Raconte moi une histoire
Les parfumeurs et les marques racontent des histoires mais qui les comprend vraiment ? Le décalage est immense, le public est perdu…
Têtes vides
On voit se répandre la nouvelle génération d’influenceurs sur les réseaux sociaux, tous vendeurs et bien vendus pour la plupart. Ça décrit les parfums en suivant le fil des publications Fragrantica, ça copie les pyramides olfactives et ça répète ce qu’on leur raconte. Très loin de saisir le propos du parfum, ils sont réalité l’exemple type du client lambda en parfumerie de nos jours. Largué en olfaction, largué tout court, d’ailleurs.
On reproche souvent aux parfumeurs de ne rien produire de sérieux, rien de beau, de toujours livrer le brief sans trop de prise de tête, mais voyons sincèrement à qui ils s’adressent…
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Valises vides
Ni les directions artistiques ni les consommateurs à qui elles s’adressent ne comprennent un traitre mot du contenu des bouteilles. Les seuls codes qui fonctionnent sont le poids du flacon, celui du capot, l’épaisseur de l’emballage et la police d’écriture. Quel rapport avec la formule ? Pas grand chose. Lorsqu’on parle des pièges du storytelling dans notre dernier épisode, c’est l’auditoire aussi qu’il faut prendre en compte. Qui peut comprendre réellement ce que racontent les parfumeurs ? Eux-mêmes seulement saisissent les lignes du roman, et quoi de plus normal ? Mais on les retrouve de plus en plus esseulés dans leur verbiage, tels des autistes.
Les critiques (les sérieux) sont leurs seuls lecteurs éclairés. Les collègues et les proches qui parlent leur langue, personne d’autre. Voilà où en est la parfumerie. La culture n’est plus, au point de ne plus avoir d’intérêt. Les cons dominent avec leurs sciences sans science.
Impuissance
Le consommateur qui ne cherche que la puissance, la tenue, le sillage nucléaire, n’a pas besoin de nous indiquer où il en est de sa culture. On a compris. Puisqu’on ne peut quasiment rien respirer sous les effluves fukushimoises, que peut-il résumer de son navet ? Lorsqu’on cite le descriptif d’un parfum comme Hiris (dans l’épisode), où l’on est forcé de justifier sa légèreté entre les lignes, c’est parce que le besoin de ce descriptif met en lumière la catastrophe que l’on vit.
Depuis l’ère moderne de la parfumerie on n’a jamais eu besoin de parler de puissance, sauf pour mettre en garde sur « l’opulence » de certains. Aujourd’hui, vendre un beau parfum, fait de délicatesse et de poésie, est un handicape commercial…
Comprendre
Lire les histoires qu’on nous conte dans les flacons commence donc par apprendre l’alphabet. Certains feront d’ailleurs le lien avec la catastrophe généralisée qu’est l’orthographe de nos jours. On ne sait plus rien, on ne veut plus rien savoir, on croit tout savoir… On maîtrise tellement de choses… sans avoir jamais rien appris ! L’I.A. n’arrangera rien bien-sûr, mais ça leur permettra d’avoir l’air moins cons lorsqu’on leur posera des questions.
Tout ça pour dire que seuls les parfumeurs se comprennent désormais, les autres sont des exceptions. La clientèle ne cherche même plus à se cultiver, les influenceurs s’en sont chargés pour eux, les marques leur ont téléchargés leurs logiciels. À nous de survivre.
Qu’est-ce qui vous permet le mieux de saisir le propos d’un parfum ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Sortir de la corruption
Le business nuit-il à la parfumerie ? On peut se poser la question tant les budgets et l’appât du gain font partie des projets parfumés…
Une histoire sous le nez
Les belles histoires racontées dans les descriptifs des pages produits des marques doivent être cohérentes avec le jus, mais rien n’est simple…
Ce p’tit privilège
J’ai cette chance immense de ne pas subir le tapage de la pop niche, je reste loin de la radioactivité, un vrai privilège il faut l’avouer…
Tkt
On prend notre temps pour répondre à certaines critiques, sans rancune bien-sûr puisque les critiques sont toujours constructives.
Entre l’appréciation et l’amour vrai
On est tombé combien de fois sur des parfums qui nous ont surpris en boutique, nous ont fait craquer… pour rien ?
La maladie des nouveautés
Le marché est sans pitié et la pression sur les petites maisons est extrêmement forte. Chaque année voit pousser des nouveautés… Est-ce bien utile ?
Ils sont malades ?
Au vu de l’état général de l’industrie du parfum, qu’est-ce qui peut bien pousser les créatifs à persévérer dans le game ?
La stérilité assassine
Après deux mois couché, un décès à gérer, j’ai pris mon temps pour revenir sur le podcast. Et la merde vendue ne m’a pas aidé…..
Être original, dans les clous ?
Lorsqu’on est censé respecter les codes en vigueur pour s’assurer un minimum d’écho public, peut-on vraiment sortir du lot ?
Une niche peut-elle vraiment être grande ?
Manque d’expérience, manque d’équipe pro, manque de vision, ladite « haute parfumerie » est souvent bien loin du compte…
Classique ?
Le succès ou la longue durée de vie d’un parfum en font-ils un classique ? Les exemples de Bleu ou Le Mâle sont-ils comparables ?
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.















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