Com’ et générations
L’impact du message marketing

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Générations…
On passe pour des viocs de nos jours mais quoi de plus normal ? Les consommateurs TikTok et Insta dépassent rarement la trentaine et certains ont à peine 16 ou 18 ans. On oublie souvent que les parfums ne sont pas uniquement catégorisés en genres, ils sont aussi aiguisés pour frapper des tranches d’âge précises.
Quand j’écris « générations », je pense directement à « 88.2 ». Peu d’entre les lecteurs auront la référence et c’est ça qui nous fait comprendre à quel point les écarts entre les époques sont larges. Un message adressé aux gens de mon ère ne sera pas rédigé comme celui qui doit toucher les jeunes vivants de ce monde. Les parfums proposés sont parfois adaptés pour toucher des tranches d’âge, parfois ça n’est que du marketing.

Cibles
C’est normal en réalité d’être la cible d’une campagne. Il y a un produit à vendre dont l’ensemble des investissements représente parfois de sacrées factures ! L’équipe marketing va donc s’adresser à une clientèle précise pour vendre au mieux le parfum. Ok. Mais ce qui est extrêmement intéressant, c’est d’avoir le recul pour constater les différences de langages entre ces générations. Un clip pour le n⁰5 de Chanel dans les années 1980 n’aura rien à voir avec les clichés utilisés pour la tranche de La vie est belle.
Mais la problématique qui se faufile derrière c’est qu’on renforce parfois les différences et l’écart se creuse encore plus. À force de messages, la génération présente n’est plus en mesure de saisir celle qui l’a précédée.
Code of the street
Les formules évoluent et l’épaisseur d’une Heure Bleue de Guerlain s’est vite retrouvée désuète face à l’ère du minimalisme d’un Jean-Claude Ellena. Ceci dit, les designs ont aussi énormément bougé, les messages publicitaires se sont renforcés d’effets spéciaux, les packaging ont changé. Les codes ne sont plus les mêmes en apparence, renforçant psychologiquement les différences olfactives.
En gros, versez l’Heure Bleue dans un flacon de la Collection Privée de Dior, changez son nom, et le succès redémarre ! Car oui, l’Heure Bleue est victime de son habillement, les codes de la jeunesse n’ont rien à voir avec ceux des bons vieux Guerlain.
Duolingo
On veut souvent préserver le patrimoine de certaines marques, s’assurer que les classiques restent vivant et que la fan base s’y retrouve. Mais ceux qui ont traversée l’histoire, comme Le Mâle de Jean-Paul Gaultier, ont été adaptés sur toute leur existence. À coups de flankers, certes, mais aussi dans le message et l’image véhiculée.
Il faut parler la langue du public visé, il faut aussi parfois s’adapter pour convertir la durée de vie via une nouvelle génération de consommateurs. Le jus est une chose, mais tout n’est qu’image et messages marketing pour la survie du produit.
La jeunesse ne parle pas la même langue, les produits de merde qu’on lui vend profitent du biais pour faire croire que les parfums d’avant sont vieillots et ne leurs correspondent pas, que les bouffonneries de Crivelli sont le parfum d’aujourd’hui, que les choses changent, que la puissance est un gage de qualité. Tout vient du message, tout se vend.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.
Le rush de fin d’année
Ça y est c’est décembre, le compte à rebours est lancé et les jours s’égrainent vers le 25. Quelle grosse merde va finir sous le sapin ?