Avis Parfum : Mal-Aimé de Parfum d’Empire
Composé par Marc-Antoine Corticchiato | Aromatique Vert.
Écouter l’Avis de La Parfumerie sur Mal-Aimé de Parfum d’Empire :
Le Mal-aimé de Parfum d’Empire
Parler de Mal-aimé c’est aborder tout le savoir-faire de Parfum d’Empire et de son parfumeur Marc-Antoine Corticchiato. Des compositions qui vont loin, aux apparences et thématiques trompeuses, aux formulations pièges. Cette référence est une leçon, une fois de plus.
Votre avis compte !
Donnez votre avis sur Mal-Aimé par Parfum d’Empire :
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Faites-nous part de votre expérience avec ce parfum, chaque anecdote est un conseil !
Donnez de la force à vos gars ! Il nous a fallu 1 lungo intenso pour réaliser cet avis !
Le Mal-aimé de Parfum d’Empire
Parler de Mal-aimé c’est aborder tout le savoir-faire de Parfum d’Empire et de son parfumeur Marc-Antoine Corticchiato. Des compositions qui vont loin, aux apparences et thématiques trompeuses, aux formulations pièges. Cette référence est une leçon, une fois de plus.
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Présentation : Fun.
Quand vient la fin de l’été, au bord du chemin.
Coup de projecteurs sur la dernière création ovnièsque de l’immense maison de niche : Parfum d’Empire. Ici, l’hommage est rendu à une nouvelle forme de minorité qui a depuis toujours été ignorée, saccagée, écrasée : les fleurs que l’on ne remarque pas, ces parfums que l’on ne sent plus, de ces plantes qui soignent pourtant différents maux mais qu’aucun mot poétique ne vient jamais caresser. Les pissenlits, les orties, les chardons ont de moins en moins de place en ville et quand ils en ont, la municipalité préfère passer la tondeuse à gazon toutes les deux semaines pour avoir un espace gazonné bien vert, bien uniforme, bien monochrome, « bien propre ».
Marc-Antoine Corticchiato s’est ému, s’est levé… et s’est immédiatement abaissé pour laisser son nez sur ces plantes délicates, comprenant que la puissance, la force étaient dans la fragilité des éléments, dans l’itération des habitudes, et que l’herbe n’est jamais plus verte ailleurs que sous nos propres pieds.
Mal-Aimé, le vert brut de Parfum d’Empire
Mal-Aimé ne ressemble à aucun de ses ascendants de la belle famille des Verts puisqu’aucun d’entre eux n’a été capable de l’envisager. Dés la première pulvérisation nous voici transportés dans un incroyable nuage familier. Pourtant, aucune note ordinaire de la palette habituelle du parfumeur ne transparait. L’abstraction est totale, le promenade automnale est complète et chaque flâneur devient randonneur.
Mal-Aimé de Parfum d’Empire, un ultra vert de la collection « L’héritage Corse« , demande une approche avertie, mais reste si sublime !
Quand vient la fin de l’été, au bord du chemin.
Mal-Aimé de Parfum d’Empire, un ultra vert de la collection « L’héritage Corse« , demande une approche avertie, mais reste si sublime !
Coup de projecteurs sur la dernière création ovnièsque de l’immense maison de niche : Parfum d’Empire. Ici, l’hommage est rendu à une nouvelle forme de minorité qui a depuis toujours été ignorée, saccagée, écrasée : les fleurs que l’on ne remarque pas, ces parfums que l’on ne sent plus, de ces plantes qui soignent pourtant différents maux mais qu’aucun mot poétique ne vient jamais caresser. Les pissenlits, les orties, les chardons ont de moins en moins de place en ville et quand ils en ont, la municipalité préfère passer la tondeuse à gazon toutes les deux semaines pour avoir un espace gazonné bien vert, bien uniforme, bien monochrome, « bien propre ».
Marc-Antoine Corticchiato s’est ému, s’est levé… et s’est immédiatement abaissé pour laisser son nez sur ces plantes délicates, comprenant que la puissance, la force étaient dans la fragilité des éléments, dans l’itération des habitudes, et que l’herbe n’est jamais plus verte ailleurs que sous nos propres pieds.
Mal-Aimé, le vert brut de Parfum d’Empire
Mal-Aimé ne ressemble à aucun de ses ascendants de la belle famille des Verts puisqu’aucun d’entre eux n’a été capable de l’envisager. Dés la première pulvérisation nous voici transportés dans un incroyable nuage familier. Pourtant, aucune note ordinaire de la palette habituelle du parfumeur ne transparait. L’abstraction est totale, le promenade automnale est complète et chaque flâneur devient randonneur.
