LES FAMILLES OLFACTIVES

Les Cuirs

Lorsqu’on parle de parfum, on met souvent de côté les « senteurs cuirs ». Senteurs pourtant très appréciées des aficionados de parfums dit de « caractère ».

Écouter le podcast de La Parfumerie sur les parfums cuirs :

Le Cuir et la Parfumerie étroitement liés

Peu de parfums se retrouvent dans cette catégorie. De part leur complexité olfactive, ils restent difficiles à dompter. On en trouve tout de même au sein de la parfumerie de niche et même, de la manière souvent plus subtiles, dans la parfumerie mainstream.

De l’antiquité à nos jours, on constate qu’il est coutume d’embaumer le cuir par différentes senteurs. Le cuir et le parfum sont donc intimement liés dans l’histoire.

C’est au 12ème siècle que les tanneurs s’implantent à Grasse, d’où ils exportent leurs cuirs. Une seule ombre au tableau, le cuir sent mauvais, ce qui ternit l’image commerciale et déplaît à la noblesse. Afin de dissimuler cette odeur, ces tanneurs se mettent à parfumer le cuir

C’est la célèbre maison Molinard qui a l’idée de parfumer à la fleur d oranger des gants offert à Catherine de Médicis, les gants parfumés seront longtemps prisés à travers le monde.

L’industrie du cuir décroît au 18ème siècle, laissant peu à peu la place au métier de parfumeur.

Puis Grasse passe au Parfum…

Au 19e siècle, Grasse devint alors sans conteste la capitale du parfum. La production, au début artisanale, devenant peu à peu industrielle.

Au début des années 1920 le cuir fait partie intégrante du monde de la parfumerie. Beaucoup de maisons possèdent leur propre cuir :

Tabac Blond de Caron (1918), Shalimar de Guerlain (1921), Cuir de Russie de Chanel (1924), ou encore Bandit de Robert Piguet (1944)…

Paradoxalement son côté affirmé, puissant, séduit énormément les femmes à cette époque.

À partir des années 80 les parfums cuirés sont de moins en moins appréciés, laissant place aux notes propres, marines, à l’exception de certaines références comme Bel-Ami d’Hermès, Cuir Mauresque de Serge Lutens ou encore Cabochard de Grès.

Les parfums cuirés s’offrent une seconde vie dans les années 2000.

Les matières de l’odeur « Cuir »

Que peut-on utiliser comme matières premières pour un parfum cuiré ?

Au-delà du bouleau, du sidéral ou de l’isobutyl quinoléine (IBQ) , d’autres matières premières peuvent donner une touche cuirée à un parfum :

1) Le Styrax : résine d’un arbre provenant de la Turquie, Syrie ou Amérique du Sud aux notes balsamiques ,goudronnées, cuirées.

2) Le Ciste : arbuste du bassin méditerranéen (Corse, Maroc, Espagne) aux facettes ambrées et cuirées.

3) Le bois de Oud (Agarwood) : venu d’Inde et d’Asie du Sud il est très apprécié au Moyen-Orient. Son parfum est animal, boisé et cuiré.

4) Le Calamus : plante aquatique aux notes herbacées, peu sucrées et  épicées.

5) Le cade : provient des racines de l’arbre à Cade ou Genévrier. Son parfum est fumé, boisé et cuiré. 

Aprennez-en + sur le parfum :

Les articles de l’Encyclo sont là pour approfondir vos connaissances dans le monde du parfum et des senteurs…

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