Ah les mouillettes !

Quand on en arrive à détester les touches en papier…

L’amateur de parfum, le pro ou le client potentiel sont tous confrontés au même bordel : la putain de mouillette en papier canson. Je commence à craquer sur ce truc qui ne rend aucun service au consommateur.

Sentir le parfum sur touches ou mouillettes

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Il faut bien sentir sur quelque chose…

On a pas le choix ! La plupart d’entre-nous se saisissent d’une touche coupée en V pour pulvériser un parfum à tester. Évidemment, il n’y a pas beaucoup d’autres voies. En magasin les options sont claires : La mouillette, la peau ou le vêtement. SI vous avez enfant avec vous, c’est une autre option pratiquée par La Panthère, ignoble individu de notre chère équipe. Vous l’arrosez pour sentir sans prendre le risque de porter la chose. Bien vu l’enflure.

Avec Le Zen on utilise rarement les touches, ou plutôt on les utilise quand il n’y a plus de place sur nos corps athlétiques ni sur nos vêtements (plan b). On passe alors au papier, la mort dans l’âme. Personnellement, il m’arrive même de pulvériser dans l’air et d’en sentir la petite nuée se déplaçant dans l’espace.

Le pro

Le professionnel est condamné. Lorsqu’on doit sentir des essais à longueur de journée, il est hors de question de se parfumer avec un seul d’entre-eux, no choice ! 

On a aussi le problème de devoir allier des notes sans les mélanger, on trempe donc la mouillette et on snife le vent en mode éventail. Les plus célèbres photos de vos parfumeurs préférés en témoignent. Des clichés d’Alberto Morillas surchargés de bouts de papiers ou de Jacques Cavalier en mode griffes de la nuit abondent sur le net.

En tant que pro, forcément, ils connaissent les points faibles de leur utilisation. Car le papier ne retranscrit pas le parfum comme la peau. On aura jamais le même résultat. Je me rappelle personnellement à quel point l’iris est explosif dessus alors que sur peau la note est généralement très discrète.

L’amateur…

La touche parfumée étant très logiquement un business, on balance des publicités ciblées aux perfumistas. Des mouillettes imprimées de nobles balivernes, du bla-bla qui interpèle le cœur en recherche de sa passion. Le hic bien sûr étant que l’amateur ne percute pas souvent la différence de rendu entre papier et peau. J’ai beaucoup été interpelé par rapport à Musc Tonkin qui sentirait donc la biquette. Mais sur peau, tout devient différent. 

Suivant les parfums, il y a clairement des notes qui explosent donc sur papier plutôt que sur peau. Certaines facettes des muscs, des notes animales, des côtés poudrés comme l’Iris, etc. La liste est probablement très longue et il suffit tout simplement de tester sur peau pour ne pas tomber dans le piège.

Avertissement

Cette simple newsletter a pour but de pousser les gens à redoubler d’attention. On encourage les auditeurs / lecteurs à systématiquement tester les parfums sur le plus long terme possible avant d’acheter. Mais évidemment, il faut éprouver la fragrance dans le contexte le plus proche du quotidien dans lequel elle sera utilisée.

Ceux qui ne peuvent porter que sur vêtement n’ont qu’à asperger leur veste, leur chemise, du tissus. Pareil pour la peau, rien de mieux que les parties du corps où l’on a l’habitude de pulvériser nos parfums. Mais le papier putain ?! À part si tu spraies ton parfum dans tes cahiers comme Alen, quel est l’intérêt ? Toute la senteur change et on n’aura jamais de résultat proche de son utilisation.

Bref, fuck les mouillettes !

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