Belle compo & Mauvaises herbes
À travers ce voile brumeux, les notes herbacées ouvrent le bal : nous sommes chez un fleuriste où tout est très lourd, très entêtant, comme des fleurs séchées de mimosa ou de magnolia qui répartissent dans l’atmosphère leurs arguments secs, poussiéreux et pondéreux. Au delà des notes, ce qui est majestueux avec Mal-Aimé – et comme très souvent dans cette maison – c’est qu’il est si difficile de parler des matières car on ressent une matière. Une peinture. Une pensée.
En fermant les yeux, cette pensée, ici encore, est démultipliée et s’enrôle dans plusieurs dimensions. Nous voici quelques heures plus tard au milieu d’une cuisine gourmande et généreuse de notre grand-mère adorée. Les carreaux faïences roses pâles contrastent fortement avec le vert plus sombre, plus charpenté des notes centrales qui se métamorphosent en bouquet d’aromates. La prosodie est « chyprée », médicinale, comme chez un apothicaire spécialisé en phytothérapie qui ouvre tous ses bocaux en même temps.
La dernière salve olfactive rejoint la danse où l’on imagine un feu de broussailles avec quelque chose qui rappelle la feuille de thé très sèche, qui s’effrite entre les doigts. Enfin, les vapeurs se cuirent en toute fin de discours et laissent place à une note animale type castoréum.
Belle compo & Mauvaises herbes
À travers ce voile brumeux, les notes herbacées ouvrent le bal : nous sommes chez un fleuriste où tout est très lourd, très entêtant, comme des fleurs séchées de mimosa ou de magnolia qui répartissent dans l’atmosphère leurs arguments secs, poussiéreux et pondéreux. Au delà des notes, ce qui est majestueux avec Mal-Aimé – et comme très souvent dans cette maison – c’est qu’il est si difficile de parler des matières car on ressent une matière. Une peinture. Une pensée.
En fermant les yeux, cette pensée, ici encore, est démultipliée et s’enrôle dans plusieurs dimensions. Nous voici quelques heures plus tard au milieu d’une cuisine gourmande et généreuse de notre grand-mère adorée. Les carreaux faïences roses pâles contrastent fortement avec le vert plus sombre, plus charpenté des notes centrales qui se métamorphosent en bouquet d’aromates. La prosodie est « chyprée », médicinale, comme chez un apothicaire spécialisé en phytothérapie qui ouvre tous ses bocaux en même temps.
La dernière salve olfactive rejoint la danse où l’on imagine un feu de broussailles avec quelque chose qui rappelle la feuille de thé très sèche, qui s’effrite entre les doigts. Enfin, les vapeurs se cuirent en toute fin de discours et laissent place à une note animale type castoréum.
Bien, je te souhaite d’embrasser de nombreux cous, Mal-Aimé, car tu es si grand. Tu portes en toi l’espoir qu’un jour, le peuple de ce monde métastasé, daigne fléchir les genoux pour regarder, enfin, toutes ces fleurs qu’il a voulu mort-nées.
Bien, je te souhaite d’embrasser de nombreux cous, Mal-Aimé, car tu es si grand. Tu portes en toi l’espoir qu’un jour, le peuple de ce monde métastasé, daigne fléchir les genoux pour regarder, enfin, toutes ces fleurs qu’il a voulu mort-nées.
Notre avis sur Mal-Aimé de Parfum d’Empire
Mal-Aimé ne laissera personne indifférent, c’est une certitude. Son vert affirmé rend un hommage vibrant à la nature, la vraie, celle de l’ombre. Une senteur unique, une superbe œuvre olfactive comme Parfum d’Empire sait si bien le faire, mais à sentir obligatoirement avec de l’acquérir. Vendu en Eau de Parfum, à 115€ les 50ml et 174€ en flacon 100ml.
Et vous, ce Mal-Aimé de Parfum d’Empire, c’est quoi votre avis ?
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1 Commentaire
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Fun
Auteur / Animateur
Sentir sérieusement sans jamais se prendre au sérieux ; chez lui, la pulsion automatique de mettre des mots sur ses sensations lui donnera toujours des histoires à se raconter, à nous raconter.
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Très bon avis sur Mal-aimé.
Je ne m’attendais vraiment pas à cette odeur, il est bien fait et a atterri dans ma wishlist !