Des échantillons ?!
Une nécessité en parfumerie
L’importance des échantillons dans le parfum est immense. Particulièrement pour le consommateur, mais aussi pour les marques, forcément.
Faire connaître son catalogue
Pour les marques, les échantillons ont une importance primordiale. Ils permettent de faire connaître à son public, ou à la clientèle des distributeurs, les nouveautés, ou tout simplement ce que produit l’enseigne. Force est de constater que les boutiques en ont marre de les distribuer.
Honnêtement, on peut les comprendre. Beaucoup de marque de Niche n’en produisent pas assez. Les vendeurs en magasins se retrouvent à décanter des fioles en plastoc d’1,5ml toute la journée pour leurs clients. Le nombre de grateurs, dont nous faisons fièrement partie, ne fait que leur rendre la tâche plus pénible. Mais ne pouvant juger entre les gens, les parfumeries se sont mises à faire payer le service. Si ça n’est pas exagéré au niveau tarif, ça reste un bon compromis.
Le problème se trouve désormais au niveau des marques qui, sur leurs sites officiels, proposent des « kits découverte » à des prix mirobolants. Si vous voulez que personne ne vous découvre, il faut continuer !
Côté consommateurs…
Si le client (potentiel) se bât pour en obtenir, c’est pour plusieurs raisons :
- Il s’arrose avec allègrement et donc en cherche beaucoup,
- Il en a besoin pour connaitre le produit avant un éventuel achat,
- Il gratte du plus avec un achat qu’il vient de faire en boutique.
Il usera souvent de stratégies, de techniques imparables que le vendeur connait par cœur, bien évidemment. Ceci dit, l’important est de repartir avec.
Lorsqu’on est un passionné, le plus difficile est de résister à l’achat compulsif. Le seul moyen pour se réfréner est de saisir un échantillon pour le décortiquer au calme. C’est son rôle principal : l’essai.
Malheureusement, les échantillons proposés à 1,5ml sont un vrai problème pour essayer. On se fera une brève idée du produit, un amuse-narine. Si l’on doit se baser sur une telle quantité… on est mort à l’achat.
La quantité nécessaire pour un essai gagnant
Apprécier un parfum comme il se doit demande forcément plus d’1,5ml ! Ceci dit, on pourrait probablement atteindre les 20 ou 30ml pour essayer comme il faut le produit. Car il s’agit en réalité de le porter au quotidien dans plusieurs types de situations. De passer le coup de foudre, que la gravité se manifeste et que la passion redescende un peu.
Pour cela, donc, rien de mieux qu’une bonne quantité de jus. Si l’on peut acheter ses échantillons alors pourquoi se refuser 6 à 8 décantés d’un seul parfum ? Au lieu de céder au désir de sortir avec un maximum de références, mieux vaut cibler une seule fragrance qui nous a touché. Ou au moins, après un premier coup de filet, se concentrer sur une seule pour approfondir.
Filtrer les biais
Le mieux pour appréhender un échantillon, c’est de faire le tri dans sa tête. C’est de cette manière qu’on attaque une critique généralement. En quoi suis-je biaisé ? Pourquoi suis-je autant hypé par ce parfum ? Qu’est-ce qui me plait en dehors de la composition ? Tous ces éléments doivent être chassé du contexte, ou du moins pris en considération, avant d’attaquer un test.
Le reste, c’est le temps. Ne pas être pressé, laisser le charme agir ou l’amour périr. Car même si les biais cognitifs ont été vaincus, il reste l’addiction subite qui peut persister. Vaincre cela est obligatoire, si possible bien sûr. Car sur le long terme, particulièrement pour un perfumista, l’addiction tombera tôt ou tard.
Prendre son temps est important, tout le monde n’a pas les moyens de l’échec, le parfum est un luxe.
N’oublions pas qu’un parfum va généralement de paire avec notre personnalité, il faut donc parfois composer avec l’état d’esprit dans lequel on se trouve. Comme on le verra lundi, il y a aussi le contexte des saisons, des heures de la journées, etc.
Ramassez des échant’ et continuez à tester. La hype ne va nul part.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Quand les géants tombent…
L’Histoire de la parfumerie occidentale a été tricotée par les grandes marques mainstream. Elles sont l’exemple pour toute la parfumerie…
Boa Dansant 🐍💃
Il est extrêmement intéressant de voir jusqu’où peut mener une passion, de retenir la démarche de la compo et non pas un simple parfum…
Droit dans le mur !
La Saison 5 part dans des teintes sombres. Entre déprime et colère, telle que nous l’inspire cette industrie de merde…
Il était une fois la Niche…
Il fut un temps où un tunnel magique s’était ouvert sur un nouveau monde. Jean-François Laporte, se lançait avec L’Artisan Parfumeur…
De retour !
Malgré la déprime au vu des propositions récentes de l’industrie, on sera là pour balancer ce qu’on pense, comme d’habitude !
Ah Cartier…
Il n’y a qu’à écouter Mathilde Laurent parler dans notre interview pour saisir le monde que représente une grande maison comme Cartier…
L’éducation, l’éducation !
Depuis quatre saisons on n’a de cesse de le répéter, il faut ouvrir des livres et construire sa culture olfactive…
Peut-on vraiment faire rupture en parfumerie ?
Y a-t-il encore vraiment une créativité ? Combien de marques déboulent en parfumerie en prétendant avoir inventé l’eau tiède ?
À chaque personnalité son parfum
Ce qui nous conduit à aimer un parfum nous vient souvent de notre passé. Les parfumeurs derrière les flacons sont tout autant influencés…
The Different Company & les autres pionniers de la Niche
J’aime bien observer des maisons nées en même temps et voir ce que chacune est devenue. Prenons les 4 pionniers, le comparatif est intéressant…
Droits d’auteur ?
Je me suis remémoré une conversation avec une parfumeuse dont j’ai répété les arguments avec d’autres au sujet des droits d’auteur parfum…
Bouffées d’air
Lorsque le moral est bas ou que la santé ne suit pas, un parfum peu puissant, bien ficelé, fait beaucoup de bien…
À chaque année son été
Quand l’été pointe son nez nos envies changent, et chaque année l’été nous donne des envies différentes, de changer encore de parfum…
Maurice ?
On a bien abimé Maurice Roucel sur Uncut Gem et les Bois Ambrés. Ceci dit, ce n’est évidemment pas lui seul qu’il faut pointer du doigt.
What about love ?
Il n’y a qu’à sentir ce qui nous passe sous le nez ces derniers temps pour se poser plein de questions. Les labos s’en foutent, ça produit !