Bois Impérial (Eau de Parfum et Extrait) – Essential Parfums
Avis Parfum
Bois Impérial, parfum lancé en Eau de Parfum en 2020 et en Extrait en 2024. Composés par Quentin Bisch | Boisé Épicé.
En proposant une nouvelle version de leur Bois Impérial, Essential Parfums nous permet de nous situer entre deux témoignages d’une seule histoire.
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Bois Impérial - Essential Parfums
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Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu à L’Ancien 1 litre de café noir très opaque pour réaliser cet avis !
Présentation : L’Ancien
Un Bois Impérial désormais en Extrait
Les histoires de concentrations on en a déjà parlé et on ne va donc pas se répéter. Ce qu’on note seulement c’est la proposition d’un flanker en Extrait qui fait suite à l’Eau de Parfum sortie il y a quatre ans. Aux platines, on a le même auteur, un certain Quentin Bisch avec qui on est rarement tendre à La Parfumerie Podcast, mais pourquoi pas ? Loin d’être un débutant, Quentin sait y faire, on le sait, Bois Impérial est plutôt une référence positive dans son CV.
L’Eau de Parfum…
Je n’avais pas été un grand fan de l’Eau de Parfum de 2020. Non pas qu’elle soit une mauvaise compo mais ça n’était juste pas ma tasse de thé. Avec un pareil nom et un certain bois d’Akigalawood annoncé, je m’attendais à quelque chose de puissant et très oud. Bref, j’attendais du cliché et je n’ai pas été servi, tant mieux ! Ce boisé ne va pas là où on l’attend, ça envoie, mais ça nous prend plutôt à contre-pied.
Le parfum composé à 93% de matières d’origines naturelles, comme revendiqué sur le paquet, laisse de la place dans son panel à un Ambroxan qui lui donne beaucoup d’envergure et son sillage est plus qu’au rendez-vous. Au lieu donc de proposer du 100% naturel, on se laisse de la place pour jouer des coudes avec quelques synthèses si besoin. On applaudit !
C’est très boisé forcément, avec le fameux Akigalawood mais aussi du Vétiver et du Patchouli, mais surtout très épicé de par une grosse présence poivrée et du Basilic. C’est vraiment plaisant, et ceux qui ont vraiment aimé cette fragrance vont pouvoir trouver écho à leur kif avec l’Extrait.
Revenons à l’Extrait
Quentin Bisch remet donc sa cape et se replonge dans le sujet en rendant une copie bien plus Gotham-city. Le bail est sombre, encore plus épicé, plus compact et complexe. Absolu de Rose, Fir Balsam, Cèdre, la projection est moindre mais la tenue est des plus sérieuses. C’est une autre vision de l’histoire, un autre témoignage de ce Bois Impérial, bien plus profond, c’est très intéressant de pouvoir lire une même scène écrite par un même auteur qui se serait situé à deux points différents pour la raconter.
Essential Parfums et la concentration ?
La grande interrogation c’est pourquoi passer d’un sérieux 16% pour l’Eau de Parfum à un énorme 32% ?! Personnellement je n’y vois aucun intérêt mais bon……. pourquoi pas ? Les fans de concentrations épaisses apprécieront certainement. Ces histoires de pourcentages on y reviendra un de ces quatre. Essential Parfums ont fait ce choix ici, ok. Ça n’empêche que je trouve cette nouvelle vision intéressante et la présence des matières se fait bien plus ressentir. On en profite pour cocher quelques biais on proposant du 30ml très concentré, c’est malin.
Bio friendly
Essential Parfums, c’est une marque qui fait sont chemin vers une clientèle amie de la Terre, des arbres et des ornithorynques. On propose un packaging écolo, recyclé, etc. Je ne suis pas le prospect idéal mais le unboxing m’a plutôt surpris et c’est un vrai bon point. On séduit le client type, l’amateur d’emballage végan minimaliste, avec un chouette package qui m’aura convaincu que l’équipe derrière la maison travaille vraiment bien ses produits, ça fait plaisir car c’est malheureusement rare dans la niche, un grand bravo !
La marque fonctionne, le réseau de vente est au rendez-vous, un peu de buzz, du chiffre, on espère que ça ira le plus loin possible. Et on en profite pour saluer Karine Torrent, ex Floratropia, derrière cet opus, l’aventure est belle !
Un Bois Impérial désormais en Extrait
Les histoires de concentrations on en a déjà parlé et on ne va donc pas se répéter. Ce qu’on note seulement c’est la proposition d’un flanker en Extrait qui fait suite à l’Eau de Parfum sortie il y a quatre ans. Aux platines, on a le même auteur, un certain Quentin Bisch avec qui on est rarement tendre à La Parfumerie Podcast, mais pourquoi pas ? Loin d’être un débutant, Quentin sait y faire, on le sait, Bois Impérial est plutôt une référence positive dans son CV.
L’Eau de Parfum…
Je n’avais pas été un grand fan de l’Eau de Parfum de 2020. Non pas qu’elle soit une mauvaise compo mais ça n’était juste pas ma tasse de thé. Avec un pareil nom et un certain bois d’Akigalawood annoncé, je m’attendais à quelque chose de puissant et très oud. Bref, j’attendais du cliché et je n’ai pas été servi, tant mieux ! Ce boisé ne va pas là où on l’attend, ça envoie, mais ça nous prend plutôt à contre-pied.
