pour que l’industrie se transforme et retrouve des couleurs. Il faut se bouffer toute cette merde en magasin avant de voir une autre ère s’ouvrir.
Espérons que le temps passe vite, on n’en peut plus. Les grosses écuries se cherchent en allant puiser dans la pop niche, qui elle-même puise chez les grosses écuries. Le chien se mord la queue et on tourne en rond. Vivement demain.
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