Le parfum composé à 93% de matières d’origines naturelles, comme revendiqué sur le paquet, laisse de la place dans son panel à un Ambroxan qui lui donne beaucoup d’envergure et son sillage est plus qu’au rendez-vous. Au lieu donc de proposer du 100% naturel, on se laisse de la place pour jouer des coudes avec quelques synthèses si besoin. On applaudit !
Le petit label « 93% d’origine naturelle ».
C’est très boisé forcément, avec le fameux Akigalawood mais aussi du Vétiver et du Patchouli, mais surtout très épicé de par une grosse présence poivrée et du Basilic. C’est vraiment plaisant, et ceux qui ont vraiment aimé cette fragrance vont pouvoir trouver écho à leur kif avec l’Extrait.
Revenons à l’Extrait
Quentin Bisch remet donc sa cape et se replonge dans le sujet en rendant une copie bien plus Gotham-city. Le bail est sombre, encore plus épicé, plus compact et complexe. Absolu de Rose, Fir Balsam, Cèdre, la projection est moindre mais la tenue est des plus sérieuses. C’est une autre vision de l’histoire, un autre témoignage de ce Bois Impérial, bien plus profond, c’est très intéressant de pouvoir lire une même scène écrite par un même auteur qui se serait situé à deux points différents pour la raconter.
Essential Parfums et la concentration ?
La grande interrogation c’est pourquoi passer d’un sérieux 16% pour l’Eau de Parfum à un énorme 32% ?! Personnellement je n’y vois aucun intérêt mais bon……. pourquoi pas ? Les fans de concentrations épaisses apprécieront certainement. Ces histoires de pourcentages on y reviendra un de ces quatre. Essential Parfums ont fait ce choix ici, ok. Ça n’empêche que je trouve cette nouvelle vision intéressante et la présence des matières se fait bien plus ressentir. On en profite pour cocher quelques biais on proposant du 30ml très concentré, c’est malin.
Notre avis sur Bois Impérial en Eau de Parfum et Extrait par Essential Parfums
L’Eau de Parfum et l’Extrait sont deux discours intéressants autour de ce fameux Bois Impérial. Quentin Bisch fait le taf et les fans de la première version vont à coup sûr apprécier la nouvelle. Les prix sont toujours aussi intéressants chez Essential Parfums, de quoi faire le pas facilement.
Alors, ces versions Eau de Parfum et Extrait de Bois Impérial par Essential Parfums vous en dites quoi ?
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1 Commentaire
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L’auteur :
L’Ancien
Auteur / Animateur
Il est la voix lugubre de ce podcast, grande gueule qui aime à secouer l’industrie du parfum. Sur ces notes trempées à l’encre noire, on peut distinguer des listes de victimes enterrées de Paris à Oman. L’Ancien est celui que tu aimes détester, c’est cette note de cœur qui te dérange mais qui rend la composition si singulière.
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Bonjour L’Ancien, bonjour à toute l’équipe de La Parfumerie Podcast,
Merci d’avoir évoqué la naturalité et l’éco-conception en parfumerie (je ne commenterai pas le sujet de Bois Impérial en Extrait de Parfum).
Revendiquer le naturel dans un parfum est avant tout une opportunité marketing, puisqu’un parfum avec une concentration entre 15 % et 25 % peut être considéré comme « naturel » à hauteur de 80 % à 93 %, à condition qu’il contienne de l’alcool dénaturé d’origine végétale. En y ajoutant un concentré dont 50 % du carbone est d’origine naturelle, on peut encore améliorer ce pourcentage. En réalité, la majorité des marques de niche françaises aujourd’hui sont dans ces ratios.
L’éco-responsabilité relative aux formules serait pour moi bien plus intéressante si les marques revendiquaient un sourcing durable et solidaire pour avoir une empreinte neutre ou positive. Mais est-ce que les marques aux prix exorbitants sont prêtes à dire par exemple que le Cèdre Virginie utilisé dans les parfums est un rebut du secteur de la menuiserie-ébénisterie (souvent au Texas), et que tant d’autres ingrédients sont recyclés d’autres industries ? Je doute…
Cela dit, je doute que revendiquer des arguments éco-responsables sur les formules trouve un véritable écho chez les consommateurs de la niche. Ils recherchent des parfums collants et sucrés (ah, l’addiction au sucre n’est pas que dans les sodas…), ce qui est difficilement réalisable en favorisant le naturel.
Ce qui me perturbe le plus, c’est que cette clientèle de plus en plus jeune recherche dans la niche un luxe ostentatoire, sans réelle conscience écologique : bouchons aimantés, flacons très lourds et emballages multiples. Ces éléments superficiels ont une empreinte carbone bien supérieure à celle du parfum lui-même. C’est là, à mon sens, que se trouve le véritable enjeu : éduquer et repenser ces détails pour rendre la parfumerie plus responsable. D’ailleurs, depuis sa création, Essential Parfums se débrouille très bien à ce sujet, sans doute grâce à son positionnement en termes de prix, ce qui les a amenés à penser un développement malin.
Quant aux quelques marques qui prétendent incarner la clean beauty, nombreuses sont crées par des vieux brisquards de l’industrie qui ont senti le filon. J’ai des doutes sur leur authenticité. Il s’agit très souvent de plateformes de marques soutenues par de beaux concepts marketing habiles.
Bref, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire évoluer les mentalités et construire une parfumerie à la fois belle et respectueuse de la planète.